La collection Anthologie de L'avant-scène théâtre réunit, par siècles, l'essentiel du théâtre français et permet d'en redécouvrir l'histoire, les auteurs, les textes et les représentations. Riche de nombreuses illustrations, elle s'adresse au plus large public, à tous ceux qui souhaitent disposer d'un ouvrage de référence sur l'art dramatique et enrichir leur culture théâtrale et littéraire.
Dans chaque volume de cette collection, les courants et les oeuvres sont présentés par des spécialistes reconnus et par de grands metteurs en scène contemporains, afin que soit restitué le lien unique entre le texte et sa mise en jeu.
Le volume consacré au théâtre français du XIXe siècle couvre une période éblouissante, qui, par la diversité de ses genres et le génie de ses auteurs, annonce le théâtre d'aujourd'hui : du mélodrame au vaudeville, en passant par le drame romantique, le réalisme et le symbolisme, de Hugo à Zola, en passant par Musset, Vigny, Dumas, Labiche, Feydeau, Courteline, Rostand, Jarry, Claudel...
Complet, il reproduit près d'une centaine d'extraits accompagnés d'analyses littéraires, dramatiques et historiques. Novateur, il enrichit la lecture des grands textes du regard inédit de metteurs en scène aussi importants que Peter Brook, Patrice Chéreau, Daniel Mesguich, Roger Planchon, Claude Régy, Jean-Pierre Vincent, Antoine Vitez...
Wajdi Mouawad fasciné par Le Retour du fils prodigue de Rembrandt, c'est le chemin de l'écrivain vers le pays perdu de son enfance, ses couleurs, sa lumière, sa langue.
Comment l'auteur de théâtre a, pas à pas, été conduit vers ce nouveau texte, qu'il porte seul en scène et qu'il offre ici depuis sa genèse jusqu'à sa révélation au public.
Fondé sur une approche historique et esthétique, cet ouvrage s'attache à montrer comment la pantomime a représenté, entre 1880 et 1945, un « théâtre en mineur », susceptible de réfléchir et de repenser les enjeux de la scène, pour bon nombre d'auteurs (Huysmans et Hennique, Claudel, Cocteau), d'interprètes (Wague, Colette, Barrault), et de metteurs en scène (Lugné-Poe, Copeau, Artaud). En inoculant, au coeur du théâtre, des procédés venus d'autres disciplines artistiques (dessin, photographie, cinéma, danse, cirque), elle a transformé l'écriture dramatique, le jeu d'acteur et la conception du spectacle.
Les pièces muettes se multiplient à la fin du XIXe siècle, générant une dramaturgie didascalique subjective, qui s'inspire du roman et du poème en prose. Symptomatique d'une « crise du drame » (Szondi) et d'une « crise du geste » (Agamben), le jeu mimé interroge alors la mise en scène naissante et soulève des polémiques relatives à la formation du comédien. L'acteur, dont l'expression se concentrait sur le visage et les mains, est incité à reprendre possession de son corps dans son entier. Mise à mal par l'avènement du mime corporel fondé par Decroux, la pantomime n'en a pas moins constitué un recours décisif pour stimuler le rythme et l'image scéniques.
L'auteur exige un traitement humain pour les animaux en préalable de la pièce.
L'auteur n'insiste pas pour que le même principe soit appliqué aux humains.
Présentation de l'éditeur
En Serbie, après-guerre, les membres d'une famille recomposée hantés par leurs morts peinent à retrouver un mode de coexistence.
Dans un lieu qui pourrait s'appeler cabaret ou théâtre, où le sérieux et la légèreté, la gravité et la dérision pour un soir ne s'opposeraient plus, quelques spécimens de l'humanité viennent se raconter ou se chercher une vérité sous la conduite d'un présentateur plutôt déconcertant.
N'ayant d'autre principe que de faire spectacle de tout et d'échapper aux limites entre le bon et le mauvais goût, le vrai et le faux, ce lieu se voudrait un miroir, ce même miroir des contes dans lequel on vient s'interroger ou se dévoiler.
Barker revisite l'épisode biblique de La Cène en y propulsant des prostituées, des soldats, des veuves, des artisans... tout un monde en recherche de sens. Un autre Messie, figure inversée de Jésus, rassemble ses disciples pour une dernière rencontre au cours de laquelle la transsubstantiation deviendra cannibalisme.
Dans Faux pas, après la mort mystérieuse du Roi, un anatomiste est convoqué pour disséquer la dépouille royale. Soumis aux désordres sensuels de la famille royale et à la confusion spirituelle d'une cour endeuillée, il découvre peu à peu qu'il est l'objet d'un piège érotique et politique qui se refermera sur lui.
Howard Barker reprend ici les thématiques familières du théâtre de la Catastrophe. Il s'inscrit, une fois encore, dans la lignée de Shakespeare, interrogeant l'Histoire et le rapport maître-esclave, dans une langue à la fois crue et lyrique.
C'est le monologue d'Adramélech qui témoigne de sa condition. Ouvrier, celui à qui on ne donne jamais la parole dit ses colères, ses peines, ses inquiétudes mais aussi ses joies. Il se fait l'ambassadeur des sans-grades, d'un monde muet et muselé. A présent, il craque et dit tout, jusqu'à l'essoufflement. Pièce jouée au Théâtre de Vidy, à Lausanne, en février 2009 avant sa tournée en France.
Resituer « Lagarce dans le mouvement dramatique », c'est choisir de mettre en lumière des correspondances dramaturgiques, de tisser des liens de contemporanéité entre cet auteur et des écritures de la fin du XIXe siècle ou des débuts du XXe siècle, voire d'époques plus anciennes, telles l'âge classique ou celui des Lumières. C'est aussi dessiner une sorte de portrait de groupe qui mettra en valeur les liens esthétiques existant entre Lagarce et d'autres dramaturges contemporains. Et c'est enfin témoigner d'une oeuvre en mouvement, c'est-à-dire profondément novatrice, qui, d'une pièce à l'autre, ne cesse de renouveler, de réinventer les formes du drame et de la scène.
Danseuse, chorégraphe, performer, réalisatrice et écrivaine, Yvonne Rainer est une figure centrale de l'histoire de l'avant-garde new-yorkaise. Une femme qui... réunit des textes écrits parallèlement à la réalisation des films, une sélection d'entretiens et d'essais qui constituent la biographie intellectuelle de Rainer. On y découvre la singularité de sa culture, ses préoccupations intimes et une écriture complexe non dénuée d'humour. Écrits au cours des trois dernières décennies, ils explorent les questions de la représentation identitaire, du féminisme, de l'âge, de la maladie, de la ménopause, de l'insatisfaction sexuelle et de la violence politique.
Le travail éditorial a été réalisé, avec le concours d'Yvonne Rainer, par une équipe d'enseignants du Programme CCC Critical Curatorial Cybermedia de la Haute école d'art et de design de Genève et en collaboration avec Françoise Songer, traductrice.
Chaque matin, juste avant d'aller au travail, Mademoiselle Koga se rend dans un restaurant franchisé de Tokyo pour boire un café et rédiger son journal. Cette demi-heure de temps libre, c'est son «freetime», le seul moment où elle échappe à la rigueur des codes de la vie sociale. Avec Freetime, le dramaturge et metteur en scène Toshiki Okada, dont ce texte est le premier traduit en français, propose un dispositif littéraire et théâtral singulier, où la multiplicité des points de vue rapportés interroge la teneur incertaine des faits quotidiens.