À la fois ouvrage de référence et guide de terrain, ce livre permet de découvrir le milieu forestier en se familiarisant avec la faune et la flore forestières, de comprendre la vie de divers organismes et leur rôle dans la nature.
Il permet aussi d'appréhender les notions essentielles de la préservation de la nature, afin d'éviter notamment destructions intempestives ou collections inutiles.
Il y a l'eau vive de la Vézère et le calme bassin des carpes à Fontainebleau. La terre cabossée de Verdun et la ferme où habita Rimbaud. Les troupeaux de vaches, les jardins ouvriers de Saint-Etienne et le cimetière juif abandonné à Toul. Le pari de l'ouverture et les dangers du repli. Il y a les errances d'un écrivain et une interrogation : qu'est-ce que la France, quel est donc ce pays?
'Le sujet de ce livre est la France. Le but est de comprendre ce que ce mot désigne aujourd'hui et s'il est juste qu'il désigne quelque chose qui par définition, n'existerait pas ailleurs.'
Né en 1949, Jean-Christophe Bailly enseigne aujourd'hui l'histoire de la formation du paysage à l'ENSNP de Blois. Auteur de nombreux récits, essais, poèmes ou encore pièces de théâtre, il croise les genres et couvre de nombreux domaines qu'il s'efforce de faire jouer entre eux.
'Bailly nous fait découvrir, loin des discours allégoriques des origines, de l'identité française et des patrimoines officiels, une géographie bigarrée et bariolée d'une France qui, sous sa plume, dépayse.' Le Monde des livres
Un « caravansérail » est une auberge destinée à donner abri aux hommes, aux marchandises et aux animaux sur les anciennes routes caravanières du monde musulman. Pendant des siècles, elles ont servi de relais de poste au Moyen-Orient et en Asie centrale, offrant le gîte et le couvert aux marchands, aux pèlerins, et autres voyageurs sur les différentes itinéraires terrestres de la Route de la Soie, qui reliaient la Chine et l’Inde à l’Europe. Les caravansérails étaient des points de jonction indispensables dans ce qui représente véritablement le premier réseau mondial et commercial par voie de terre. Quelques milliers de caravansérails furent construits. Ils ont subsisté au cours des empires, califats, guerres et autres calamités, jusqu'à l'effondrement du trafic caravanier. Ceux qui n’ont pas disparu, ou qui ne sont pas à l’état de ruines, survivent encore, en dépit du développement moderne des grandes villes : ce sont des hôtels, des musées, des boutiques, des espaces de stockage, des habitations et encore des garnisons.
Après avoir effectué un premier rapport photographique des caravansérails du nordest de l’Iran, Tom Schutyser décide d’explorer la région du Levant, Liban, Syrie et Jordanie. Il ne photographie pas seulement des caravansérails en ruines ou restaurés, mais aussi les paysages à l’entour, et les abords de ces bâtiments, pour restituer le sens de l’histoire présent en ces lieux. Et, en s’entourant d’experts, d’écrivains et de journalistes spécialisés sur le Moyen-Orient, le photographe présente au lecteur une nouvelle dimension du débat sur la région telle qu’elle est aujourd’hui. Élément fondamental d’une forme ancienne de mondialisation, le caravansérail est un exemple réussi de véhicule du dialogue multiculturel.
Parce que la planète est un réservoir infini de destinations, et qu'il existe autant de manière de voyager, laissez-vous embarquer pour un fabuleux tour du monde en 365 expériences uniques.
Au fil des pages et des saisons, séjournez dans les lieux les plus insolites, empruntez de grandioses itinéraires au passé légendaire, (re)découvrez des sites incontournables sous un jour inédit, testez des activités insoupçonnées et des sports d'un nouveau genre, endossez le rôle d'écovolontaire et donnez un tout autre sens à vos vacances...
Plus attrayant qu'un guide, aussi dépaysant qu'un roman, plus délassant qu'un massage, cet almanach nomade résonne comme une invitation au voyage, au plaisir de la rencontre et des découvertes.
Telle est la nature du « livre d'art » : essentiellement didactique et pédagogique. Rien de tel avec l'ouvrage de Joël Laiter, dont le titre indique bien le caractère intimiste, ludique, poétique, franc-tireur : Rêveries italiennes. Le photographe ne se soucie pas de faire le magister, il ne pense aucunement à notre instruction. Nous faire rêver, oui, élargir notre espace intérieur, éveiller en nous des résonances inconnues, nous troubler, nous inquiéter, voilà le principe et l'ambition de son entreprise. [...] Parmi ces images, il y a souvent, bien entendu, des « oeuvres d'art », des statues, des morceaux de fresque, des bouts de corniche, des coupoles d'église, mais ces « oeuvres d'art » ne sont pas vues ni aimées en tant que telles, elles ne sont vues et aimées que parce qu'elles constituent des éléments de décor dans la vie italienne de tous les jours. Elles ne « valent » pas plus à ses yeux qu'un rayon de lumière sur un mur ou une pénombre de sacristie. Elles n'occupent pas dans sa hiérarchie personnelle un degré plus haut qu'un banc abandonné dans un jardin, une entrée de château armoriée, un rideau qui bat contre une fenêtre. [...] Les « oeuvres d'art » cataloguées comme telles sont si nombreuses en Italie, si célèbres, qu'on a tendance à oublier que tout y relève (y relevait) d'un goût unique pour la beauté : non seulement les tableaux et les statues qu'on trouve à foison dans les musées, dans les églises, dans les palais, mais ce qui s'offre aux yeux de qui sait regarder en dehors des lieux spécialisés où la beauté se concentre.
Nous savions, certes, que tout est beau et harmonieux de l'autre côté des Alpes, mais nous ignorions que la brillante scénographie qui est à l'oeuvre dans chaque église, dans chaque palais, dans chaque élément du décor de la vie quotidienne, abrite avec autant d'élégance ces valeurs de recueillement, de silence, de secret.
Si l'on mesure à 1'aune de l'architecture la production des édifices religieux en Espagne, dans les Asturies et dans le califat omeyyade, on saisit la disparité qui existe entre le David mozarabe et le Goliath arabe. Au regard des minuscules chapelles et des espaces cloisonnés des églises du Nord de la péninsule, l'immensité de la salle de prière de Cordoue ne laisse pas augurer du succès de la Reconquista ni de la victoire des rois catholiques, un demi-millénaire plus tard. Un jour pourtant, à Grenade, l'énormité du palais de Charles Quint tentera d'éclipser les fines dentelles de stuc de l'Alhambra. La donne aura changé. De même, la relative faiblesse des effectifs des envahisseurs arabes en Espagne est à mettre en parallèle avec la masse des populations autochtones hispano-romaines. Néanmoins, ce sont celles-ci qui ont subi la dynamique d'un peuple lancé à la conquête du inonde ancien et dont l'unique bagage résidait dans le message coranique que ses croyants aspiraient à délivrer à l'humanité. Là aussi, l'échelle relativise le constat, tout en le rendant plus mystérieux encore.
Tel est l'intérêt d'une enquête remettant en perspective les acteurs d'un affrontement militaire autant que culturel, religieux aussi bien qu'artistique. Sa valeur n'est-elle pas de mesurer l'aventure humaine dans ce champ clos que fut alors la péninsule ibérique ? La civilisation s'y jouait à pile ou face. L'histoire n'y fut pas linéaire, elle a connu retournements et soubresauts. Et les résultats s'y mesurent aujourd'hui à l'échelle de la planète, dont une vaste partie parle le castillan, après la conquête planétaire qui résultait de la « reconquête »...
Avec leur abondance d'ors, d'enluminures et d'ornements, les portulans, ces somptueuses cartes marines nées vers le XIIIe siècle dans les ports de Majorque, Gênes ou Venise, et qui accompagnèrent les Européens dans leurs premiers grands voyages de découverte des nouveaux mondes, fascinent autant l'amateur que le spécialiste.
Puisant dans la collection exceptionnelle de la BNF - près de cinq cents documents -, L'Âge d'or des cartes marines présente, avec quatre-vingts de ses plus belles « cartes portulans », une vue d'ensemble des écoles qui se sont succédé jusqu'au XVIIIe siècle. Sans compter la fameuse « carte pisane », la plus ancienne, on découvre ici, parmi bien d'autres, cinq trésors cartographiques : l'Atlas catalan (1375), le planisphère du Génois Nicolò de Gaverio (vers 1505), l'atlas portugais dit Atlas Miller (1519), la Cosmographie universelle du Havrais Guillaume Le Testu (1556) et la carte du Pacifique du Hollandais Hessel Guerritsz. (1622).
À travers les éléments d'un système graphique complexe qui permettait aux marins de s'orienter et de faire le point, on déchiffre avec délices, le long des rivages, la succession des noms de ports et mouillages, tandis qu'à l'intérieur des continents les peuples et les moeurs, la faune et la flore, les paysages des nouveaux mondes se révèlent au fil des découvertes de l'Afrique, de l'océan Indien, des Amériques et du Pacifique, le long des nouvelles routes vers les îles aux épices de l'Extrême-Orient. Car les premières représentations des terres et des peuples lointains ne doivent pas qu'à une indéniable curiosité ethnologique : ces images enluminées illustrent aussi clairement les rivalités pour l'hégémonie politique, culturelle et économique des grandes puissances maritimes européennes qui ont aiguillonné les navigations européennes et l'exploration du monde jusqu'au XVIIIe siècle.
Bénéficiant des contributions d'une quinzaine de spécialistes européens, cet ouvrage propose un regard élargi sur les nouveaux défis des traversées transocéaniques qui ont transformé les traditions cartographiques antiques du Grec Ptolémée ou celles des prédécesseurs arabes ou asiatiques. On y comprend comment, à partir du contournement de l'Afrique par Bartolomeu Dias en 1488 et des explorations de Vasco de Gama dix ans plus tard, les relevés des navigateurs du XVIe siècle ont permis aux compagnies commerciales européennes (notamment la Compagnie des Indes néerlandaises, la célèbre VOC) d'infiltrer le très riche marché contrôlé par les navigateurs arabes, persans, indiens et indonésiens. Et, tout en suivant les aléas de cette expansion formidable de la puissance européenne sur l'ensemble du globe, on est captivé par les rêves qui s'attachèrent à ces entreprises extraordinaires.
Depuis la Renaissance, la carte est l'instrument par excellence d'appropriation du territoire. Commanditée par les puissants, elle est marine pour la navigation, militaire ou d'état-major pour conduire la guerre et coloniser, administrative pour gérer les pays.
La fascination pour les cartes tend à faire oublier le travail qui précède la production de ces images si particulières. Compilées ou assemblées dans la solitude d'un cabinet de travail, elles résultent des observations recueillies sur le terrain par les astronomes, géomètres, marins, explorateurs, arpenteurs, géographes... jusqu'aux citoyens du XXIe siècle qui contribuent à la cartographie participative accessible sur Internet.
Les cartographes, dont le travail restait pour une part anonyme, ont souvent été oubliés de l'histoire. Les voici réhabilités grâce à cet ouvrage qui, pour la première fois, décrit et analyse leur façon de travailler, leur marge de manoeuvre, leur inventivité, leur pouvoir de décision ainsi que les liens qui les unissaient aux commanditaires de la carte.
« Un projet assez obsessionnel m'occupe depuis quinze ans et m'a emmené dans trente pays, y compris dans des lieux - en Iran, au Yémen, au Tchad et au Pérou - qui n'avaient jamais été photographiés depuis le ciel.
Je me suis intéressé tout particulièrement à ce que les scientifiques appellent ' les régions hyperarides ', c'est-à-dire qui reçoivent moins de dix centimètres de précipitations par an. Ces déserts sont d'une beauté irréelle, et l'on y découvre les milliers de façons dont la vie parvient à se maintenir dans les conditions les plus extrêmes. Les déserts du monde ont chacun leur spécificité, et pourtant, ils présentent de nombreux points communs : les dunes de sable, les lacs salés, l'érosion éolienne, les ruines de civilisations perdues et des formes tenaces de faune ou de flore bien adaptées. Ces traits communs prennent chaque fois des formes différentes, toujours intéressantes et étrangement belles. »
George Steinmetz
Les mains dans la terre, laissant son intuition et la nature s'exprimer, Camille Muller crée à chaque fois un jardin unique, fruit de sa relation avec le vivant. A l'écoute du biotope et de l'humain, il développe une approche inventive dans laquellle l'écologie tient un rôle majeur.
Un parcours à travers dix-sept jardins, autant d'histoires singulières. Des dessins au crayon gris-bleu, jardins et paysages en devenir, traduisent l'intention et l'esprit des projets. Dans un cahier central, le processus de création très personnel du paysagiste est explicité d'étape en étape par la réalisation du jardin potager de Lantilly, en Bourgogne. Mais les jardins parlent d'eux-mêmes, grâce aux images sensibles et lumineuses de Claire de Virieu, qui a suivi le paysagiste sous toutes les latitudes.