Wallonie Flandre. Je t'aime moi non plus

Wallonie Flandre. Je t'aime moi non plus
Aernoudt Rudy
Ed. Vif éditions

'Trois euros par jour' : voilà ce que chaque flamand paie pour ses pairs wallons. 'Honte !', clament certains Flamands, plaidant, Manifeste à l'appui, pour une scission sans délai du Royaume. 'Marque de solidarité', avancent d'autres, tout en exigeant plus de transparence. 'Juste retour', rétorquent les Wallons, en rappelant qu'il fut un temps où les Wallons payaient pour les Flamands.

C'est avec franc-parler que l'auteur nous livre sa vision sur les relations entre la Wallonie et la Flandre, et l'avenir de la Belgique. Il aborde, non sans humour, des thèmes délicats tels que les transferts financiers, la régionalisation des négociations salariales, l'inefficacité et la corruption de l'appareil public ainsi que l'omnipotence du parti socialiste.

Rudy Aernoudt est flamand, mais il connaît cependant bien la Wallonie, qui fut sa terre d'accueil alors qu'il était chef de cabinet adjoint du ministre wallon de l'économie. Refusant tout dogmatisme, son discours se base sur une analyse rigoureuse des réalités politico-économiques des deux Régions.
Présentation de l'éditeur

Le vieux prof et la mer. Le sens d'une quête de sens

Le vieux prof et la mer. Le sens d'une quête de sens
Eyskens Mark
Ed. Racine

Ce livre inhabituel, voire insolite, Mark Eyskens l'a composé comme une partition musicale pour un trio de trois exécutants: la mer, le vieux professeur et l'étudiante. La mer, absolue, métaphore à la fois de l'être et du devenir, le professeur émérite de physique souhaitant rester incognito et la jeune femme, d'une beauté inconvenante, qui veut écrire une thèse de doctorat sur un sujet quelque peu incongru: «Cosmologie et théologie».
Le livre, à la fois roman, essai et échange de vues épistolaire par courriel entre le prof et la doctorante, porte sur de nombreux sujets, même politiques. Mais principalement sur l'actuelle vision du monde, de l'homme et de Dieu, profondément affectée par les fulgurants progrès des sciences. Les conceptions initialement très divergentes du prof et de la fascinante doctorante concernant la tension entre foi et science, le sens de l'existence, son mystère et son absurdité finissent par converger. La jeune femme se sent attirée par ce vieux prof de physique fondamentale qui se convertit à la métaphysique alors qu'elle découvre que la vérité est incompréhensible, seulement vénérable. Leur métadialogue les entraîne vers un point de basculement inattendu.
Mark Eyskens tente, de manière parfois ironique et sarcastique, mais également pénétrante, troublante et émotive, d'exprimer l'indicible.
Présentation de l'éditeur

Un visa pour l'enfer

Un visa pour l'enfer
de Lavar?ne C?lhia
Ed. Fayard

Au Liberia, passer la nuit avec une gamine de quinze ans a un prix : 300 dollars. Guerre civile, pauvreté endémique et corruption généralisée ont favorisé le plus odieux des trafics : celui des êtres humains. Les victimes viennent du Maghreb ou des pays de l'Est, attirées par des promesses d'emplois fictifs. À l'arrivée, elles se retrouvent dans des bordels, prisonnières.

J'avais déjà lutté contre la prostitution forcée en Bosnie. C'est pourquoi le chef de la mission de l'ONU au Liberia m'a sollicitée. « Parce que tu es une femme et que tu as des couilles », a-t-il précisé.

Accompagnée d'une équipe de policiers internationaux, j'ai repris un travail que je connaissais trop bien : repérages, rondes de nuit, raids et interrogatoires. Des Balkans à l'Afrique subsaharienne, les crapules sont toutes pareilles, et leurs proies sont plongées dans la même détresse. Pourtant, le Liberia, c'était pire que tout ce que j'avais vu jusqu'alors. Les pourvoyeurs de « chair fraîche », soutenus par le pouvoir en place, me narguaient. Leurs clients ? Hauts fonctionnaires libériens, diplomates, membres d'organisations humanitaires, casques bleus. Ces derniers, sûrs de leur impunité, me narguaient plus encore.

Ce que j'ai vécu à Monrovia, je ne peux pas le passer sous silence. Je veux prêter ma voix à ces jeunes filles dont personne n'a jamais voulu entendre les appels à l'aide. Je veux aussi que le monde découvre la face cachée d'une mission de l'ONU dans un petit coin d'Afrique abandonné des dieux, ses procédures kafkaïennes et ses dérives. Je veux enfin qu'on sache de quoi sont capables les hommes dans un pays sans lois. Des soldats de la paix aux businessmen véreux, rares sont ceux que j'ai vus résister à la tentation.
Présentation de l'éditeur

Venise et la mer. XIIe - XVIIIe siècle

Venise et la mer. XIIe - XVIIIe siècle
Hocquet Jean-Claude
Ed. Fayard

À trop admirer aujourd'hui Venise pour son site, pour ses palais et ses églises, pour ses peintres, ses musiciens et ses écrivains, on risque de négliger l'extraordinaire puissance économique, politique et géopolitique que la première et la plus belle des villes marchandes du monde a très longtemps représentée. Si l'on situe au XIVe siècle l'apogée de la thalassocratie qu'elle a créée, la Méditerranée a dû compter avec elle dès le XIIe siècle jusqu'à l'approche de la chute finale à la fin du XVIIIe siècle : l'Adriatique et la mer Ionienne évidemment, les Balkans, le Levant, le Pont (mer Noire), et même la Méditerranée occidentale, une bonne partie des grandes îles (Chypre, Crète), mais aussi l'Europe alpine et la péninsule italienne en totalité !

Sa fortune et sa gloire, cette ville incomparable les doit bien sûr au commerce, ici évoqué avec une précision et une force d'évocation exceptionnelles, et sous ses aspects innombrables : de la construction des bateaux au financement des voyages, des marchandises transportées (épices, sel, coton, sucre...) aux contrats de travail des matelots et des rameurs, des tarifs douaniers, de la fiscalité et du crédit aux questions monétaires, de la formation et de la perpétuation d'une noblesse marchande aux compétitions politiques et aux entreprises guerrières, c'est la mer qui fait la vie de la Sérénissime.
Présentation de l'éditeur

A la conquête du Caucase. Epopée géopolitique et guerres d'influence

A la conquête du Caucase. Epopée géopolitique et guerres d'influence
Hoesli Eric
Ed. Syrtes

Carrefour dangereux, le Caucase est aujourd'hui l'une des régions du monde les plus convoitées. De la Tchétchénie au Daghestan et à la Géorgie, il demeure un lieu de conflits et d'affrontements. Lutte pour le pétrole, montée de l'islamisme, rébellions armées et combats pour l'indépendance : le massif montagneux qui marque la frontière de l'Europe avec l'Asie et le Moyen-Orient est aussi le champ de bataille des années à venir.

Depuis deux siècles, les grandes puissances politiques et militaires se livrent dans la région à une guerre d'influence qui a souvent débouché sur des conflits armés, parfois accompagnés de génocides ou de déportations. L'expansion russe, le «Grand Jeu» (la guerre froide à laquelle se sont livrés la Grande-Bretagne et l'Empire russe durant tout le XIXe siècle), les tentatives de conquête du massif par l'Allemagne ou la bataille politique et économique pour le contrôle du pétrole : autant de processus marquants dont le Caucase est le décor.

Imams et chefs de guerre montagnards, otages célèbres, espions anglais et alpinistes de la Wehrmacht, agents de Staline ou pionniers du pétrole sont les acteurs de cette histoire souvent tragique.

À l'écart des idéologies et des partis pris, À la conquête du Caucase est un ouvrage inédit qui révèle sources et témoignages jamais exploités jusque-là. Cette épopée riche et vivante donne les clés d'une histoire qui ne s'achève pas à la dernière ligne de ce livre.
Présentation de l'éditeur

Fast Food Nation

Fast Food Nation
Schlosser Eric
Ed. Autrement

Ouvrez la porte vitrée, aspirez une bonne bouffée d'air climatisé, entrez, prenez la file d'attente et regardez autour de vous.

Le sourire des jeunes qui travaillent en cuisine, les clients assis à leur table, le chahut des enfants, les publicités pour les nouveaux jouets. Oublié la mal bouffe, l'hégémonie américaine : le temps d'un hamburger-frites, le rêve américain fonctionne encore.

Le rêve américain ? Derrière les boîtes surprises et les clowns, c'est toute une nation qui vit au rythme d'une production massive, intensive. Aux États-Unis, le fast-food a bouleversé non seulement le régime alimentaire mais le paysage, l'économie, la main-d'oeuvre, la façon de travailler, de produire. Toujours plus. Trusts, corporations, conditions de travail inhumaines, cadences infernales, risques sanitaires, les empereurs du fast-food ont créé leurs propres lois. Plus qu'un système, ils ont façonné un nouvel ordre du monde.

Eric Schlosser mène ici une enquête unique, au coeur des rouages de l'industrie du fast-food. Pendant plusieurs années, partout en Amérique, il a rencontré des centaines d'acteurs et de témoins de l'agro-business.

Vendeurs de frites de l'après-guerre devenus milliardaires, éleveurs chassés de leur terre, ouvriers des industries d'abattage, créateurs d'arômes, directeurs de firmes, publicistes, mais aussi consommateurs, malades, ouvriers exploités, tous témoignent, pour la première fois, d'un système dont le seul credo est le profit.

En 2006, Richard Linklater a adapté ce livre au cinéma et a co-écrit le scénario avec l'auteur.

On a tué Theo van Gogh

On a tué Theo van Gogh
Buruma Ian
Ed. Flammarion

Par un froid matin de novembre, un jeune musulman intégriste, Mohammed Bouyeri, assassina en plein Amsterdam le célèbre et controversé cinéaste Theo van Gogh, arrière-petit neveu de Vincent et icône européenne de la provocation, pour avoir réalisé un film qui «blasphémait» à ses yeux l'islam. L'écrivain Ian Buruma souhaitait trouver un sens à tout cela, s'il existe, et aspirait à comprendre quelle signification plus large devrait être tirée de ce sinistre épisode.

Ce meurtre, comme la fatwa lancée contre Salman Rushdie, comme les attentats de Madrid et Londres, et les protestations des musulmans du monde entier contre les caricatures du Prophète, a révélé des conflits qui menacent la fabrique sociale des nations européennes. Quel meilleur théâtre pour comprendre ces enjeux considérables que les Pays-Bas, où la liberté est venue d'une révolte contre l'Espagne catholique, où l'idéal de tolérance est un symbole national, et où l'islam politique a frappé un homme dont la conviction était que la liberté d'expression incluait la liberté d'insulter?

En retraçant les vies tragiques de la victime et de son meurtrier, ce perdant radical, pour citer Hans Magnus Enzensberger, Ian Buruma a écrit l'histoire exemplaire de notre temps.
Présentation de l'éditeur

Cathédrales temples & mosquées

Cathédrales temples & mosquées
Stierlin Henri
Ed. Gallimard loisirs/Notre histoire vue du ciel

Longtemps l'image du monde vue du haut des cieux - la vue aérienne - est restée inaccessible au commun des mortels, et donc mythique. Seuls les dieux avaient le pouvoir d'englober du regard les constructions des hommes. De mesurer l'ampleur des paysages dans lesquels elles s'insèrent. D'apprécier les prouesses techniques mises en oeuvre. D'en comprendre le plan, l'organisation et la fonction. De contempler enfin la beauté de ces monuments qui pour l'essentiel avaient été élevés à leur gloire. Le simple mortel, lui, se contentait d'une vision terrestre... Aujourd'hui, à son tour, il peut enfin profiter de ce privilège des dieux. Grâce à la photo aérienne. Et grâce à la formule exceptionnelle d'une mise en scène époustouflante qui multiplie les points de vue et démultiplie le format. Avec notre histoire lue du ciel, le lecteur accède au plus spectaculaire des voyages que l'on puisse faire dans un livre.


Ce troisième volume, consacré aux Cathédrales, Temples et Mosquées, est un voyage au-dessus des chefs-d'oeuvre érigés par la foi: le monde chrétien avec ses premières basiliques au Moyen-Orient, la byzantine Sainte-Sophie de Constantinople, la cathédrale gothique de Reims, la basilique baroque Saint-Pierre-de-Rome, les églises orthodoxes de bois en Russie, la cathédrale du futur de Brasilia au Brésil; l'Asie bouddhiste et hindouiste avec Nara au Japon, le Bayon au Cambodge, le temple de Tanah Lot en Indonésie; l'Islam avec la monumentale mosquée de La Mecque, le sublime mausolée du Taj Mahal en Inde, la Mosquée Bleue en Turquie, la Grande Mosquée de terre de Djenné au Mali.
Présentation de l'éditeur

Pour un pacte écologique

Pour un pacte écologique
Hulot Nicolas
Ed. Calmann-Lévy

Nous le savons : l'activité humaine est en train de bouleverser les équilibres naturels qui ont rendu notre planète habitable - des équilibres qui ont mis des millions d'années à s'instaurer. Le compte à rebours a commencé. Pour d'innombrables espèces animales et végétales, il est déjà trop tard. Quant aux hommes, ils sont des centaines de millions à souffir de l'affaiblissement de leurs ressources et de la pollution, et seront demain encore plus nombreux à être victimes des dérèglements climatiques qui les chasseront de leurs terres et les pousseront à émigrer vers le nord, où les attend une autre forme de misère.
Oui, nous le savons, mais nous ne faisons rien, ou si peu. Les hommes politiques des pays dits riches s'affrontent sur des questions qui paraîtront bientôt dérisoires devant la montée des périls écologiques.
Pourtant, il n'est peut-être pas trop tard. L'élection présidentielle de 2007 en France est l'occasion de placer l'écologie au coeur du débat politique et d'élire un candidat capable d'infléchir la trajectoire qui nous mène vers l'abîme.
Au printemps 2006, j'ai proposé au Comité de veille écologique de ma fondation de travailler avec moi à ce qui pourrait constituer les bases d'un pacte écologique entre les Français et leur nouveau président. Ce programme d'action, à la fois ambitieux et réaliste, vise à définir clairement les objectifs politiques et à proposer des mesures concrètes, techniquement et juridiquement applicables dès le début de son mandat, ainsi que des initiatives diplomatiques prioritaires.
Le résultat de ce travail est le livre qui se trouve entre vos mains. Je vous demande de m'aider à interpeller tous les candidats à la magistrature suprême et de les inviter à se prononcer sur les mesures que nous proposons : sont-ils prêts à souscrire au pacte écologique ? Si oui, de quelle manière ? Sinon, que proposent-ils de faire ?
Au XVIIIe siècle, la France des Lumières montra au reste du monde que l'homme pouvait prendre en main son destin. Elle peut à nouveau être à l'avant-garde d'une mutation essentielle pour le genre humain.
L'heure n'est plus à la réflexion, aux analyses ou aux vaines querelles de chapelle.
Agissons ensemble avant qu'il ne soit trop tard. Nicolas Hulot

Présentation de l'éditeur

Le Devoir de déplaire

Le Devoir de déplaire
de Montgolfier Erice
Ed. Michel Lafon

Incorruptible, impartial, déterminé, Éric de Montgolfier, procureur de la République, n'a qu'une ambition : faire respecter la loi et donc les citoyens qu'elle protège. Mais en lisant le récit implacable de son parcours professionnel, on s'aperçoit que ce n'est pas facile ! Traditions obsolètes et lenteurs de l'institution, hiérarchie toute-puissante qui vous oblige parfois, bizarrement, à classer des dossiers sans suite, personnages intouchables, indulgence suspecte des autorités à l'égard de potentats douteux, incursion de la politique au mépris de la séparation des pouvoirs : il faut se battre sans relâche. Car il n'y a pas que les grandes affaires médiatiques, comme OM/Valenciennes, le dossier de certains francs-maçons ou l'éviction du juge Renard qui a failli coûter au magistrat son poste. Quand on voit les inimitiés qu'il s'est attirées pour avoir simplement voulu faire assainir les eaux d'un établissement thermal qui mettaient en péril la santé des curistes, on se dit que pour servir la Justice, de nos jours, il faut accepter Le Devoir de déplaire.

Et si c'était là le principe sur lequel devraient reposer les réformes tant souhaitées ?

Newsletter