Clarisse est d'une simplicité de coeur qui la rend spontanément attachante. Autour de cette héroïne malgré elle gravite tout un petit monde : un mari ingénieur, deux adorables et malicieuses jumelles, Armen, le fils vénéré en pleine crise d'adolescence, une soeur à marier un peu revêche, et la vieille mère qui règne sur la maisonnée, dans le quartier arménien d'Abadan.
Pourtant la très modeste Clarisse va bientôt révéler sa nature de personnage tchekhovien quand de nouveaux voisins viennent bouleverser l'équilibre affectif de notre femme invisible...
Immense succès en Iran, le premier livre d'une romancière adulée de ses lecteurs.
Merveilles d'inventions narratives, ces huit nouvelles entrelacent cruauté inconsciente et enchantement amoureux, songeries amères et tendres, conflits cocasses ou tragiques. De la fillette qui s'invente une vie sentimentale en lisant Jane Eyre quand sa soeur aînée se marie, à celle qui porte une dévotion folle à sa mère, les situations se répondent ; si bien qu'on éprouve le sentiment d'être dans l'espace multiple et concerté du roman, au sein d'une famille de la bourgeoisie indienne.
D'une histoire à l'autre, on se laisse envoûter par l'univers d'Anjana Appachana.
Juillet 1944, le temps d'une attaque aérienne sur une grande ville allemande. Dans cet univers d'horreur où luisent les derniers feux du fanatisme, subsistent malgré tout des preuves d'humanité : le lieutenant qui refuse une mission absurde ; le radio qui n'ose pas dire la vérité à une mère ; l'aviateur américain qui lance des bombes sur le cimetière pour ne faire mourir que des morts. Des hommes et des femmes qui, dans l'urgence de survivre, tentent de ne pas oublier qu'ils sont encore vivants.
« Un roman d'une force inouïe. » Gilles Heuré, Télérama
« Je n'ai rien créé, je n'ai rien inventé. Je suis un rapporteur de propos, de circonstances, un esprit critique, qui juge, apprécie, extrêmement réaliste, auquel il est difficile d'en faire accroire. Rien de plus. Je peux ajouter : le mérite d'écrire avec chaleur, spontanément, sans travail, prompt et net, - et quelque esprit. »
Lire le Journal littéraire de Paul Léautaud, c'est vivre une deuxième vie. Sourire à la malice, aux indiscrétions de celui que Jean Chalon surnomma le concierge des lettres, son Attila. Mais plus qu'une galerie de portraits - de Valéry, Apollinaire, Giraudoux, Sacha Guitry entre tant d'autres - ou l'observation minutieuse d'une société, c'est le quotidien même de son auteur qui nous est ici décrit. Paul Léautaud y apparaît avec sa tristesse, son égocentrisme, son inflexible liberté de penser.
La guerre, Monsieur, a si bien mis tout sens dessus dessous qu’un tirailleur nègre agonisait à nos portes ! Être Noir et soldat, croyez-moi, c’est être mal vu des Français et chassé par l’occupant. Mais Addi Bâ, si fier, si poli, a fait sensation au village ? surtout auprès des femmes. Les ennuis sont venus quand il a pris le maquis. Les Boches ont alors traqué sans relâche le fameux « terroriste noir »…
Tierno Monénembo est né en 1947, en Guinée. Son œuvre, riche d’une dizaine d’ouvrages, est une des plus importantes de la littérature africaine d’aujourd’hui. Le Roi de Kahel, disponible en Points, a reçu le prix Renaudot 2008.
« Un texte en forme d’hommage aux oubliés de l’Histoire, à la fois drôle, émouvant et poétique. » Lire
La bataille d'occident
De l'ambition d'un stratège allemand à l'assassinat d'un archiduc, du Chemin des Dames à la bataille de la Somme, du gaz moutarde aux camps de prisonniers, La Bataille d'Occident alterne portraits intimes et scènes épiques ou émouvantes pour offrir un récit très personnel de la Grande Guerre irrigué d'une érudition et d'une ironie constantes.
Revisitant de manière polémique le premier conflit mondial, cet « Art de la guerre » met en parallèle les stratégies militaires et leurs conséquences désastreuses à travers quelques journées décisives. Le gâchis est sans précédent, la chair à canon n'aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupules : l'Occident est bel et bien entré dans la modernité.
«Truman Capote écrivait à ses amis comme il leur parlait, en toute franchise et liberté, dans un langage sans fioritures. Il mettait tout de lui-même dans ses lettres : ses blessures, ses plaisirs, ses succès, ses échecs. Aussi vivantes de nos jours qu'au moment où elles ont été écrites, il en émane un tel feu qu'on est obligés de les lire sans en sauter une ligne. Ami amoureux, potinier insatiable, esprit étincelant ? Capote a été tout cela. Mais aussi, presque jusqu'à la fin, écrivain de la plus haute ambition, se consacrant à l'écriture avec une rigueur spartiate. Sa correspondance exprime une personnalité si flamboyante et si généreuse qu'elle défie les lois connues de la pesanteur humaine.»
Gerald Clarke
Le choix de Goldie
Shona, surnommée affectueusement Goldie, est persuadée d'avoir choisi le bonheur. Contrairement à sa mère, elle n'a pas été mariée de force et a fui le Pakistan avec son mari, Parvez, pour s'installer en Angleterre. Les années ont passé, le couple s'est parfaitement intégré à la vie londonienne, mais, une fois leurs jumeaux partis de la maison, Shona se trouve confrontée à une crise profonde. Aux abords de la quarantaine, son quotidien lui paraît factice, à peine supportable. Parvez ne parvient plus à la rendre heureuse et les non-dits familiaux, les secrets accumulés depuis trois générations, deviennent trop lourds à porter.
Alors qu'elle découvre, dans les bras d'un autre homme, le vertige d'être aimée pour ce qu'elle est vraiment, incapable de poursuivre une existence fondée sur le mensonge, Shona décide d'affronter le courroux d'une famille avant tout soucieuse de préserver les apparences.
Dans son premier roman, Roopa Farooki aborde avec une finesse teintée d'insolence le thème de la désillusion amoureuse mais aussi familiale.
Tandis que des tracts sont affichés dans Athènes pour inciter la population à ne pas payer les traites des emprunts aux banquiers, quatre financiers sont retrouvés décapités. Le commissaire Charitos se lance dans une enquête rendue difficile par les dissensions au sein de la police, les influences politiques et les interventions de dirigeants internationaux. Prix Point du Polar européen 2013.