Au bout de la route

Au bout de la route
Hardy Antoine
Ed. Christian Bourgois

Premier texte d'un très jeune auteur à qui s'est imposé le récit du voyage d'un homme d'une vingtaine d'années, Nikolas. Voyageur ou vagabond, pour qui le départ constitue l'essence de l'existence. Il choisit de partir sans but, de revenir sans raison, homme à la fois d'ici et d'ailleurs, qui espère trouver au bout de la route un autre qui n'est que lui-même. Dans un village arrimé à la mer, deux rencontres successives vont éclairer son parcours : une jeune femme et un prêtre.

Nikolas reste libre - à la fois soucieux de cette liberté et du prix qu'elle lui coûte - un espoir sans fin, insensé, où le passé pèse tout son poids et où l'avenir effraie par ses incertitudes.

«Je ne sais pas d'où est venu ce texte, il est né du hasard, même si le désir n'était pas absent. Les mots me sont venus, je les ai écoutés, et j'ai écrit avec une fureur qui est aussi celle de vivre.»
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Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire

Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire
Campa Laurence
Ed. Gallimard/Foliothèque

Un essai

Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'oeuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse.

Un dossier

Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents.

Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire
Présentation de l'éditeur

Passion Apollinaire. La poésie à perte de vue

Passion Apollinaire. La poésie à perte de vue
Laurence Campa & Michel Décaudin
Ed. Textuel

«Homme-époque», ami des peintres, journaliste, critique, éditeur, conteur, Apollinaire est un poète pluriel.

Cette incursion dans sa vie et dans son oeuvre est avant tout un voyage: lieux traversés, arpentés, visités, lieux de rêverie, de flânerie, de bohème, espace de l'amour, espace de la guerre, territoires imaginaires et poétiques.

Considérant que la poésie n'a pas de frontières, qu'elle unit la vie, l'imagination et le langage, que les arts dialoguent et se mélangent, Apollinaire chante, exprime et invente «la poésie à perte de vue».


Cette reconstitution iconographique est une première.

À travers 500 documents, elle brosse le portrait intime d'un inventeur de formes qui voulait être ici et ailleurs, tout le temps, et avec tous; mais dépeint aussi une oeuvre à l'art cinétique sans égal. Laurence Campa et Michel Décaudin nous transmettent la grâce poétique et le charisme subtil d'Apollinaire, poète solaire. Ils nous rappellent la surprenante modernité de son oeuvre, issue d'un monde bouillonnant, assassiné par l'hécatombe de la Grande Guerre.
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Carnets de bord, vol. 1 (1962-1969)

Carnets de bord, vol. 1 (1962-1969)
Guyotat Pierre
Ed. Lignes-Manifestes

L'oeuvre maintenant reconnue, étudiée, admirée de Pierre Guyotat en dissimule une autre, secrète quoique de dimension considérable (ce volume est le premier d'une série) et d'une importance littéraire qu'on ne tardera pas à mesurer. Cette oeuvre « parallèle » tient du journal (brèves évocations de vie ; voyages, politique, arts, ethnographie), du carnet de croquis (notations de corps, projets, indications, didascalies), du carnet de travail enfin (brouillons, séquences et fragments d'où naîtront les livres).
L'oeuvre, dans sa scandaleuse nouveauté, est ici mise à nu. Parce que c'est dans ces Carnets de bord qu'il est possible d'approcher la création au plus près, de comprendre comment cette représentation immense, brassant Histoire et histoires, s'est imposée à l'auteur lui - même ; de comprendre surtout comment s'est imposée à cette représentation une langue jusque - là « inouïe ». C'est l'intimité même de l'oeuvre qu'on est peu à peu amené à découvrir. C'est aussi la solitude nécessaire de son auteur, traversée par le doute, mais le plus souvent animée d'une détermination peu commune.
Ce premier volume couvre les années 1962 - 1969 : notes de prison du printemps 1962 en Algérie ; douloureux retour de guerre, journalisme, voyages (Grèce, Sahara, Cuba) ; avant - garde, engagement politique, sexualités ; ébauches, écriture des deux premières oeuvres majeures : Tombeau pour cinq cent mille soldats et Éden, Éden, Éden ; combat pour leur publication et leur défense.
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Le privilège du fou

Le privilège du fou
Daniel Fano & Graziella Federico (ill.)
Ed. Carnets du dessert de lune

La guerre est partout. Pas seulement au Vietnam, en Irak, en Ukraine, en France, en Californie, au Liberia, au sud-Kivu. Pas seulement à Bagdad et Hiroshima, Saigon et Stalingrad, mais aussi dans les défilés de mode et les reality-shows, les pistes de danse et les concours de beauté, les images publicitaires et les films porno. La guerre est permanente. Elle oppose tous contre tous. Elle appelait une chronique en staccato et humour noir. Dont acte.
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Dans les dernières années du monde

Dans les dernières années du monde
Delabroy Jean
Ed. Verticales

Histoire d'Alain Gerbault, tennisman, aviateur et aventurier des mers

C'est la vie d'Alain Gerbault ? as de l'aviation de 1914-18, tennisman international, navigateur légendaire ?, presque entièrement 'visionnée', qui sert de fil conducteur à ce livre, mais il n'y est jamais nommé, pour éviter le malentendu, pour qu'on ne prenne pas ce roman pour une biographie historique.
Un chavirement a fait de ce héros un homme sans feu ni lieu, un mendiant qui va mourir au fond de l'Océanie. C'est l'histoire d'une fuite, d'une perdition, loin d'un Occident honni, à la recherche, mortelle, d'une grandeur native de l'Humanité qu'il a cru trouver en Polynésie.
Quand avons-nous commencé à être morts ou de quand date l'intolérable aujourd'hui ? Peut-être de ces lointaines et très proches trente années, entre les deux guerres mondiales, où les destinées chaotiques, l'ambition, l'illusion, le désespoir, font miroir à ce que nous sommes devenus.
Jean Delabroy a fait un roman-monde, un plein d'aventures, de ciel et de mer, de guerre et d'exil, un plein d'années et d'espaces: mais l'essentiel est moins dans l'amplitude que dans la profondeur, moins dans les aventures que dans leurs résonances multiples. C'est l'âme aussi qui est un monde, sur des chemins bouleversés, impossiblement spirituels.

Écrit dans la révérence de Conrad, Melville et Faulkner, Dans les dernières années du monde cherche les rythmes et les voix qui font entendre, sous les personnages multiples, la
continuité anonyme du vivant : 'Si j'étais Dieu, j'aurais pitié du coeur des hommes', ce mot de Maeterlinck a hanté l'auteur pendant les six années de rédaction de ce texte.
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Le chevalier de Sainte-Hermine

Le chevalier de Sainte-Hermine
Dumas Alexandre
Ed. Phébus

Edition complète d'un roman majeur d'A. Dumas

Plus qu'une surprise, un vrai coup de canon : le roman mythique de Dumas dont on n'avait jamais retrouvé le texte (à l'exception de trois chapitres mis au jour naguère) sort enfin de l'ombre ! Claude Schopp, après une vie de traque, a réussi à mettre la main sur le texte complet du feuilleton (1869) que le romancier n'avait pas eu le temps de publier pour la librairie avant de rendre l'âme (en 1870). Et il s'agit d'un roman-clé, puisqu'il prend place à la fin de la fameuse trilogie révolutionnaire entamée avec Les Compagnons de Jéhu et poursuivie avec Les Blancs et les Bleus? juste avant Le Comte de Monte-Cristo ? avec lequel il entretient, au reste, d'étroites affinités. Là encore le moteur de l'action est une entreprise de vengeance? un leitmotiv qui a toujours permis au romancier de chauffer à blanc les aventures auxquelles il tenait le plus. Son « chevalier » aura donc droit à tout : aux persécutions de Fouché, à l'errance d'un champ de bataille à l'autre de l'épopée napoléonienne, à un face à face avec Nelson au fort de la bataille de Trafalgar (il aurait tenu le fameux mousquet qui?), à force mésaventures à Rome puis à Naples, à croiser la route du fameux Fra Diavolo et des plus remarquables bandits de la Péninsule? sans oublier telles rencontres avec Joséphine, Talleyrand, le duc d'Enghien ou le terroriste Cadoudal? N'en jetons plus. Il est clair qu'à l'instant de quitter la scène, le divin Alexandre a voulu lancer toutes ses forces dans la mêlée? qui s'en plaindrait ?
Présentation de l'éditeur

sans lasso et sans flash

sans lasso et sans flash
Fourcade Dominique
Ed. P.O.L

Pourquoi trois livres en même temps ? Parce qu'ils ont été écrits simultanément, mais selon des sources d'inspirations, des tonalités et des chemins d'écriture demeurés distincts, ce qui interdisait de les réunir en une seule publication. en laisse est une réaction de l'écriture à des événements contemporains, notamment à la photographie d'un prisonnier irakien tenu en laisse par une soldate américaine, photographie qui colle à la peau du livre ; sans lasso et sans flash part d'un tableau de Simon Hantaï, Écriture rose, dont le regard ne se détache ni plus ni moins que l'on se détache d'un tremplin merveilleux ; tandis que l'écriture de éponges modèle 2003 éloigne, si infimement soit-il, le mot de tout support, induisant à une sonorité et une respiration autres. Cependant les trois livres ouvrent sur le même espace-temps, ils sont dévorés d'une même époque, et leurs trames sont étroitement mêlées.
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éponges modèle 2003, P.O.L, 15 ?
en laisse, P.O.L, 10 ?

Addiction

Addiction
Jeudy Henri-Pierre
Ed. Max Milo/Condition humaine

«Ce matin, je me lève décidé à ne pas prendre une cigarette après mon café, comme je l'ai fait depuis une trentaine d'années. Si l'envie est trop forte, je pourrai toujours me recoucher.»

Fumer tue, paraît-il. Mais vivre aussi, alors pourquoi s'en faire ? C'est que l'esprit du temps est à l'hygiène de soi, au corps immaculé, à l'extermination des mauvaises habitudes. Le narrateur se donne donc trois jours pour arrêter de fumer. Mais on ne se défait pas facilement d'une pratique devenue une seconde nature : et voilà notre anti-héros contemporain arrêté, rêveur, au milieu des volutes de fumée. Plusieurs fois par jour, il prend une dernière cigarette en se posant la question obsédante : pourquoi fume-t-on ? La réponse, enfin, est au coeur de cette fiction théorique, élégante et burlesque loin, très loin des méthodes soporifiques supposées nous délivrer de la nicotine.
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La malédiction de la Méduse

La malédiction de la Méduse
Emptaz Erik
Ed. Grasset

Le 2 juillet 1816, à la tête d'une mission chargée de reprendre le Sénégal aux Anglais, la frégate La Méduse, commandée par un vieil officier incompétent et alcoolique, échoue au large de la Mauritanie, sur un haut - fond pourtant bien connu des marins. Cent cinquante hommes qui ne pourront prendre place dans les embarcations du bord construisent un radeau de fortune, que les chaloupes remorqueront quelques milles, avant de l'abandonner en pleine mer, avec son fardeau humain.
Entassés sur le radeau, de l'eau jusqu'à mi - cuisse, les naufragés périssent les uns après les autres. Tempêtes, rixes meurtrières, faim lancinante, rage de survivre et désespoir : après quelques semaines, ils ne seront plus que quinze, qui se décideront à manger l'un des cadavres... On connaît le tableau de Géricault, mais sait - on bien les circonstances de ce drame, fait divers historique qui fut, en son temps, un véritable scandale politique ?
La malédiction de la Méduse, roman d'une aventure vraie, fait revivre cette incroyable odyssée.

Erik Emptaz est rédacteur en chef au Canard enchaîné. La malédiction de la Méduse est son premier roman.

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