50ème titre de la collection 'Escales du Nord' aux éditions du Castor Astral, cette anthologie de poèmes et d'aphorismes composée par Francis Dannemark est destinée au grand public, aux enseignants et aux jeunes. Elle propose pour la première fois côte à côte un choix des poèmes d'auteurs belges d'expression française et néerlandais, dont bon nombre de contemporains. Ce volume est une collection de 'poèmes à lire aujourd'hui', courts, accessibles et sans mode d'emploi.
Avec les poèmes de Salvatore ADAMO, Benno BARNARD, Paul BOGAERT, Carino BUCCIARELLI, William CLIFF, Lut DE BLOCK, Frank DE CRITS, Daniel FANO, Jo GOVAERTS, Luuk GRUWEZ, Thomas GUNZIG, Stefan HERTMANS, Peter HOLVOET-HANSSEN, Jacques IZOARD, Eva KAVIAN, Hilde KETELEER, Caroline LAMARCHE, Karel LOGIST, (Thierry pour) Paul NEUHUYS, Leonard NOLENS, Lucien NOULLEZ, Pierre PUTTEMANS, W. R. ROGGEMAN, Frédéric SAENEN, Stefaan VAN DEN BREMT, Miriam VAN HEE, Geert VAN ISTENDAEL et Liliane WOUTERS, etc.
Pour effacer une douleur dit-on, il suffit qu'une autre, plus importante, survienne. Que faire pour survivre à la souffrance d'une rupture ? Véritable spécialiste du chagrin d'amour, la narratrice décide cette fois d'arrêter de fumer. Durant cinq jours, elle accumule les stratégies pour renoncer à la cigarette et nous livre un portrait lucide et pourtant plein d'humour de ses amies et voisines de la rue des Déportés, qui, comme elle, élèvent seules leurs enfants, entre blessures et désirs d'amour.
Présentation de l'éditeur
_Eva Kavian__ vit en Belgique où elle anime des ateliers d'écriture. Sont également parus dans la collection 'Escales du Nord' : Autour de Rita et Trois siècles d'amour
Edition de Laurence Campa
2 décembre au soir [1915]
Mon amour dans l'horreur mystérieuse métallique muette mais non silencieuse à cause des bruits épouvantables des engins qui sifflent geignent éclatent formidablement notre amour est la seule étoile, un ange parfumé qui flotte plus haut que la fumée noire ou jaune des bombes qui explosent.
Écris-moi de l'amour, sois-moi ma panthère pour me remettre dans la vie de notre cher amour.
Je pense à ton corps exquis, divinement toisonné, et je prends mille fois ta bouche et ta langue. G.A.
Le 2 janvier 1915, Guillaume Apollinaire prend le train en gare de Nice après une permission de quarante-huit heures. Il retourne au 38e régiment d'artillerie de campagne de Nîmes où il fait ses classes. Dans son compartiment, il rencontre une jeune femme, Madeleine Pagès, qui doit embarquer à Marseille. Les deux voyageurs se plaisent, parlent de poésie, échangent leurs adresses.
Trois mois plus tard, Apollinaire envoie du front de Champagne sa première carte postale à Mlle Pagès. Très vite, leurs lettres prennent un tour badin puis fort tendre. Pendant plusieurs semaines, le poète encourage sa «petite fée» à se déclarer : «écrivez-les ces mots qui font que l'on vit», l'implore-t-il. Après les aveux, se développe une relation épistolaire d'une liberté inouïe, fondée sur le mythe du coup de foudre et de l'amour idéal.
Comblant toutes les distances, unissant la grave dignité du combattant à la sensualité lyrique de l'amoureux, les lettres d'Apollinaire défendent sans trêve la poésie, la beauté et la vie.
Présentation de l'éditeur
Nous roulions vers l'île où Philippe fêtait son cinquantième anniversaire quand Laure se mit à éternuer. C'était son premier rhume. C'était la première fois aussi qu'elle me priait, quand nous eûmes pris une chambre d'hôtel, de la laisser seule. Puis, le lendemain, de poursuivre le voyage sans elle. Sans voiture, également. Toutes choses que je n'avais pas envisagées mais qui m'amenèrent bientôt, le pouce levé, au bord de la nationale.
Présentation de l'éditeur
En 1914, le père Faillard prend sous sa protection un jeune homme qu'il découvre nu dans une tranchée. Amnésique, le survivant reçoit le nom d'Adam. Celui-ci se rétablit progressivement grâce aux soins du prêtre et d'Agnès, jeune fille rescapée des décombres d'une maison.
Avec la Grande Guerre en toile de fond, l'auteur met sa plume exigeante au service d'une réflexion sur le bien et le mal et sur la responsabilité morale - et spirituelle - inhérente à l'amour.
Méditations carnavalesques est constitué d'une quarantaine de textes courts. Ce n'est ni un recueil de récits, ni la somme des 'choses vues' ou vécues d'un journal intime, ni un essai fragmenté sur les 'mythologies' du temps présent, ni le cabinet de curiosités d'un contemplatif solitaire, ni le carnet d'expérimentation psychédélique d'un amateur de LSD. Mais c'est un peu tout cela à la fois: une invitation au voyage dans un univers, urbain ou champêtre, toujours légèrement décalé, mouvant, peuplé de mots-clefs, de signes familiers, de postures sociales, de visages spectraux, comme autant de personnages allégoriques échappés des fantasmagories de Lewis Carroll. Le défi premier de ce livre se résume à cela: conjuguer plusieurs écritures a priori inconciliables, celle de l'analyse introspective, de l'approche théorique (sociologique, urbanistique, ou linguistique), de la fable désenchantée, de l'inventaire à la Perec et de la satire swiftienne. Le choix des titres chapeautant chaque texte illustre le fil du rasoir sur lequel l'auteur inscrit sa discrète transgression des genres: 'Biographie d'un pronom personnel', 'L'escargot de la vie sociale', 'Visage de femme sur fond urbain', 'Réanimation d'une métaphore moribonde', 'L'océan trouvé dans une bouteille', etc.
Ces proses à la fois cliniques, poétiques et ironiques, parviennent à dépasser les clivages convenus entre raison et déraison, esprit de sérieux et mots d'esprit, joute conceptuelle et plaisir de la langue. L'auteur n'hésite pas à mettre en scène ou en doute le 'je' qui lui sert de narrateur intermittent ? qui rappelle, de loin en loin, un certain Monsieur Plume de Henri Michaux. Bien plus qu'un exercice de style(s) insolite, ce livre s'aventure avec fragilité, humour et délicatesse sur un terrain peu fréquenté parce que miné, ce champ magnétique où littérature et sciences humaines convergent pour mieux court-circuiter nos verbiages, stéréotypes et lieux communs d'aujourd'hui.
Présentation de l'éditeur
«Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre en jeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n'avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n'admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l'intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. Il avait su créer le lien direct avec le Président qui le rendait incontournable. Aucun ministre de la Justice ne pourrait désormais se comporter à son endroit en supérieur hiérarchique direct. Il devenait l'unique mesure de la pertinence morale et politique.»
John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d'un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l'histoire des États-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s'est érigé en garant de la morale.
Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d'écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d'Edgar. À croire que si tous sont morts aujourd'hui, aucun ne s'appartenait vraiment de son vivant.
Présentation de l'éditeur
Premier roman d'un jeune romancier très prometteur
Madrid. Un oeil s'ouvre, ce vendredi d'automne à 17h15. Il ne se refermera que le lendemain matin, le temps de voir dix, vingt, trente personnes passer, revenir, se connaître, se croiser, se heurter : un cinéaste en hélicoptère, un traducteur, un policier mélancolique, une coiffeuse, un baryton fiévreux, des écrivains, une clocharde...
Et Madrid, qui ne dort jamais.
Présentation de l'éditeur
Grégoire Polet vit en Belgique. Madrid ne dort pas est son premier roman.
«Les bilieux professionnels prétendent que tout va mal. Sans cesse, je les entends proférer des remarques amères sur le cynisme de nos contemporains, leur arrogance sans limite, leur folie consumériste, ainsi que sur la réduction de tout à la seule valeur de l'argent. Je ne les comprends pas. Vivons-nous dans des mondes si différents, eux et moi?
L'époque ne leur offre-t-elle vraiment aucune raison de croire en l'humanité nouvelle? Moi, chaque jour qui passe m'en procure à foison.
L'humanité est sur la bonne voie. Après des millénaires d'errance, d'injustices et de conflits, la voici enfin qui, touchant au but, aborde le temps du paradis sur terre. Tout, désormais, ira de mieux en mieux. Oui! Oui! Le Bien est inéluctable!...»
Couverture: Fabien de Cugnac
Avec l'aimable suicide de Charlie Dupont
Présentation de l'éditeur
Quoi de plus programmé que le voyage, dans un lointain pays, d'une délégation officielle venue y signer un accord culturel? Séances protocolaires, réceptions...
Pour le haut personnage qui emmène cette mission - bouffon attachant, imbu de lui-même et paranoïaque - il suffira pourtant, lors d'une visite guidée, de pousser une porte dérobée avec trop de curiosité pour que tout bascule.
Voilà le lecteur embarqué à sa suite dans une incroyable odyssée faite de terribles épreuves, de rencontres désopilantes et de fulgurantes révélations.
Un roman surprenant et burlesque.
Présentation de l'éditeur