Comment les frères Abalakov, célèbres alpinistes russes, ont-ils pu être victimes de la Terreur stalinienne alors qu'ils portaient le marxisme au plus haut des sommets ? Orphelins sibériens, Vitali et Evgueni conquièrent d'abord les vertigineux pic Staline ou Khan Tengri, au prix de sévères engelures. Il y aura ensuite les exécutions de camarades, les déportations au goulag, ou encore la guerre contre les nazis au Caucase. Envers et contre tout, les frères Abalakov reprendront pourtant le chemin des cimes et de l'Himalaya.
En 2012, Thésée quitte « la ville de l'Ouest » et part vers une vie nouvelle pour fuir le souvenir des siens. Il emporte trois cartons d'archives, laisse tout en vrac et s'embarque dans le dernier train de nuit vers l'Est avec ses enfants. Il va, croit-il, vers la lumière, vers une réinvention. Mais très vite, le passé le rattrape. Thésée s'obstine. Il refuse, en moderne, l'enquête à laquelle son corps le contraint, jusqu'à finalement rouvrir « les fenêtres du temps »...(présentation de l'éditeur)
Accompagné de sa femme Christine et de leur fils, Jacques Weber s'envole pour Beyrouth afin d'interpréter le rôle d'un intellectuel libanais durant deux mois. Dans cette ville en guerre où la mort est omniprésente, le couple réapprend à s'aimer et à vivre.
Dans une langue faisant la part belle à l'oralité, ce récit construit à partir de témoignages et d'une riche documentation prend place au sein d'une ville dystopique de l'Algérie contemporaine, inspirée du projet Obus conçu par Le Corbusier. Le personnage de Fella et la figure d'un jeune combattant révolutionnaire y évoluent parmi d'autres protagonistes, sur fond de rêve d'émancipation.
L'écrivain Octave Milton, 44 ans, pensionnaire à la Villa Médicis, use de son talent et de sa notoriété pour entrer dans l'intimité de ses fréquentations et de ses correspondantes afin de recycler leurs confidences dans ses livres. Un roman épistolaire mêlant divers types de textes inspiré par le propre séjour de l'auteure à la Villa Médicis, dont elle a été pensionnaire en 2018.
Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu'on ne peut rien attendre du ciel, et n'a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier.
Dehors, le bruit des tirs s'intensifie. Rassemblés dans la cour de l'école, les élèves attendent en larmes l'arrivée de leurs parents. La jeune narratrice de ce saisissant premier chapitre ne pleure pas, elle se réjouit de retrouver avant l'heure « son géant ». La main accrochée à l'un de ses grands doigts, elle est certaine de traverser sans crainte le chaos.
Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l'enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s'y est tôt habituée.
Une dizaine de nouvelles autour du thème du livre et de la lecture : une nuit extraordinaire durant laquelle un libraire et un client se font mutuellement la lecture, de jeunes néonazis condamnés par un juge à lire trente livres plutôt qu'à une peine de prison ou encore une jeune femme sans-abri, avide lectrice des oeuvres de Che Guevara.
Médecin juif ayant quitté l'Algérie lors de son indépendance, Harry décède à 34 ans en 1977. En 2019, sa fille rencontre quelqu'un qui l'a connu durant son enfance et dresse le portrait de ce père disparu. En parallèle, l'auteure raconte ses jeunes années marquées par la mort de son propre père et la dépression qu'elle a ensuite traversée.
Durant toute son enfance, Anne est témoin de phénomènes étranges qui la rendent différente des autres. A partir de ses 12 ans, le mystérieux Georg lui prescrit des comprimés pour réprimer ses visions. Elle tâche de vivre une vie normale mais sent au fond d'elle le danger que représente sa différence.