À l'automne 1983, je quitte ma campagne au pied du Jura, pour suivre des cours à l'école du Louvre. Je découvre Saint-Germain-des-Prés, ses librairies, ses éditeurs, ses cafés, ses cabarets. Mais en Suisse, à la ferme, mon père est malade. J'apprends qu'il est à l'agonie le jour où je croise le nom d'Herschel Grynszpan, un adolescent juif ayant fui l'Allemagne nazie en 1936, et cherché refuge à Paris.
Tristan Rivière a été élevé par son père, ouvrier et militant communiste, dans l'idée qu'il devait être un héros. Malheureusement, à l'âge de seize ans, à la première occasion qui lui est accordée de prouver son courage, il s'enfuit. Après dix années de remords et d'humiliation, Tristan se retrouve dans un train au moment où une jeune femme est agressée par une bande. Et la peur d'autrefois l'envahit. Va-t-il enfin se montrer à la hauteur ? Suivant sa réaction, sa vie prendra des directions entièrement différentes...
« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J'allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n'avaient jamais payé pour leurs crimes. (présentation de l'éditeur)
Dans ce récit, le sinologue raconte sa rencontre avec une jeune femme médecin, durant ses études à Pékin dans les années 60, avant la Révolution culturelle, et les obstacles qu'ils ont dû surmonter pour pouvoir se marier. Ce texte saisissant, aux épisodes rocambolesques, est aussi une façon d’évoquer une Chine qui n’existe plus. Il est en même temps l’histoire d’un apprentissage – de la découverte progressive d’une réalité politique et sociale qui devait rester cachée.
Nager. Nager pour fuir les contraintes, pour échapper aux vies imposées, aux destins réduits. Nager pour inventer sa sensualité, préserver sa fantaisie. C'est ce qu'a sans doute ressenti Jackie toute sa vie, commencée en 1919 et menée selon une liberté secrète, obstinée, qui la faisait, dans un âge bien avancé, parcourir des kilomètres pour aller se baigner sur sa plage préférée, à Villefranche-sur-Mer. Entre-temps, elle s'était mariée, avait quitté Lyon pour Arcachon, puis, devenue jeune veuve, avait échangé le cap Ferret contre le cap Ferrât, avec sa mer plus chaude, son grand été.
Martha se remet peu à peu de la grave chute qui a affecté sa mémoire et sa personnalité. Martin, son frère, l'emmène sur les routes de Bourgogne à la rencontre de Jeanne, une femme appartenant au passé de leur père. Mais Martin doit partir à la recherche de l'auteur irlandais qu'il a traduit et qui est accusé de plagiat. La vie des protagonistes se transforme, faisant place à une grande joie.
1914 : Bedros Arevchadian débarque de sa lointaine province afin de poursuivre ses études dans le meilleur lycée de Constantinople. Seul survivant de sa famille en 1918, il devient un des « vengeurs » de l'opération Némésis qui vise à éliminer les responsables du génocide arménien. Un siècle plus tard, ses petits-fils, Thierry, le commissaire européen, et Tigrane, le douanier, tentent de récupérer des documents qui rendraient impossible le négationnisme de l'État turc, lorsque, à deux pas de Thierry, une balle tue le patron de la Stolz qui produit un pesticide accusé d'empêcher la reproduction des abeilles.
Un frère et une soeur vivent reclus depuis des années dans leur maison familiale, qu'ils ont baptisée « Notre Château ». Seule la visite hebdomadaire du frère à la librairie du centre-ville fait exception à leur isolement volontaire. Et c'est au cours de l'une de ces sorties rituelles qu'il aperçoit un jour, stupéfait, sa soeur dans un bus de la ligne 39. Le cocon protecteur dans lequel ils se sont enfermés depuis vingt ans commence à se fissurer.
Vingt minutes, c'est le temps qu'il a fallu à une femme et à son fils pour prévenir le médecin après la mort du père de famille. Inspiré d'un fait divers, ce roman s'articule autour de ces deux personnages, tour à tour accusés. Sans réel décor ni intrigue, le récit détourne l'enquête, remettant en questions les indices, les lois et les évidences, et finalement tous les codes du roman policier.
Au Canada, Jean Iritimbi, un Centrafricain sans papiers, rencontre, dans l'hôtel où il travaille au noir, Patricia, une cliente blanche qui s'éprend de lui. Pour le ramener avec elle à Paris, elle vole le passeport d'un Afro-Américain. Mais Jean Iritimbi n'a pas dit à Patricia qu'il a une famille au pays, une femme et deux filles. Il apprend en les appelant qu'elles sont en route pour le rejoindre. Hélas, le bateau qui les transporte fait naufrage. On annonce peu de survivants.