Une mégalopole à la jonction de trois continents, d'océans, de cordillères ; mégapoles, bras de mer, fleuves, massifs, pics, glaciers, terres riveraines sous montée des eaux ; enchevêtrements de voies au sol et suspendues ; tours de verre, temples, ports, théâtres sur l'eau, habitats de pilotis, décharges-montagnes ; rats, chiens, rapaces diurnes et nocturnes, singes, serpents, fauves.
Guerres, asservissements, peu de zones libres, très peu d'humanité paisible.
Aux confins de l'Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s'étendent des terres qui paraissent échapper à l'Histoire...
Le narrateur raconte la vie et la carrière de la Cheffe, une cuisinière qui a connu une période de gloire, dont il a longtemps été l'assistant - et l'amoureux sans retour. Au centre du récit, la cuisine est vécue comme une aventure spirituelle. Non que le plaisir et le corps en soient absents, au contraire : ils sont les instruments d'un voyage vers un au-delà - la Cheffe allant toujours plus loin dans sa quête d'épure.
Pendant que les gratte-ciel jaillissent à l'horizon et que les métros creusent d'immenses galeries souterraines, ils rêvent, le regard tourné vers les étoiles. Ils vivent une vie parallèle, rythmée, rapide, brutale, tantôt extrêmement joyeuse tantôt incroyablement triste. Ils sont poètes, rockers, amoureux. Ils ne dorment jamais, boivent trop, courent à en perdre haleine sur des trottoirs déserts. Parmi eux, Feng Lei, garçon sauvage revenu à Pékin malgré les cicatrices du passé, Sam, la plus jolie fille des nuits électriques, et Xiaopo, sosie de Mao devenu chauffeur de taxi. Pour échapper aux fantômes, il faudra aller vite et ne pas avoir peur. C'est une histoire qui se passe aujourd'hui, en Chine. L'histoire de la nouvelle jeunesse. (présentation de l'éditeur)
Dans une ville portuaire, le lieutenant Bénédicte Gardier vient prendre ses nouvelles fonctions au sein d'un important dépôt stratégique. Tandis qu'elle gagne son hôtel, comment se douterait-elle des ennuis qui l'attendent ?
Dans le port sicilien de Lilybée, le triumvir Lépide débarque avec ses légions. Il vient prêter main-forte à son collègue Octave, dont l'ambition démesurée commence à l'inquiéter. Pourquoi ne prendrait-il pas enfin la part de pouvoir qui lui revient ?
À l'âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d'une femme qu'il n'a fait qu'entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s'installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d'ermite, adonné à l'art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponibles. Son arrivée bouscule l'apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre.
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
Si nous étions en Iran, cette salle d'attente d'hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s'enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire défiler l'étourdissant diaporama de l'histoire des Sadr sur trois générations : les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l'adolescence, l'ivresse du rock, le sourire voyou d'une bassiste blonde...
Nés sous les feux d'une forge où leur père bat le fer, ils étaient Fils du feu, destinés à briller. Mais l'un des deux frères meurt précocement. Face à la peine, chacun invente sa parade : le père s'efface, sa femme s'enferme dans le déni. Comment grandir avec une mère qui chaque jour dresse le couvert d'un fantôme et borde chaque nuit un lit depuis longtemps désert ? Devenu adulte et peintre, le frère survivant retrouve la paix dans ses tableaux, et nous fait revivre une enfance passée dans un monde de fictions, de gestes oubliés et de joies reconquises.
Il est absolument impossible de raconter l'histoire d'un lion, parce qu'il y a une indignité à parler à la place de quiconque, surtout s'il s'agit d'un animal.