Arundhati Roy a délaissé le roman pour ne plus écrire que des textes de combat, reflétant un engagement politique aussi intègre que virulent. Dans les articles polémiques ici réunis, elle dénonce des scandales et des atrocités survenus en Inde : le massacre planifié de musulmans, perpétré en toute impunité ; la corruption du système judiciaire ; la répression et la terreur qui règnent au Cachemire ; enfin, les mensonges médiatiques entourant les récents attentats de Bombay... Cet ouvrage a donc l'immense mérite de mettre en lumière les dérices scandaleuses et méconnues de la 'plus grande démocratie du monde'.
Mais elle élargit encore son propos en réfléchissant à la multiplication des génocides dans le monde ainsi qu'à la possibilité de mettre sur pied un mouvement démocratique qui résisterait à la répression d'Etat et à tous les fanatismes, comme à la confiscationdes ressources économiques par les multinationales.
Ce recueil forme donc un contrepoint idéal au Deuxième avion de Martin Amis : par-delà leurs partis pris souvent opposés, les deux écrivains se rejoignent dans une même exigence morale, et dans l'éloquence d'une écriture combative.
Le centième anniversaire de la naissance de Tennesse Williams (1911-1983) est l'occasion de redécouvrir l'une des grandes voix de la littérature mondiale. Auteur d'une oeuvre abondante, Williams a connu la gloire tant sur scène qu'au cinéma. Ses textes ont été adaptés par les plus grands réalisateurs - Elia Kazan, qui a aussi monté quatre de ses pièces à Broadway, Joseph Mankiewicz, John Husto... - avec les plus grandes stars hollywoodiennes - d'Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn à Paul Newman et Marlon Brando, dont la carrière fut lancée par le Tramway.
Traduit dans notre langue dès 1947, joué par Arletty, Jeanne Moreau, adapté par Jean Cocteau et par Françoise Sagan, Tennesse Williams a été très tôt reconnu par la France où, aujourd'hui, la collection 'Bouquins' lui rend hommage avec ce volume exceptionnel.
Pour la première fois sont réunis sous la même couverture à la fois des pièces, mais aussi un de ses romans, Une femme nommée Moïse, ainsi que ses Mémoires. Pierre Laville a intégralement retraduit La Ménagerie e verre, Un tramway nommé Désir, Une chatte sur un toit brûlant et La Nuit de l'iguane. On peut aussi grâce à lui découvrir une pièce inédite, Les Carnets de Trigorine, écrite en 1981, soit deux ans avant la mort de Williams, à New York.
Ce volume témoigne plus que jamais de la modernité de son oeuvre, fait d'une extrême sensualité et de passions amoureuses poussées à leur paroxysme, sur fond de solitude souvent désespérée.
C'est en vain qu'à deux reprises Scott Fitzgerald proposa à son éditeur et ami Maxwell Perkins de réunir en volume un certain nombre de ses écrits personnels. Le petit nombre de ceux qui furent publiés après sa mort par Edmund Wilson dans The Crack-up a témoigné, pourtant, de leur qualité autant que de leur importance. A ceux dont Fitzgerald avait lui-même établi la liste, on a ajouté ici quantité de textes peu connus et restés longtemps inédits qui achèvent de dessiner un autoportrait intime et pittoresque à la fois de l'auteur de Gatsby le Magnifique. Ecrits 'uniquement lorsque l'impulsion venait de l'intérieur', ces articles forment la part secrète de l'oeuvre de l'écrivain qui a su le mieux, dans ses romans, évoquer 'l'Age du jazz'. Fitzgerald a longtemps rêvé d'avoir 'un livre à soir' : le voici.
Crimes est un recueil de nouvelles relatant onze affaires criminelles. Pour son auteur, Ferdinant von Schirach, dans l'exercice de son métier d'avocat, le monstrueux fait partie du quotidien. Mais si les faits rapportés sont bien réels, l'écrivain brouille les pistes et nous introduit dans un monde fictionnel aussi fascinant qu'inquiétant. La violence des crimes est sublimée par le laconisme d'un style chirurgical dont le pouvoir d'attraction hypnotise le lecteur.
Mais au-delà de la force spectaculaire d'une prose glaçante, ces récits témoignent d'une compréhension aiguë des motifs psychologiques des criminels. Tel ce mari qui assassine sa femme de manière effroyable, mais dont on découvre l'intolérable torture morale qu'elle lui avait infligée durant d'interminables années. Ou le meurtre de ce frère par sa prppre soeur, qui se révèle un étonnant acte d'amour.
Von Schirach, pour un coup d'essai, livre un coup de maître : entré en littérature avec ce premier recueil de nouvelles, il transcende le témoignage de sa fonction par la maîtrise souveraine du récit et une réflexion sur la valeur du fait vrai : certains, même après qu'on les a prouvés, restent à peine croyables.
« Hrabal n’imitait personne. Sa fusion du fantastique et du réel (du réel plébéien, ordinaire, concret), il l’a réalisée tout seul, d’une façon aussi poétique que drôle (surtout drôle ; vous ne trouverez chez aucun autre romancier une pareille drôlerie). Hrabal est un des grands créateurs du roman moderne. » Milan Kundera.
Dans Cours de danse pour adultes et élèves avancés, un homme âgé – il a vécu les fastes du défunt empire austro-hongrois – parle avec une demoiselle. Plus qu’un récit, c'est une longue phrase ininterrompue, où se déverse pêle-mêle le contenu de toute une vie : l’important et le futile y prennent la même valeur, tout est zigzag, marche et contremarche. Le ridicule et le tragique, l’obscène et l’héroïque sont inextricablement mêlées dans ce texte que Céline ne désavouerait pas et qui sert de constat de faillite des doctrines et des systèmes. Car, dit Hrabal : « Les bons livres ne sont pas faits pour endormir le lecteur mais pour qu’il saute de son lit et qu’il aille en caleçon et en chemise taper sur la gueule de l’auteur. »
Inside this 275-cubic-inch full-color head-crate, there are all the things you'd hope for: a 100-page annotated fragment of Michael Chabon's lost novel, incredible new stories from John Brandon and Colm Tóibín, Jack Pendarvis's 'Jungle Geronimo in Gay Paree,' a play by Wajahat Ali—eight astounding booklets in all, along with some other things on top, enough for hundreds and hundreds of pages of perusal, every bit of it, like we said, contained in a more-or-less-life-size friendly-looking head. It will fit on your shelf, it is compatible with most hats, and the stuff inside is wonderful—order yours today!
'Issue 36—all of its wonderful parts and pieces—truly is a peek inside the peculiar head of McSweeney’s.' —The Rumpus
Covering roughly the first 11 years of our humble existence, this book (which was a collaboration with the folks at Chronicle Books) tells the stories behind the making of the first 31 issues of the Quarterly, the founding of The Believer magazine and Wholphin DVD magazine, and the inspiration behind many other printed objects.
Also included are hundreds of images, interviews with artists and authors such as Chris Ware and Michael Chabon, and a really neat folding jacket/poster covered with stories by Dave Eggers on one side, and a myriad of Charles Burns–drawn faces on the other.
Dans cet ultime recueil de nouvelles écrites entre 2000 et 2009, année de sa mort, John Updike s'attache à dépeindre le commencement et la fin. Ses personnages de retraités, attachants par leurs ridicules avoués, leurs petites manies assumées, leur coquetterie, revoient d'anciennes maîtresses, voyagent, rendent visite à leur famille. Et s'ils ne retrouvent pas la couleur de leurs désirs passés, ils en retrouvent le souvenir.
L'évocation des amours, des ambitions, des lointaines enfances solitaires dans une Amérique rurale contribue à la critique tendre et caustique d'une certaine génération, dans ces pages aux reflets autobiographiques émouvants marquées par l'évanescence des choses de ce monde et par la disparition prochaine.
Lorsque Olivier, jeune aristocrate français, est envoyé vers le Nouveau Monde - au prétexte d'étudier ses prisons, en réalité pour échapper à une nouvelle révolution -, Parrot l'accompagne. Ce fils d'un imprimeur britannique se rêvait artiste, mais divers événements l'ont contraint à devenir domestique. Aussi improbable que leur couple puisse paraître, ils cheminent ensemble, rencontrent des démêlés amoureux, pécuniaires, se lancent dans des expériences artistiques et, plus encore, mesurent avec bonheur les possibilités offertes par ce pays en pleine expansion démocratique.
Avec cette réinvention virtuose du voyage d'Alexis de Tocqueville, Peter Carey nous offre un roman infiniment divertissant et inventif sur la liberté, l'art, l'amitié, et la naissance de l'Amérique moderne.
« Probablement le roman le plus attachant et charmeur que ce démon de narrateur a écrit à ce jour. Sa prose n'a jamais été plus enjouée, plus vigoureuse ou plus musicale. Ouvrez ce livre et écoutez chanter Peter Carey. » Paul Auster
Un employé terne et sans grand avenir invente un objet révolutionnaire, qui va bouleverser la vie de l'humanité... Un VRP en fenêtres à double vitrage se présente au domicile d'un couple en pleine scène de ménage, madame ayant écrit un best-seller trop autobiographique... Un couple sans histoires va se retrouver mêlé bien malgré lui à une affaire de meurtre... Deux policiers se présentent chez un hypnotiseur soupçonné d'homicide, mais il devient bientôt difficile de différencier l'hypnotisé de l'hypnotiseur... Un homme trouve dans la rue un étrange objet qui ressemble à un coupe-papier, mais qui n'est autre qu'un vaisseau spatial, d'où sortent bientôt six minuscules créatures...
Dans un style inventif et loufoque, Kurt Vonnegut brosse ici un portrait de l'Amérique d'après guerre et de son petit peuple de laissés-pour-compte, de dépressifs, d'introvertis, d'opportunistes. Oscillant entre la science-fiction et la fable politique, ces nouvelles inédites révèlent tout l'univers d'un des écrivains les plus engagés de la contre-culture américaine.
« Vonnegut : ses divagations magnifiques, son délire qu'on aurait tort de prendre plus pour une farce que pour un conte moral. »
Le Monde
« Il suffit de lire quelques lignes de Kurt Vonnegut pour s'apercevoir que l'humour, l'ironie et la verve ne sont chez lui que des spasmes douloureux, une manière de dénoncer les aberrations du réel. »
L'Express
« Le regard que Vonnegut porte sur l'Amérique est désabusé, franc dans sa lucidité, dérangeant dans son parti pris. » Le Quotidien de Paris