Introduced by Will Self
“A lot of nonsense is written about Laurence Sterne’s The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman – and that’s just as well. It would be depressing in the extreme if this triumphant tangling up of the threads of reason with the strands of linear narrative were to admit of any effective unravelling; which is as much to say, that were you to find yourself picking apart a lucid, non-discursive exposition of the novel – its themes, its techniques, its plot – you would know that you had finally gone mad.”
—Will Self
When talking to people about visual writing, conversations always seem to come back to The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman (or, just Shandy, for short).
The book was originally published in the late 18th century in nine volumes and is still, by far, one of the most contemporary books around. When we say contemporary, we mean in terms of how it looks and reads. The sad thing is, though, Shandy has long been relegated to the realm of cheap and nasty classic editions and has lost its magic and lustre along the way.
When we briefed design studio, A Practice for Everyday Life, we asked them to breathe new life into the book’s design, adding new visual elements, while staying faithful to the original spirit. We also asked Will Self to introduce the book, and that he did, with typically irreverent brilliance.
plus d'infos sur le site de Visual Editions
Médecin réputé à Stockholm, Isak Lövenstad est un homme intelligent, fort de caractère, intimidant et séduisant. Ses trois filles, de trois mères différentes, attendent impatiemment les grandes vacances pour être enfin réunies autour de ce père qui les intrigue et les impressionne. Dans les années 1970, la famille recomposée passe des étés agréables sur l'île scandinave de Hammarsö. Une catastrophe va mettre brutalement fin à ces moments idylliques. Vingt-cinq ans plus tard, les trois soeurs reviennent sur l'île.
Remontant les méandres de la mémoire, Linn Ullmann explore l'enfance et le passage à l'adolescence des trois femmes. Quels sont les événements à l'origine de la distance qui s'est installée aujourd'hui entre elles ? Dans le temps, elles étaient unies par un même amour pour un père absent et insaisissable. Qu'est-ce qui a gâché et interrompu ces enfances de rêve ?
Dans une langue concise et nuancée, Linn Ullmann évoque la candeur et la culpabilité ; l'envie de se souvenir et le désir d'oublier ; la sensualité et une violence à fleur de peau. Avec une subtile simplicité, elle nous dévoile les pulsions destructrices que les enfants n'ont pas encore appris à cacher sous l'ambivalence des sentiments. Vulnérables et cruels, ils recréent, en jouant - mais est-ce un jeu ? -, une microsociété où les faibles subissent la loi des plus forts. Un roman que n'aurait pas désavoué William Golding.
During the winter of 1972, a woman spends a single night with a young Chilean poet before he departs New York, leaving her his desk. It is the only time they ever meet. Two years later, he is arrested by Pinochet's secret police and never seen again. Across the ocean, in the leafy suburbs of London, a man caring for his dying wife discovers a lock of hair among her papers that unravels a terrible secret. In Jerusalem, an antiques dealer has spent a lifetime reassembling his father's study, plundered by the Nazis from Budapest in 1944; now only on item remains to be found.
Connecting these lives is a desk of many drawers tha exerts a power over those who possess it or give it away. And as the narrators of Great House make their confessions, this desk comes finally to stand for all that has been taken from them, and all that binds thems to what has disappeared.
Great House is story haunted by questions: what do we pass on to our children and how do they absorb our dreams and losses ? How do we respond to disappearance, destruction and change ?
Nicole Krauss has written a soaring, powerful novel about memory struggling to create a meaningful permanence in the face of inevitable loss.
Depuis l'ère Thatcher, une autoroute ceinture le Grand Londres : la M25. Cette construction gigantesque a profondément bouleversé le paysage de la capitale britannique et de sa périphérie. London Orbital est le récit de l'exploration méthodique menée par Iain Sinclair le long de cette artère. En parcourant à pied l'ensemble de son tracé, il collecte et raconte la multitude d'histoires qui lui sont liées. Tenant à la fois de la tentative d'épuisement d'un lieu et de la dérive psychogéographique, ce roman tentaculaire, aux dimensions de la métropole londonienne, est aussi bien une déambulation poétique qu'un condensé de l'Histoire récente. Salué par Will Self et J. G. Ballard comme 'le plus grand roman du XXIe siècle' London Orbital est un chef-d'oeuvre littéraire, une expérience d'écriture et de lecture totale, vertigineuse.
You can fly over a city or walk through it; your movement influences what you see and how. Your body cannot help but chart the shape of a building, the time it will take to reach the other side of the intersection, spaces and gaps. It generates a personal narrative, entangled in the endless stories of the city.
This also happens in books, although we rarely think about it. If the reader's movement is made explicit from one word to the next, from page to page, from a while ago to two minutes from now, time assumes a key role in our reading experience. The gaps in-between words and pages - all of the book that isn't black ink - resonate.
This is precisely what happens in Tree of Codes, an extraordinary journey that activates the layers of time and space involved in the handling of a book and its heap of words. Jonathan Safran Foer deftly deploys sculptural means to craft a truly compelling story. In our world of screens, he wels narrative, materiality, and our reading experience into a book that remembers it actually has a body.
« Il est très difficile d'essayer de synthétiser ce qu'est L'oubli que nous serons sans trahir ce livre, parce que, comme tous les chefs-d'oeuvre, il est plusieurs choses à la fois. Dire qu'il s'agit d'une mémoire déchirée sur la famille et le père de l'auteur - qui fut assassiné par un tueur - est certain, mais cela reste limité et infime, car ce livre est, aussi, une saisissante immersion dans l'enfer de la violence politique colombienne, dans la vie et l'âme de la ville de Medellín, dans les rites, les petites choses de la vie, l'intimité et la grandeur d'une famille, ainsi qu'un témoignage délicat et subtil d'amour filial, une histoire vraie transfigurée par son écriture et sa construction en une superbe fiction, et l'un des plaidoyers les plus éloquents jamais écrits contre la terreur comme instrument d'action politique. » Mario Vargas Llosa
L'île Fourmi, sur la mer Égée, est un îlot paradisiaque, mais désert depuis que la population grecque en a été chassée après la Première Guerre mondiale. Peu à peu, de nouveaux arrivants débarquent, groupes bigarrés venus de tous les coins de l'ancien Empire ottoman. Tous ces migrants portent en eux le goût pour l'aventure, mais aussi les traumatismes et les cauchemars engendrés par les conflits armés. Chacun d'eux tente de recréer une patrie sur ce morceau de terre, tandis que des millions de fugitifs errent encore à travers l'Anatolie.
Le roman s'ouvre sur l'arrivée d'un inconnu à la recherche de Poyraz Musa et qui semble vouloir le tuer... Au fil du texte, de nombreux personnages apparaissent, de toutes origines et confessions, formant une véritable arche de Noé d'une humanité rescapée. Ils apprendront à se connaître, et formeront peu à peu, dans un irrépressible besoin de fraternité, une sorte de conjuration amenée à subir de dures épreuves.
La tempête des gazelles, récit limpide et d'une beauté sereine, révèle une fois encore le regard pénétrant que Yachar Kemal porte sur l'histoire du XXe siècle et le coeur des êtres humains.
Au soir de sa vie, une femme, originaire d'Osaka, rejoint sa fille mariée à un bonze dans un petit temple bouddhiste. Peu après, elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer incurable. Entourée de la sollicitude des siens, elle accepte sereinement la mort qui approche et décrit avec curiosité et humour ce qu'elle ressent : les transformations physiques, les sensations inconnues, l'activité des médecins et infirmières autour d'elle... Puis, peu à peu, elle perd la notion du temps, souvenirs et rêves viennent se mêler aux événements du présent, et elle avance vers une autre dimension.
S'inspirant de son expérience personnelle de moine zen ayant beaucoup lu ce que les religions disent de l'au-delà et les scientifiques des mystères de la physique, l'auteur aborde l'expérience de la mort et ce qui la suit, avec audace et quiétude. Le chemin qu'il décrit est un chemin vers la connaissance et la lumière.
«Des gens ont lu ce livre comme une allégorie, comme de la misogynie ou de la propagande. Je voulais seulement décrire ce qui est vrai parmi certains hommes. C'est tout.» (Leonard Michaels)
«Selon Leonard Michaels, l'humour est l'instrument idéal pour décaper le monde ou relever ses bizarreries. Que ce soit sur une dizaine de pages ou en trois phrases, ces récits sont toujours remarquables.» (Amaury da Cunha, Le Monde)
«Une exploration de la violence, de la folie, des malentendus sexuels et amoureux, de l'effroi et du rire. Un observateur précis de la comédie qui éternellement se joue, que l'on se joue. Un écrivain.» (Olivier Renault, Art Press)
Une femme qui n'a pas de nom, mère d'un petit garçon né d'une liaison désormais terminée. Un musicien, Jean-Marie, balayeur le jour et clarinettiste de jazz la nuit. Deux solitudes qui se rencontrent un matin, dans un jardin public parisien, avant que la femme ne se détourne pour regagner son élégant quartier du Marais.
Dans ce petit village retiré de la métropole, refuge des incurables romantiques et des bohèmes fortunés, sa vie se déroule, lente et paisible : il y a le petit Diego qu'il faut emmener à la crèche ; l'atelier où elle expose ses oeuvres en céramique ; il y a aussi George et Bess, un couple d'Américains riches et dans le vent. Et il y a surtout l'imperturbable « monsieur de la Nation », son psychanalyste, à la fois aimé et haï, qui ne lui offre en échange de ses confessions que des silences frustrants. Baignant dans une routine tranquille en apparence, la femme et le musicien-balayeur se cherchent et se retrouvent dans des salles de cinéma, qu'ils abandonnent au milieu du film, pris par l'urgence de leur désir mutuel, ou bien dans la pénombre du club de jazz où Jean-Marie joue et mène de front mille autres relations parallèles, sans que ni l'un ni l'autre parvienne à renoncer à un lien qui, de fragile qu'il était au début de leur aventure, se révèle vite être une nouvelle et solide raison d'espérer.
Ce roman dont le ton intimiste est en même temps curieusement détaché et impersonnel, comme pour se prémunir contre l'affleurement de souvenirs et de souffrances passées, raconte deux années de vie et de passion à Paris, avec une vérité et un réalisme qui frappent au coeur tous ceux qui ont perdu un grand amour, ou qui, au prix de mille efforts, de mille méfiances, sont parvenus à le retrouver.