La terre promise, tout le monde la cherche. Pour Raffaele, de retour en Sardaigne juste après la guerre, elle se situe sur le Continent. Mais une fois là-bas, Ester, sa jeune épouse, a le mal du pays, elle qui était pourtant si pressée d'en partir... Alors la famille y retourne. Leur fille, Felicita, s'adapte aux humeurs locales et s'initie avec la même conviction au communisme et au sexe. De ses amours naîtra Gregorio, drôle de petit bonhomme qui trouvera sa voie dans la musique. Au fil des ans et des rencontres, ils avanceront dans leurs vies imparfaites, croisant la route d'autres êtres en quête de bonheur. Pour tous, Felicita est l'indispensable pivot. Car à ses yeux les gentils ne sont pas des perdants et la terre promise est au coin de la rue.
2011 au Caire. Des cris et des plaintes s'élèvent dans les rues. Des cailloux, des grenades et des slogans pleuvent sur l'armée. Des femmes sont violentées. Les hôpitaux débordent, tout comme les morgues. Le peuple égyptien se dresse contre le régime de Moubarak.
Khalil, Mariam, Hafez et les autres organisent la résistance. Khalil a quitté les États-Unis pour venir se battre auprès des siens. Mariam soigne les blessés, ravitaille les infirmeries, aide à faire libérer les opposants qui ont été arrêtés. Hafez documente les combats et poste ses photos sur les réseaux sociaux. Ensemble, ils animent le collectif Chaos, une arme de communication multi-supports qui leur permet de diffuser informations, émissions, vidéos et appels à manifestation. Chaque fois qu'ils descendent dans la rue, ils sont portés par le même espoir d'un avenir meilleur dans un monde plus juste. La révolution est en marche, qui changera pour toujours le sens de leurs vies.
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d’expliquer aux femmes ce qu’elles savent déjà ? D’où vient leur certitude de savoir mieux qu’elles ce qu’elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l’Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d’essais où la colère le dispute à l’intelligence et à l’humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir. (présentation de l'éditeur)
Neuf hommes, âgés de 17 à 73 ans, tous à une étape différente de leur vie et dispersés aux quatre coins de l'Europe, essayent de comprendre ce que signifie être vivant. Tels sont les personnages mis en scène par David Szalay à la façon d'un arc de cercle chronologique illustrant les âges de la vie. En juxtaposant ces existences singulières au cours d'une seule et même année, il montre les hommes tels qu'ils sont : tantôt incapables d'exprimer leurs émotions, provocateurs ou méprisables, tantôt hilarants, touchants, riches d'envies et de désirs face au temps qui passe. Et le paysage qu'il nous invite à explorer, multiple et kaléidoscopique, apparaît alors au fil des pages dans sa plus troublante évidence : il déroule le roman de notre vie.
L'artiste et activiste raconte son enfance à New York où, dès ses premières années d'école, il décida qu'il était un garçon plutôt qu'une fille et où il vécut dans la pauvreté et la violence auprès d'une mère accro aux médicaments qu'il dénonça à la protection de l'enfance. Il livre ses réflexions sur les normes qui enferment, la question du genre et l'amour filial.
À quoi pourraient bien ressembler la « machine à arrêter le temps », les « boucles d'oreilles-réveil », le « traducteur chien-humain », le « livre infini », l'« effaceur de mémoire »... ces multiples inventions dont recèle la littérature ? Joueurs inventifs, Eduardo Berti et Monobloque nous en offrent un inventaire aux allures oulipiennes.
L'auteur s'interroge sur la manière dont l'homme interprète l'histoire du monde. Il propose de réécrire cette dernière en huit textes, mettant en scène Antoine de Saint-Exupéry, Matsuo Basho, Marina Abramovic, Youri Gagarine et d'autres personnalités, en tenant compte des secrets et des omissions que certains nomment conspiration universelle.
En quatre parties, intitulées du nom des saisons, l'auteur (1937-2003) cherche à retrouver, entre souvenirs personnels et érudition, entre exigence narrative et discours scientifique, ce qu'est et ce que fut la région du Rio de la Plata, son histoire, sa culture, sa civilisation. Un portrait à la fois satirique, spirituel et onirique.
« Je n'ai jamais su ce qu'elle faisait Plaza Irlanda. » La mort tragique de sa compagne Helena sur cette grande place de Buenos Aires plonge le narrateur vers des territoires inconnus : ceux d'une vie nouvelle à laquelle il n'était pas préparé ; ceux d'une ville qu'il doit désormais aborder sans elle. Avec une attention qui se porte sur des détails infimes et quotidiens, il évoque des souvenirs de leur existence partagée et des situations de sa vie sans Helena. La douleur n'est jamais pathétique, une douce tristesse berce souvent le récit par un ton ingénu, subtilement ironique.
Recueil de nouvelles célébrant l'amour et la vie tout en luttant contre le temps et l'oubli afin de préserver le souvenir des êtres chers disparus.