Microscopique ou gigantesque, parfois difficile à appréhender, beau, troublant, souvent incompris, il nous entoure et nous fascine : c'est le monde vivant. Avec le regard scientifique et la plume malicieuse de Bruno David, président du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), et de son complice Guillaume Lecointre, professeur du Muséum, plongeons dans une insolite histoire de nos relations avec les autres espèces. Fantasmés, détestés ou adorés, sources de symboles et objets de rumeurs, animaux, végétaux voire minéraux hantent notre culture d'une manière souvent insoupçonnée.
Sites ou applications de rencontres représentent plus qu'un simple outil qui permettrait de chasser le prince charmant ou de jouer les don Juan. En hameçonnant les utilisateurs par la promesse d'une abondance sexuelle et amoureuse, ces interfaces nous confrontent à la réalité de nos propres frustrations. De ce désert sentimental que traverse toute une génération de célibataires émerge une nouvelle figure : le sex friend. Ni amoureux fou ni calculateur froid, le sex friend a compris que la sexualité déborde aussi bien les codes de la grande histoire d'amour que les lois d'un prétendu « marché de la drague ». Au carrefour de la philosophie, des manuels de développement personnel, des séries et comédies romantiques, Richard Mèmeteau propose une réflexion originale sur l'éthique sexuelle contemporaine. La drague numérique invite en effet à une prise de conscience écologique plus large. Notre corps est pris dans un réseau de corps avec lesquels nous échangeons en toute inconscience jusqu'au premier contact avec la maladie, Nos fluides lient ensemble nos ex, nos plans cul, nos réguliers et nos véritables partenaires amoureux. C'est à l'échelle de ces écosystèmes sexuels qu'il faut penser une responsabilité et une confiance permettant de défaire l'imbrication du sexe et de la domination. (présentation de l'éditeur)
Caricaturée par ses adversaires en une régression économique et sociale radicale, la décroissance se veut au contraire une perspective d'avenir pour y échapper : celle d'un refus du gaspillage des ressources naturelles, d'une prise en compte de leurs limites qui rendent d'ores et déjà impossible la généralisation à toute la planète du mode de vie occidental. Aussi exige-t-elle un changement radical de paradigme, ce que l'auteur appelle une société de décroissance.
Une telle société donnerait un autre sens à la production et à la consommation, réorientant les arbitrages politiques, relocalisant l'économie, limitant les échanges dispendieux mais stimulant la convivialité.
Cet appel à la décroissance, qui rencontre de nombreux échos depuis que la crise planétaire a éclaté et que les menaces écologiques et sanitaires se précisent, est aussi un appel à l'imagination. (présentation de l'éditeur)
Pendant plus de cinquante ans, au sud de Manhattan, l'île de Staten Island a accueilli les ordures de la ville de New York. Plus de 29 000 tonnes de rebuts se déversaient chaque jour dans cette décharge à ciel ouvert, visible de l'espace. Fermée en 2001, Freshkills ne rouvrira qu'en 2036 - une fois reconvertie en gigantesque « parc récréatif ».
Camouflée. Refoulée. Aseptisée.
Que dit d'une société le traitement de ses déchets ? Ne vivons-nous qu'en surface ? Une promenade hantée et poétique parmi les impensés de la consommation - les pôles invisibles de notre monde.
« Un travail passionnant et très actuel. » (présentation de l'éditeur)
« Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage, on craint d'agir de manière déplacée. On a le sentiment de ne pas "être à sa place". Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ? »
Dans cet ouvrage aussi passionnant que sensible, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons - quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues, celles que nous redoutons de perdre - et interroge ce qui est à la fois la formulation d'un désir personnel et un nouvel impératif social. Encore reste-t-il à savoir si l'on finit tous par trouver une place, ou si le propre d'une place n'est pas plutôt de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s'y installer... (présentation de l'éditeur)
« Il n'y a aucune raison valable pour que les sociétés humaines ne soient expliquées et décrites avec la même précision que les autres mécanismes de la nature. »
Pourquoi y a-t-il des conflits entre les groupes humains ? Pourquoi les gens accordent-ils du crédit aux rumeurs ? Pourquoi y a-t-il des religions ? Les sociétés peuvent-elles être justes ? Comment expliquer la morale ? Comment sont organisées les familles humaines ? Qu'est-ce que le genre ? Comment les êtres humains peuvent-ils comprendre l'économie ?
Au-delà des antagonismes inné/acquis et nature/culture et des théories usuelles sur la religion, le genre, l'économie ou encore la politique, Pascal Boyer s'appuie sur les récentes découvertes de la biologie de l'évolution, de la génétique, de la psychologie et d'autres champs de recherche pour déconstruire nos croyances. Il nous livre ainsi une toute nouvelle approche de la transmission culturelle et de la mémoire collective, et une analyse novatrice des mécanismes qui poussent l'être humain à vivre en société et à coopérer. (présentation de l'éditeur)
Dans cet écrit posthume, Hans Blumenberg étudie le sens et les variations d'une « métaphore directrice » dans la pensée occidentale, celle de la « vérité nue ». Il en dégage des usages paradigmatiques : Nietzsche insiste surtout sur les dangers du dévoilement et sur le danger qu'il y aurait à contempler la vérité nue, tandis que Freud confère à la découverte de celle-ci une vertu thérapeutique. La théorie de Pascal, qui souligne la nécessité sociale des apparences, est confrontée à celles de penseurs des Lumières qui se divisent sur les vertus de la mise à nu. Des thèmes marquants de la réflexion de Blumenberg, comme celui du déploiement de la curiosité et des attentes déçues du savoir, du besoin humain de consolation voire d'illusion, apparaissent au fil des pages. On y voit réalisé sur un cas précis le projet « métaphorologique » : à travers l'exploration d'une image, faire apparaître à la fois les mutations de longue durée de la pensée, les déplacements de sens et les trouvailles des philosophes. (présentation de l'éditeur)
Je suis une femme blanche, trans et lesbienne et mon point de vue n'est pas moins neutre qu'un autre. Je vais recourir à des statistiques, des théories, des histoires, des dessins et des punchlines pour vous faire poser un nouveau regard sur vos pères, vos frères, vos compagnons, vos ex - et peut-être sur vous-même. (présentation de l'éditeur)
27 essais relatant les quinze années passées par l'auteure à défendre l'égalité homme-femme et dans lesquels elle aborde le féminisme inclusif, le harcèlement des femmes, la préférence sexuelle, la différence entre pornographie et sexualité, la maltraitance ou encore la discrimination.
S'opposant aux visions actuelles de la pensée africaine-américaine, simplistes ou iréniques, l'auteur présente divers débats contemporains, théories iconoclastes et stratégies politiques, afin de repenser l'avenir des vies noires en Amérique et dans le monde.