Ce livre, écrit à la première personne, s'adresse en fait à la seconde. Il tente de rendre poids et vie au mot liberté en le réintégrant dans l'existant. Ecrit dans les années 1950, il est l'une des oeuvres capitales de B. Charbonneau
Entre les lignes de nos textes, de nos cultures et de nos vies, se glissent des bêtes - familières, indifférentes ou effroyables. Anne Simon aborde la richesse de nos relations aux animaux à travers les récits et les rêves des écrivains.
Si la littérature est apte à évoquer la puissance et la profusion des vies animales, c'est que la langue et l'écriture elles-mêmes, souvent considérées comme des « propres » de l'espèce humaine, se découvrent traversées par l'animalité. La langue poétique permet d'accéder aux bêtes qui, soufflant et traçant leurs histoires de vie et de survie à même le monde, nous ont peut-être appris à lire.
Le lien social se nourrit de quelque chose qui n'est pas social. Tel est le propos de cet essai d'infra-politique dans lequel la philosophe Catherine Perret, explorant la naissance de la pédopsychiatrie et l'histoire des politiques de l'enfance en France au XXe siècle, rencontre Fernand Deligny (1913-1996).
De plus en plus étudié en Europe et aux États-Unis, Deligny est aujourd'hui encore un célèbre inconnu. Wikipédia le présente comme « un opposant farouche à la prise en charge asilaire des enfants difficiles ou délinquants et des enfants autistes ». C'est oublier qu'il fut également conteur, écrivain, cinéaste, cartographe, et que les inventions plastiques et poétiques de ce bricoleur de génie contribuent pour une large part à ses expérimentations cliniques.
Des contributions sur la notion de temps dans le monde contemporain dont la polyphonie thématique n'empêche pas le plaidoyer commun pour un ralentissement généralisé. Les auteurs se rejoignent sur l'idée du voir venir et, en pensant ainsi d'autres manières de vivre le temps, suggèrent des façons différentes de vivre.
Ni transhumain, ni posthumain ou inhumain, le « presque-humain » désigne un nouveau domaine : celui qui se dessine en deçà ou au-delà de l'humain, là où notre condition devient une question plutôt qu'une évidence. Que nous disent-ils de ce que nous sommes devenus, ces êtres (zombies, mutants, robots, cyborgs, goules, etc.) qui, sans être nos semblables, nous ressemblent cependant, au point parfois de devenir des caricatures de nous-mêmes ? Qu'ils soient amis ou ennemis, ces êtres fictifs hantent notre imagination, nous promettent un avenir souvent inquiétant, remettant en cause notre autonomie. Ils nous rappellent qu'être humain, c'est toujours être susceptible de faillir. Entre menace de chute et rêve de plénitude, les presque-humains interrogent de manière originale ce que c'est qu'endosser un costume de femme, d'homme, ou simplement d'humain.
Saint Augustin est considéré comme un théologien sombre, préoccupé par la Chute et ses conséquences. Pourtant, Kevin Hart examine dans cet ouvrage un aspect spécifique et moins connu de son anthropologie théologique : son traitement de l'imago dei, l'image de Dieu dans les êtres humains. Car Augustin a construit une grande théologie de l'imago dei, sans jamais chercher à circonscrire la divinité ineffable. En le lisant, nous apprenons que l'homme est vulnérable à la justice divine quand il permet à l'imago de rester brisée ou ternie, ce qui se produit lorsqu'il se détourne de l'image de Dieu vers des idoles. Pourtant, quand nous cherchons à faire briller à nouveau l'imago ternie, nous nous rendons aussi vulnérables les uns aux autres. Ainsi, le renouvellement de l'imago dei en chacun semble nécessaire pour qui souhaite travailler efficacement pour l'amour et la justice. (présentation de l'éditeur)
Sous la forme d'un recueil, le philosophe livre son analyse sur des sujets d'actualité qu'il remet en cohérence et en perspective : les gilets jaunes, les démocraties en proie à des mouvements écologistes radicaux, les différentes réactions face à la pandémie de la Covid-19, etc.
A New York, au marché Sainte-Catherine, dans les années 1820, des Noirs dansaient pour gagner du poisson. Ces danses sont devenues une marque culturelle qui se retrouve à la fin du XXe siècle chez des artistes comme M. Jackson et M.C. Hamer. Etude sur les processus d'identification mis en oeuvre et sur le minstrel show, spectacles dans lesquels des Blancs se noircissaient le visage (blackface).
Cette enquête sur les sources intellectuelles de la Renaissance s'appuie sur la thèse de Jules Michelet considérant cette époque comme une période de reconquête de liberté politique en Europe à travers la réappropriation de la culture antique. La langue grecque a été en particulier l'objet d'une lutte entre les humanistes et l'autorité de l'Eglise, jalouse de son pouvoir sur les textes sacrés.
Sur la plage de La Baule en 1939, alors que les divisions blindées allemandes parcourent les plaines polonaises et se préparent à envahir la France, l'auteur, âgé de 37 ans, pose son regard sur la crise de la culture européenne et s'interroge sur les raisons qui ont mené une civilisation entière à une telle catastrophe. Levi soumet à une critique implacable la religion (qui transforme le sacré en sacrifice), l'État (idole sociale par excellence, de laquelle la politique occidentale ne peut se libérer), la guerre, le sang, la masse, l'amour et l'art. Ce n'est qu'à partir de la liberté révélée par ce sentier halluciné et presque prophétique que les oeuvres ultérieures de Levi, du Christ s'est arrêté à Eboli à La montre, acquièrent leur véritable sens, qui est celui d'un témoignage qui ne concerne pas le passé, mais notre présent. (présentation de l'éditeur)