Quand une rupture crée la faille dans le tourbillon des mots, l'existentiel s'approprie la syntaxe du dialogue. De ce substrat s'émaille un monologue exalté. Les phrases cognent à l'absence et résonnent de certitude. La diversité en est étonnante.
Autres nuages est une variation poétique autour du nuage. Vivre sa vie retranscrit l'esprit du film de Jean-Luc Godard, tourné en 1962, en un recueil de poésies en quinze tableaux. Cent ans et plus de bande dessinée raconte l'histoire du neuvième art en poésie. Cent fois sur le métier croque diverses professions sous forme de poèmes.
Il y a trente-six sortes de poètes : champêtres ou rodomonts, peuls ou auvergnats, voire ambigus et ambidextres à la fois ! Il y a parmi eux des alcoolos, des mycologues, des indécis, des kamikazes, des inconnus et des curés de leur propre petite gloire locale personnelle ! Sans oublier les agités du buccal et les centaines d'autres espèces. Poète moi-même - peut-être ? (la question reste ouverte) -, j'en ai tiré quelques portraits, le plus souvent au tir à têtes de pipes. C'est que je n'attache jamais ma censure quand je conduis mon autodérision ! Me voici donc fonçant à vive allure sur l'âge ingrat qu'est la vieillesse pour lui rappeler que je suis et veux rester une « persona non gaga » ou plus loin écrasant sans vergogne quelques nouveau-nés choisis parmi nos récents néologismes abscons et technico-bluffeurs venus, une fois encore, s'embourber dans notre langue : procrastination, locaphage (ou locavore : au choix !), accidentogène et buvabilité, etc. Pan ! Sans le moindre coup de frein ! Pan dans le mille !
Après Le livre de la neige publié en 1990 et qui obtint le prix Max Jacob en 1991 et La Rose de décembre et autres poèmes paru de manière posthume en 2004, ce Prologue au silence, si mince et si dense, vient confirmer la nature métaphysique de la poésie de François Jacqmin. On apprend dans la postface due à Catherine Daems que l’oeuvre de Jacqmin compte des milliers de pages inédites. Comme son illustre devancier, Pessoa, François Jacqmin, être modeste et secret, ne pensait sans doute pas que ses contemporains soient prêts à entendre à ce qu’il avait à leur dire. Le temps est venu d’écouter un des plus grands poètes de langue française.
« La poésie est, par excellence, le genre insaisissable. Les poètes le savent bien, eux qui œuvrent sans relâche à la renouveler. Véronique Janzyk, Serge Delaive et Antoine Wauters démontrent, par leur diversité, à quel point en ce début de siècle, il est permis sans complexe ni contradiction d’accueillir tous les courants, toutes les formes de poésie, qu’elle soit conceptuelle, militante, documentaire, néo-symboliste ou simplement lyrique. Qu’ils soient visionnaires, voyants ou voyeurs, les poètes se distinguent par leur perception du monde et par leur manière d’inscrire l’humain dans celui-ci. Et voici trois ensembles poétiques qui illustrent remarquablement cette démarche.
Si beaucoup de poètes de ce temps sont des histrions narcissiques qu’on laisserait volontiers rejoindre leur reflet au fond d’une eau douceâtre, d’autres prennent pour miroir la société et nous en renvoient une vision personnelle et neuve. Véronique Janzyk, Antoine Wauters et Serge Delaive ont choisi d’être de ceux-là. » Karel Logist
« Cette suite de poèmes dont le titre est évidemment un hommage à Valery Larbaud s’apparente, comme de plus en plus souvent dans mon travail, au journal intime – encore que disposé, conçu pour la publication. Le carnet intitulé Cette âme perdue a été ouvert le 20 février 2010 près de la mer du Nord, et ses dernières pages datent de fin avril 2010, alors que je retrouvais la parole après une assez courte mais douloureuse hospitalisation. Ces poèmes assez brefs, dénués de toute ambition novatrice, écrits au jour le jour, témoignent de ce que, dans Alma perdida, Valery Larbaud évoque : “poésie de choses banales … / Hauts et bas du temps et du tempérament”. » Jean-Claude Pirotte.
Devant la domination en France de la poésie dite 'minimaliste', alliant retrait de la forme et profondeur du sens, le poète et critique J. Baetens soutient l'alternative littéraire offerte par des auteurs tels que P. Alferi, V. Tholomé et V. Lalucq.
Essai de l'écrivain sur les raisons d'écrire, sur sa décision d'abandonner la poésie, sur le style, etc.
Pour la première fois traduit en français, ce livre, référence en matière de poésie anglo-saxonne du début du XXe siècle, réunit des textes d'auteurs rassemblés par E. Pound sous la bannière de l'imagisme : W.C. Williams, H.D., R. Aldington, F.S. Flint, A. Upward, S. Cannell, J. Courmos et J. Joyce. Ils incarnent une conception nouvelle de la poésie qui balaie l'ornemental et le superflu.
Un recueil de poèmes consacré à Marie Stuart, reine d'Ecosse.