Tropismes vous invite à rencontrer Éléonore de Duve à l'occasion de la parution de son premier roman, Donato aux éditions Corti.
Des bras contre du charbon ». Dans l’immédiat après-guerre, la Belgique cherche de la main-d’œuvre pour exploiter ses mines. Elle scelle, en 1946, un accord avec l’Italie qui, en échange de l’achat prioritaire de charbon, enverra des milliers de jeunes travailleurs dans les mines belges.
Originaire des Pouilles, Donato est l’un de ces ouvriers mineurs ayant tout quitté pour venir vivre et travailler au Pays noir. Ce livre raconte son histoire, ou plutôt il l’imagine à travers les yeux de Clio, la petite-fille de Donato, partie à la recherche de cette vie que son grand-père n’a jamais racontée.
Dans ce premier roman d’une extraordinaire inventivité langagière, Éléonore de Duve ravive tout un monde de sensations, de rencontres, d’existences entremêlées. Elle nous plonge, avec une prodigieuse force d’évocation, au cœur de la jeunesse italienne de Donato, dans les collines lumineuses des Pouilles jusqu’au noir sans fond de la mine. C’est une quête, aussi prudente qu’aimante, que Donato donne à lire : restituer la consistance d’une vie, en affirmant la capacité de la littérature à dire ce qui a été arraché et tu.
Tropismes vous invite à rencontrer Gérard Wajcman à l'occasion de la parution du livre Ni Nature, ni morte aux éditions Nous.
Désuète, la nature morte ? Genre mineur, la nature morte ? Gérard Wajcman montre et démontre le contraire. Il propose une analyse novatrice de cet « art du portrait d’objet », à travers une enquête passionnante qui s’appuie sur de multiples œuvres, des plus anciennes aux plus contemporaines et inattendues.
On dit « natures mortes ». Ce nom après tout est plutôt joli, mais il est nul. La nature morte ne raconte pas des histoires de nature, elle raconte l’histoire des corps. Pourtant le corps est absent, le grand absent de la nature morte. Pas de nature morte avec des corps, par définition. Alors ? La nature morte raconte le corps parce qu’elle raconte l’histoire des objets qui font jouir le corps, autant dire qui le font vivre. Parce que la vie, c’est le corps qui jouit. Un art de la vie matérielle. Ni nature ni mort, voilà la nature morte. La nature morte raconte la vie du corps vivant. En un mot, la nature morte, c’est la vie.
Tropismes vous invite à rencontrer Martin Panchaud, l'auteur de la bande dessinée La couleur des choses (éditions çà et là), Fauve d'or du festival d'Angoulême, le vendredi 8 septembre pour une séance de dédicaces.
Simon, un jeune Anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l’objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, qui le recrutent pour toutes sortes de corvées. Un jour qu’il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu... Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d’une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l’éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.
La Couleur des choses bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleur. Le récit oscille entre comédie et polar avec une technique graphique surprenante, mêlant architecture, infographies et pictogrammes à foison, qui font de ce roman très graphique un livre étonnant et captivant.
Tropismes vous invite à rencontrer Jean-Luc Outers à l'occasion de la parution de Mon nom ne vous dira rien aux éditions Les Impressions Nouvelles.
Sept jours dans la vie d’un homme, Dominique Pitiviers. En l’absence de sa femme, Julie, psychologue envoyée en mission auprès des troupes belges en Afghanistan, ce reporter sportif se trouve embarqué dans des voyages-éclairs à Venise et à Rome pour répondre à des appels à l’aide d’un ami d’enfance ou soulager la souffrance d’Elsa, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Retrouvant Lucie, son premier amour, qui se démultiplie pour que leur histoire recommence, hébergeant Gaspard, son petit fils, pendant que son fils Luca se débat dans des problèmes conjugaux, il tente de rassembler les morceaux d’une vie qui lui appartient de moins en moins.
Ce roman nous plonge à la fois dans le drame et le burlesque, dans un monde où cohabitent poissons rouges et lévriers afghans, avec pour toile de fond le couple, l’amitié, l’amour et la mort, tendrement entrelacés. On rit beaucoup en lisant Mon nom ne vous dira rien, tout en s’interrogeant sur les accidents et les tourbillons que l’existence peut nous réserver.
Tropismes vous invite à rencontrer Nadine Eghels et Fabienne Verstraeten à l'occasion de la parution de leurs premiers romans tous deux parus aux éditions Arléa.
Ce qui est difficile, ce n’est pas écrire, la mémoire s’entrouvre et les mots affleurent, je n’ai parfois qu’à les cueillir et les ordonner. Mais trouver le juste ton.
La mort de Paul Andreu – architecte de l’opéra de Pékin, du musée maritime d’Osaka ou de Roissy-Charles-de-Gaulle – est un séisme dans la vie de sa femme, Nadine Eghels.
Retirée dans la campagne avoisinant le Mont-Tendre, elle écrit aux amis les plus proches, auteurs pour la plupart, ce qu’est l’absence. Et disant la douleur, elle dit l’amour et toute la vie. Son livre est une source claire.
Elle aussi longtemps bruxelloise, Nadine Eghels dirige aujourd'hui l'association Textes et Voix qu'elle a fondé à Paris en 1999. Avec Paul est également son premier livre.
@Maria Levi
Tropismes vous invite à rencontre Chris de Stoop à l'occasion de la parution du Livre du Daniel (traduit du néerlandais par Anne-Laure Vignaux) aux éditions Globe.
Le Livre de Daniel, c’est l’histoire tragique d’un homme de quatre-vingt-quatre ans assassiné à coups de fourche dans sa ferme isolée, par des jeunes paumés de Roubaix qui veulent de l’argent, le filment avec leurs téléphones portables et font circuler la vidéo de sa mise à mort sans aucune empathie.
Tropismes et le Centre culturel coréen de Bruxelles vous invitent à un club de lecture autour du livre Les billes du Pachinko d'Elisa Shua Dusapin.
Dans ce troublant roman de filiation, Élisa Shua Dusapin excelle à décrire l’ambiguïté des relations familiales, les cruels malentendus qui vont de pair avec un attachement profond.
Tropismes vous invite à rencontrer Bertrand Méheust à l'occasion de la parution de son livre Proust voyant aux éditions Vues de l'esprit.
Marcel Proust a bâti son œuvre dans le secret d’une chambre close, voyageant par l’esprit pour revivre son passé en le transfigurant par l’écriture. Si le sens de cette opération nous échappe aujourd’hui, elle était claire pour ses proches qui lui reconnaissaient des capacités de perception exceptionnelles. Son ami Reynaldo Hahn ne le qualifiait-il pas de « médium éveillé » ?
Tropismes vous invite à rencontrer Edwy Plenel à l'occasion de la parution de son livre L'Appel à la vigilance aux éditions La Découverte.
Le 13 juillet 1993, un " Appel à la vigilance ", signé par quarante figures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d'extrême droite dans l'espace éditorial et médiatique. Ses signataires rappelaient que ces discours " ne sont pas simplement des idées parmi d'autres, mais des incitations à l'exclusion, à la violence, au crime " et que, pour cette raison, " ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines ". En conséquence, ils proclamaient s'engager " à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l'extrême droite seraient attestés ".
Trente ans ont passé, et c'est peu dire que cette alerte n'a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet " Appel à la vigilance " prend la stature d'une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu'il nous faut aujourd'hui combattre : l'installation à demeure dans l'espace public des idéologies xénophobes, racistes, identitaires, rendant acceptables et fréquentables les forces politiques qui promeuvent l'inégalité des droits, la hiérarchie des humanités, la discrimination des altérités. Quand avons-nous baissé la garde ? Quelle est la responsabilité des journalistes et des intellectuels dans cette débâcle ? Comment, au nom de la liberté de dire, de tout dire, y compris le pire et l'abject, la scène médiatique est-elle devenue le terrain de jeu d'idées et d'opinions piétinant les principes démocratiques fondamentaux ?
Tropismes vous invite à rencontrer Stéphanie Dupays à l'occasion de la parution d' Un puma dans le coeur aux éditions de l'Olivier.
«Morte de chagrin, le cœur brisé. »
C’est la légende familiale qui entoure l’arrière-grand-mère de la narratrice; Anne Décimus aurait suivi son mari dans la mort. L’étrange proximité que Stéphanie Dupays ressent avec son ancêtre la pousse à mener l’enquête. Elle découvre alors un secret qui fait vaciller ses certitudes : Anne a passé la majeure partie de sa vie dans un asile; elle est décédée quarante ans après la date que tous pensaient officielle. Comment l’existence de cette femme a-t-elle pu être effacée au point que même les siens ignorent tout d’elle? Un puma dans le cœur raconte un cheminement intime vers la compréhension et la reconquête d’un héritage. En sondant les liens et les malentendus qui unissent ou séparent les êtres d’une même famille, ce sont nos failles originelles que ce roman bouleversant interroge. Mêlant fiction et récit personnel, Stéphanie Dupays redonne une voix à une femme extraordinaire qui ne savait pas comment supporter le monde et qu’on a réduite au silence. Elle prouve que la littérature peut apaiser les fantômes.
Stéphanie Dupays a publié deux romans au Mercure de France : Brillante en 2016 (prix Charles-Exbrayat) et Comme elle l’imagine en 2019.
11, Galerie des Princes
Galerie Royale Saint-Hubert
B-1000 Bruxelles
T. +32 (0)2 512 88 52
Ouvert tous les jours
Lundi : 10.00 - 18.30
Mardi : 10.00 - 18.30
Mercredi : 10.00 - 18.30
Jeudi : 10.00 - 18.30
Vendredi : 10.00 - 18.30
Samedi 10.30 - 19.00
Dimanche : 13.30 - 18.30