Avec The Other Hollywood, Legs McNeil et Jennifer Osborne se saisissent d'un sujet central de notre société, mais un sujet dont personne n'ose ou souhaite entendre parler: la pornographie. Sous-titre de l'ouvrage : L'Histoire du porno américain par ceux qui l'ont fait. Démultipliées à l'infini et toutes semblables, ces femmes s'imposent à nous, peuvent jaillir à tout instant au hasard d'une page Internet... La pornographie est omniprésente, mondialisée. Mais d'où vient-elle ? Les auteurs livrent une réponse à travers un vrai roman noir de la société américaine contemporaine. Avec ses brutes, ses truands, ses pin-up, ses agents du FBI, des flics véreux, ses parrains, ses starlettes naïves... Les décors ? La New York tapageuse des années 60 et 70, les bas-fonds de Miami, une Californie rayonnante et, bien sûr, Hollywood-Babylone. L'histoire de la pornographie américaine se confond avec celle de l'Amérique, des années 50 à nos jours. Un empire qui naît, s'épanouit et crève d'avoir trop rêvé. La libération sexuelle, la vague hippie, le triomphe par le nombre des baby-boomers et un climat politique instable favorisent la circulation des premiers films pornos... sous le manteau. La production et la diffusion sont d'abord assurées par de petits mafieux, avant que ce commerce ne devienne de plus en plus lucratif. Les plus grands parrains de tout le pays ne décident de se répartir le gâteau. En plein âge d'or du porno, au moment où Gorge profonde fait scandale, le FBI décide d'intervenir avec les grands moyens, en l'occurrence par l'infiltration d'agents. Bientôt, l'industrie pornographique représente des centaines de millions de dollars et, tandis que le gouvernement républicain jure d'avoir sa peau, déferlent overdoses, sida, suicides, meurtres......
Quelles pratiques du 7e art ? Celles des cinéastes, des producteurs, des spectateurs, des critiques, des enseignants du cinéma.
Frédéric Sojcher dénonce les carences de la politique audiovisuelle européenne et aborde sous un angle nouveau les défis rencontrés par le cinéma français. Il cerne les enjeux culturels et économiques de la diffusion des films. Il raconte le combat héroïque du cinéma belge pour exister.
En évoquant ses réalisations (avec Lorànt Deutsch, Patrick Chesnais, Serge Gainsbourg, Michael Lonsdale, Micheline Presle...), il pose des questions qui dépassent son itinéraire.
Pratiques du cinéma se lit comme l'histoire de la genèse et de la réception des films.
R. O. Blechman est un dessinateur dont la notoriété est internationale. Les spécialistes et les amateurs connaissent son humour en demi-teinte dont la sourde virulence semble atténuée par le tremblement caractéristique du trait alors qu'il en amplifie l'efficacité. La série du jongleur de Notre-Dame comme les couvertures créées par Blechman pour le New Yorker ou pour Story sont célèbres. Mais le cas de 'Georgie' est très particulier. Cette histoire d'un homme, de son chien, et d'une épingle, que R. O. Blechman a rédigée et illustrée, est exceptionnelle à plus d'un titre. Elle débute par un heureux événement, une naissance, pour tourner bientôt à une réflexion sur la mort de l'enfant tant attendu et sur la responsabilité d'une épingle dans le drame. Et, de façon très étonnante, c'est le chien qui devient le principal acteur de cette histoire aussi touchante que surprenante. Une réussite, rare, que nous présentons dans une version encore inédite en français.
Présentation de l'éditeur
C'est l'histoire d'un homme, son chien, sa femme et son enfant et d'une épingle qui est comme une épine qui n'a pas piqué le chien qui est le vrai héros de ce petit livre dessiné par R.O. Blechman avec beaucoup de pudeur dans le trait et d'humanité dans le regard. G.F.
Le cinéma n'existe peut-être que sous la forme d'un système d'écarts entre des choses qui portent le même nom sans être membres d'un même corps. C'est le lieu matériel où l'on s'émeut au spectacle des ombres. C'est aussi le nom d'un art constitué comme tel par la passion cinéphilique qui a brouillé les frontières de l'art et du divertissement. Ce fut, un temps, l'utopie d'une écriture du mouvement, unissant le travail, l'art et la vie collective. C'est parfois encore le rêve toujours déçu d'une langue des images.
Jacques Rancière étudie quelques formes exemplaires de ces écarts : le cinéma prend à la littérature ses fictions en effaçant ses images et sa philosophie. Il rejette le théâtre au prix d'en accomplir le rêve. Il règle le passage de l'émotion des histoires au pur plaisir de la performance ou alourdit les corps pour nous montrer la pensée à l'oeuvre. Il expose en même temps la capacité politique de tous et son propre pouvoir d'en transformer les manifestations en feux d'artifice ou en formes qui se dissipent comme des cercles à la surface de l'eau.
Qu'est-ce qu'une image ? La multiplication proliférante des images semble bien - et c'est là son paradoxe - inversement proportionnelle à notre faculté de dire ce qu'est réellement une image. Si notre interaction quotidienne avec les écrans a fait disparaître certaines peurs archaïques quant au pouvoir perturbateur des images, cette normalisation des rapports fait elle-même écran à une confrontation réelle avec l'efficace des images. Prenant acte du fait que l'image n'est pas structurée comme un langage, le présent ouvrage se fait le témoin des débats actuels autour des logiques imaginales, notamment les Bildwissenschaften allemandes ainsi que les visual studies aux Etats-Unis. Que ce soit à partir d'une perspective contemporaine ou encore depuis une position délibérément anachronique, les différents essais forment ensemble un arsenal conceptuel permettant d'affronter de façon nouvelle la question de l'image et de son efficace.
Si l'auteur prend l'exemple de l'artiste plasticien, cette étude s'applique à tout acteur de la vie publique, sociale ou politique. Puisant ses exemples aussi bien dans l'art du XIXe siècle que dans l'art contemporain, dans la littérature que dans la musique, Alan Bowness définit en effet à quelles conditions l'on peut accéder à la notoriété à l'époque moderne. Son essai dément ainsi les lieux communs du génie incompris ou bien du hasard heureux. Loin d'être acquis par la chance, le succès est atteint grâce à un processus de reconnaissance par un milieu déterminé. Et l'accès progressif à différents stades de reconnaissance rend ce succès largement prévisible. Bowness en distingue quatre : celle des pairs, celle des critiques, celle des marchands, enfin celle du public. La notion d''artiste moderne' apparaît avec le romantisme. Elle est liée à l'émergence de l'idée de génie associée à l'artiste, mais aussi à celle d'une bourgeoisie puissante. L'artiste moderne devient par là même la personne libre par excellence. Turner puis Van Gogh en incarnent pour Bowness le paradigme. Indispensable, la reconnaissance des pairs permet d'acquérir un premier statut singulier. Bowness aborde là la notion de groupe et ne manque pas alors de noter que l'aide apportée par Pissarro par exemple aux autres artistes a entraîné sa propre dévalorisation. Ainsi, en peu de pages, l'auteur parvient à éclairer, avec la distance de l'observateur, les modalités de l'accession au pouvoir engendré par le succès, ses différents stades et, surtout, l'importance des cercles de relations qui s'établissent autour de la personne visant la réussite. Mais aussi les déboires des uns pour avoir trop aidé autrui...
« un spéculateur, un boursier, qui se moquait radicalement de la bonne peinture ». (Émile Zola)
Entre 1860 (date de la rupture moderniste en peinture : Manet, les Impressionnistes, Cézanne, etc.) et 192o (dans le sillage des prises de position de Tzara - Manifestes Dada - ou les engagements de Cocteau en direction des valeurs de l'avant-garde), tout bascule. Les rapports entre l'art et l'argent deviennent de plus en plus « étroits » et problématiques.
Naguère sous-estimées, les cotes des peintres vont atteindre des sommets exorbitants. Le modèle boursier de la valeur des oeuvres se substitue au vieux modèle marchand où la hiérarchie des peintres était fixée par la fidélité aux norme : académiques.
L'Oeuvre (1886) d'Émile Zola est le fidèle écho de cette mutation. Cette rupture est contemporaine de l'émergence d'une nouvelle économie et d'une culture où le capitalisme, la banque, la finance et la consommation jouent un rôle décisif.
Jean-Joseph Goux retrace la naissance et le développement de ce nouvel univers - esthétique, économique et philosophique - où nous sommes toujours engagés.
Premier livre à paraître sur les Sex Pistols en janvier 1978, il est aussi le seul à parler de Sid Vicious au présent. L’ouvrage revient sur les étapes qui ont permis l’émergence du groupe, de l’adolescence des membres à leur explosion sur la scène punk, à partir de nombreuses interviews réalisées par les auteurs et incluant notamment les musiciens, leurs familles, leur manager ou le personnel de leur maison de disques. Journal de bord d’une déflagration musicale et sociale, ce livre montre l’influence du Situationnisme sur le groupe et son management, les amenant à devenir plus qu’une simple aventure rock’n’roll et créant de nombreuses polémiques extra-musicales. Celles-ci, sciemment montées en épingle par McLaren, dissimulent trop souvent leur musique... Les Sex Pistols n’ont fait paraître qu’un seul album avant leur dissolution, Never Mind The Bollocks, les drogues, le chaos interne et les pressions extérieures ayant eu raison du groupe. L’ouvrage comprend de nombreuses photos inédites. La traduction originale de Francis Dordor de 1978 pour les éditions Speed 17 est revue par ses soins.
Fred Vermorel était un intime de Malcom McLaren, manager des Sex Pistols. Ils se sont rencontrés au collège en 1965. Depuis cet ouvrage, Judy et Fred Vermorel ont écrit plusieurs biographies, ensemble puis séparément, dont celles de Vivienne Westwood et de Kate Bush.
Bien plus que chez leurs aînés les rockers ou les mods, leur musique, leur attitude et leur look retranchaient de façon irréversible les punks du reste du corps social. Selon Marcus, les Pistols ignoraient à quel point ils reformulaient une critique radicale promue par les dadaïstes au début du XXe siècle et par les situationnistes dans les années 1960. Aujourd’hui la portée de certains slogans lancés par Debord et les siens tendent effectivement à donner au punk cette perspective idéologique et historique que nous n’étions pas en mesure de percevoir alors. ' A BAS UN MONDE OU LA GARANTIE DE NE PAS MOURIR DE FAIM S’ÉCHANGE CONTRE LA GARANTIE DE MOURIR D’ENNUI - JE PRENDS MES DÉSIRS POUR LA RÉALITÉ CAR JE CROIS EN LA REALITE DE MES DESIRS.' L’aventure des Sex Pistols fut à la fois la plus retentissante et la plus éphémère de toute l’histoire de la musique.
Film culte, mal compris à sa sortie puis célébré par les cinéphiles et les cinéastes du monde entier, Vertigo (Sueurs froides), a été réalisé en 1958 par Alfred Hitchcock. Qui ne se souvient de la scène dans la tour Coit, et des deux acteurs, Kim Novak et James Stewart ?
Vertigo est réalisé alors que la grande époque hollywoodienne s'achève. C'est l'oeuvre d'un cinéaste au sommet de sa carrière qui réussit à imposer ses choix. Situation paradoxale qui, pour être comprise, implique d'examiner l'industrie du cinéma, ses lois et ses conventions mais aussi le parcours du réalisateur. Comment joue-t-il avec l'univers hollywoodien ? Comment intègre-t-il les schémas narratifs classiques ? En croisant le monde de l'industrie hollywoodienne et la carrière du cinéaste, en mettant en miroir sa maîtrise et son contrôle des modes de pouvoir propres aux studios, l'auteur décrypte autant le comportement d'Hitchcock à l'égard de ses vedettes féminines que la mise en abyme du scénario, où ses deux héros interprètent leurs personnages tout en incarnant des modèles de star : le film exprime à la fois un univers personnel et celui des moeurs d'Hollywood, d'où la multiplicité des interprétations auxquelles cet ouvrage fait toute sa place.
Un regard neuf, sur un film mythique qui a inspiré les plus grands réalisateurs. Édition augmentée d'un ouvrage, au carrefour de l'histoire du cinéma et de la sociologie.
L'arbalète à poissons ? Le zanzibar électrique ? Le tombereau à bascule ? Le stéréoscope ou le triporteur ?
Dommage, ils ne sont plus en vente...
Ce catalogue vous invite à un étonnant voyage dans un passé habité d'objets curieux, insolites, bizarres ou simplement obsolètes, représentants d'une époque disparue et pleine d'émotions, une France de créativité tout azimut, celle de la révolution industrielle du début du XXe siècle.