Une biographie au plus près de l’intimité de l’homme et du temps de la création. Une approche fouillée de la personnalité de l’artiste qui fait autorité parmi les spécialistes de la peinture impressionniste. Le Paris d’Hausmann, le milieu de la haute bourgeoisie, auxquels appartient Manet, et ses secrets de famille, les cercles intellectuels dominés par les personnalités de Baudelaire, Zola et Mallarmé, décisives pour le créateur, l’adversité des milieux officiels et l’angoisse de tarder à se réaliser selon son idéal sont présentés ici sous des jours inédits par un analyse fouillée de l’histoire culturelle de la deuxième partie du XIXe siècle et son interaction sur l’intimité de l’homme et le cheminement de l’artiste.
Robert K. Wittman est le fondateur de la division du FBI en charge de la délinquance dans le monde de l'art. Une légende vivante, selon le Wall Street Journal. De Miami à Paris en passant par Copenhague. Madrid ou Rio, il a collaboré au fil des ans avec de nombreux gouvernements pour infiltrer les trafiquants d'art, et dévoiler les marchés parallèles et souterrains où s'échangent les Monet, les Rodin, les Picasso volés. Avec ce livre, best-seller dès sa parution aux États-Unis, il lève pour la première fois le rideau sur un milieu où les secrets sont bien gardés et nous faire entrer au coeur d'un univers insoupçonné, où se côtoient réseaux organisés et voleurs à la tire, diplomates de haut rang et experts internationaux, mafias et collectionneurs.
Parmi les nombreuses aventures évoquées ici. Robert K. Wittman revient en particulier sur ce qui est considéré comme l'un des plus grands cambriolages du siècle, le vol d'une douzaine de toiles de maître au musée Gardner de Boston. Il raconte comment, se faisant passer pour un riche collectionneur d'art intéressé par deux des tableaux volés, un Rembrandt et un Vermeer, il est entré en contact avec deux intermédiaires français qui l'ont mené sur la piste de la mafia corse. Une aventure ahurissante à laquelle est notamment lié le vol de quatre toiles de maître au musée des Beaux-Arts de Nice en 2008.
Paris abrite, au sein du Palais de Justice, deux chefs-d'oeuvre de l'architecture gothique : la Sainte-Chapelle et les salles de la Conciergerie. Mais qui sait que les vestiges du Palais des rois capétiens, résidence royale mais aussi siège du pouvoir administratif, juridique et carcéral, y ont subsisté jusqu'au milieu du XIXe siècle ? De son antique origine, cet ensemble monumental, qui a connu la plénitude de son harmonie fonctionnelle aux XIIIe et XIVe siècles, a conservé, malgré les caprices du fleuve, les incendies et les mouvements de l'histoire, la permanence de la fonction et de la structuration de ses principaux bâtiments. Cet ouvrage propose une plongée dans le temps pour découvrir ce palais disparu.
En Angleterre, les pirates se sont multipliés. Forcément, il y a eu des conflits ; forcément, ces conflits ont parfois pris des allures de règlements de comptes. Le 21 juin 1966, Reginald Calvert, le propriétaire de Radio City, est abattu par son rival, Oliver Smedley, le patron de Radio Atlanta. Cet ultime affrontement entre deux pirates devait couler par le fond des bateaux qui eurent un rôle fondamental dans l'émergence de la pop : seules ces radios pirates offshore offraient à la jeunesse exaltée une musique absente des ondes de la BBC.
La mort d'un pirate revient sur les origines de la radiodiffusion pour aborder les raisons profondes de cet événement détonnant. Dès l'apparition des premiers pirates dans les années 1920 (de simples auditeurs accusés de trafiquer leurs récepteurs), un combat technologique, économique, culturel et politique s'engage entre deux camps : ici les défenseurs du monopole d'État et de la BBC, respectueux de la propriété intellectuelle et soucieux d'instruire le peuple par les ondes ; là les féroces militants du laissez-faire financier, partisans des radios commerciales et de la liberté. Oliver Smedley et Reginald Calvert avaient choisi leur camp. Mais Radio City avait un avantage. Elle émettait depuis des anciens forts militaires, vestiges de la Seconde Guerre mondiale perdus dans les brumes de la mer du Nord : Shivering Sands...
Avec l'expertise de l'historien et la plume d'un auteur de polar, Adrian Johns mène l'enquête et nous confronte aux interrogations soulevées par une société de l'information aujourd'hui devenue numérique : la légitimité des pratiques populaires, la liberté d'expression et de création, l'exercice de la démocratie, l'économie du droit d'auteur. Autant de questions qu'il adresse aux pirates modernes comme aux décideurs politiques.
Sacha Lenoir est une petite fille de huit ans. Elle vit avec ses parents, un couple de classe moyenne. Ses courbes de taille et de poids se situent dans la « norme ». Elle est connue, sans que les raisons de cette notoriété soient jamais explicitées. Enfin dans cette nouvelle, Sacha se trouve constamment sur un ferry.
Cinq nouvelles et leur adaptation cinématographique
Maylis de Kerangal, Olivia Rosenthal, Alban Lefranc, Sylvain Coher et Emmanuelle Pagano ont écrit une nouvelle autour d'un personnage commun, Sacha Lenoir.
Chacune de ces nouvelles est suivie d'une proposition cinématographique avec un cinéaste, qui nous plonge au coeur du travail de transformation d'un texte littéraire en film.
Quand les comédies rencontrent l'inconscient collectif, le succès est souvent au rendez-vous. Pour la première fois, un livre traite de ces oeuvres populaires, décrivant, à travers une centaine de films emblématiques, les évolutions de la société française.
De La Grande Vadrouille, portrait d'une France presque unanimement résistante réalisé sous de Gaulle, à Bienvenue chez les Ch'tis, réconciliation nord-sud récente et ultra plébiscitée, la comédie s'est emparée de tous les sujets : peinture de la crise, mutations de la famille, banalisation de l'homosexualité. Elle s'est ancrée dans bien des milieux - commissariats, Club Med, campings, ateliers du Sentier -, mettant en scène 1968 et la fantaisie des Charlots, les années 1980 et la nouvelle paternité vue par Coline Serreau dans Trois Hommes et un couffin, la fin du siècle et l'esprit Canal porté par Alain Chabat ou Jamel Debbouze.
La réflexion des auteurs s'enrichit de la contribution de sociologues, chercheurs ou psychanalystes. Fouillé, ludique, le livre fait la part belle aux réalisateurs et aux acteurs, grâce à de nombreux entretiens - Francis Veber, Jean Dujardin, Fabien Onteniente, Étienne Chatiliez, les comédiens du Splendid...
New York, 1955. Marilyn Monroe quitte Hollywood pour échapper à l'emprise des studios et à son image de blonde écervelée. Elle se réinvente en fréquentant l'élite intellectuelle et les cours de l'Actors Studio. Pour témoigner de cette nouvelle Marilyn, un magazine populaire engage le photographe Ed Feingersh. Ensemble, Ed et Marilyn inventent un style de reportage qui emporte le lecteur dans l'intimité de la star. Créatif et téméraire, il la suit pas à pas dans les rues, le métro ou les bars de Manhattan. De son objectif jaillissent les images sensibles d'une femme sans fard, une passante presque ordinaire, heureuse, mélancolique, impériale et solitaire. Cinquante ans plus tard, ces clichés cachent encore une énigme : alors que l'actrice entrait dans la légende, le photographe disparaissait sans laisser de trace. Le temps d'une semaine, il avait su voir Marilyn comme personne avant lui.
Quelle actrice française n'a pas rêvé de tourner à Hollywood ? Leslie Caron a non seulement été invitée, jeune ballerine, par le grand Gene Kelly à partir pour Hollywood jouer dans son film Un Américain à Paris, mais ce premier triomphe fut suivi d'autres succès si éclatants - les comédies musicales Papa longues jambes avec le légendaire Fred Astaire, ou Lili et Gigi qui l'ont fait connaître dans le monde entier -, qu'elle a fini par faire non pas un film mais presque toute une carrière aux États-Unis, au point que certains imaginent même qu'elle est américaine... Aujourd'hui, alors qu'on fête les 60 ans du film mythique de Gene Kelly, les mémoires de Leslie Caron paraissent en France. On y trouve, tracée d'une plume alerte et subtile, une magnifique galerie de portraits de ses proches et de ses collaborateurs, lesquels avaient pour noms Fred Astaire, Cary Grant, Judy Garland, René Clair, Jean Renoir - son ami et mentor -, Rudolph Noureev, René Clément, Charles Aznavour, Orson Welles, Alain Delon, Warren Beatty - avec qui elle a eu une liaison de plusieurs années - François Truffaut, Louis Malle et bien sûr Gene Kelly...
Se dessine la passionnante carrière d'une actrice qui a connu de grandes joies comme des déceptions, mais qui a su relever tous les défis, mener sa vie avec courage et exigence, et qui continue de remporter des prix et d'éblouir le public. Couronnée d'un Emmy Award de la télévision américaine en 2007, elle a triomphé en 2010, aux côtés de Lambert Wilson et Greta Scacchi, dans la pièce musicale A Little Night Music de Stephen Sondheim, sur la scène du Théâtre du Châtelet à Paris.
Le 'rêve américain', voici ce qu'incarnent probablement la vie et la personne de Samuel Fuller. Cette autobiographie est aussi un véritable panorama historique du XXe siècle. Samuel Fuller retrace son parcours mais aussi l'époque qu'il a traversée, marquée par la Prohibition, la crise économique de 1929 ou la Seconde Guerre mondiale. De son enfance dans le New York des années 20 jusqu'à son amitié avec Martin Scorsese ou Quentin Tarantino, Samuel Fuller dit tout, tant l'anecdote est dans son cas des plus significatives. L'Amérique des années 20 est celle où tout est possible : Al Capone aime à poser pour les journalistes et les journalistes s'encanaillent avec les gangsters et les prostituées. Opiniâtre, le jeune 'Sammy' fait d'abord tout pour devenir journaliste, spécialisé dans les crimes. Il mettra ainsi son souci de la vérité au service des plus grands journaux new-yorkais, milieu qui lui a inspiré le film Violences à Park Row. L'expérience du reportage a considérablement nourri son art de raconter des histoires. Mais la Seconde Guerre mondiale le frappe très vite de plein fouet. Il s'engage dans la première division d'infanterie, The Big Red One. Du nord de l'Afrique à l'Allemagne, et jusqu'au D Day, le 6 juin 1944, il participe aux batailles les plus sanglantes sur le front de l'Ouest. Meurtri, moralement éprouvé par la découverte des camps, il n'est plus, de retour aux États-Unis, le même homme. Mais bientôt, le tout Hollywood le réclame pour écrire des scénarios… Samuel Fuller fait son entrée, fracassante, dans le 7e art…
Après avoir joué les beatniks titubants dans la Californie des années 70, alors dominée par le folk-rock des Eagles, Tom Waits a développé, d'une voix abrasive, une oeuvre excentrique et baroque, émaillée d'albums incontournables, de Blue Valentine à Orpheans, en passant par Swordfishtrombones ou Rain Dogs. Rock star bohème à la démarche chaloupée, fan de Kerouac et de Bukowski, mais aussi acteur reconnu grâce à Francis Coppola, Jim Jarmush ou Robert Altman, Tom Waits évolue désormais dans la cour des plus grands. Pourtant, on ne sait toujours pas grand-chose de ce bien fantasque personnage. A travers ses chansons, comme au fil d'une vie privée jalousement protégée, Tom Waits s'applique habilement à brouiller les pistes. Bref, après plus de quarante ans de carrière, notre homme reste pour beaucoup un mystère. Un cas.
En s'appuyant sur des rencontres avec l'artiste et de nombreux témoignages de ses proches, ainsi que sur une étude approfondie de son oeuvre, le rock-critic Barney Hoskyns, longtemps basé à Los Angeles, nous offre la brillante biographie, unique en son genre, d'une des stars les plus énigmatiques de la scène rock.
'Tom Waits est un poète fantastique et un mec d'une très grande qualité, croyez-moi. Il est loin devant. C'est l'un des derniers géants.' (Ry Cooder)