Une allumette suffît à éveiller les mythes.
Du cigare de Groucho à la pipe d'Hulot ; du mégot de Boggie à la cibiche de Gabin ; du porte-cigarettes d'Audrey Hepburn au cigarillo de Clint Eastwood... le tabac ensorcelle l'histoire du cinéma.
Aujourd'hui que la fumée a même déserté les zincs, le cinéma reste le dernier lieu public où l'on fume. Une habitude se perd, un certain charme s'évapore.
Mais, quand on aura grillé la dernière, il restera dans l'air les volutes envoûtantes de Rita Hayworth, la chaleur des cafés de Claude Sautet ou les nuées fascinantes de Wong Kar Wai... Nos inoubliables souvenirs de Tabac & Cinéma.
Le Vocabulaire technique de la photographie (déjà surnommé le VTP) propose une typologie générale et cherche à définir chaque objet photographique à l'intérieur d'un groupe distinct. La nature matérielle autant que la fonction de l'image dans le processus de fabrication sont ainsi explicitées en près de cent cinquante notices réparties en deux sections :
Attention : prix de lancement : 95 €
Ca c'est bougrement bien... entre bizarre, loufoque et burlesque, un film avec Matthieu Messagier, poète électrique et fils de... Avec aussi Michel Bulteau et d'autres dans leurs propres rôles.
De Nicola Sornaga qui promet (il maîtrise déjà l'art du film dans le film)
Avec : Matthieu Messagier, Dinara Droukarova, Nicola Sornaga, Michel Bulteau, Jacques Ferry, Alain Fride, Thierry Beauchamp, Pierre Péchin
103' - couleur - 16/9
Nico, un joueur de yukulélé, décide de faire un film sur Matthieu, un grand poète qui lit L'Equipe en fumant des havanes. Ce qui devait être un simple documentaire tourne au burlesque et à l'épopée cosmique.
Quartier Midi
Dans 10 jours ou dans 10 ans...
Vidéo/89 minutes/2006-2008
Déclenchée par l'arrivée du TGV à Bruxelles, la 'revitalisation' du quartier Midi est une saga toujours pas achevée, 20 ans après son lancement. Ce projet mené par les pouvoirs publics s'est transformé en véritable cauchemar pour les habitants : au milieu de maisons vides ou démolies et de bureaux qui ont du mal à se remplir, ceux-ci vivent sous la menace d'une expropriation 'd'extrême urgence'... depuis 16 ans. Un film où le grotesque se mélange à la désolation, le rire à la révolte.
Quartier Midi
Rushes et séquences coupées
Vidéo/52 minutes/2006-2008
17 séquences non utilisées ou extraites des versions précédentes de 'Dans 10 jours ou dans 10 ans...'.
Quartier Midi
L'entrée des investisseurs dans Bruxelles
Vidéo/16 minutes/2008
Procession dantesque dans les rues de Saint-Gilles à la gloire du PDI (Plan de développement international). Au nom du pèze, du flouze et du saint crédit.
Cité administrative - Bas-Fonds
La Cité perdue I & II
Création sonore/2 x 60 minutes/2006-2007
Une épopée radiophonique en deux épisodes autour de la Cité administrative de l'Etat, l'urbanisme à Bruxelles et le délitement de l'Etat belge...
City Marketing
AlterEcows I & II
Emission radio/59 + 62 minutes/2003
Une balade radiophonique en deux épisodes dans le grand parc à thèmes bruxellois et dans l'univers du 'city marketing'.
Quartier européen
Façadisme, choucroute et démocratie
Vidéo/44 minutes/2002
Trois mots qui se déclinent autour de l'histoire d'une saga immobilière : l'implantation des bâtiments du Parlement européen au coeur de Bruxelles...
Professeur d'histoire de l'art à l'université de Hambourg de 1926 à 1934, Erwin Panofsky est étroitement lié à Ernst Cassirer et à Aby Warburg, mais il s'intéresse également aux courants formalistes issus de l'école de Vienne. Son nom est associé au décryptage de la représentation picturale au moyen de l'iconographie et à un important recours aux sources littéraires. Il émigre aux Etats-Unis en 1934 et, à partir de là, il est considéré comme l'un des grands maîtres de l'histoire de l'art. La postérité de sa pensée a suscité un questionnement sur ses fondements mêmes : existe-t-il une vérité historique en matière d'oeuvres d'art et dans quelle mesure sommes-nous capables de la saisir ? Les communications réunies dans cet ouvrage, ainsi que la traduction pour la première fois en françaid de la postface à la réédition allemande de l'Hercule à la croisée des chemins, s'articulent autour de cette interrogation et invitent le lecteur à reconsidérer l'oeuvre de Panofsky comme un apport capital à l'historiographie de l'art et des civilisations. Enfin, un choix de lettres inédites offre un panorama succinct, mais capital pour comprendre les relations entre Panofsky et la France, sujet rarement abordé par la critique. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'oeuvre de Panofsky, ce recueil constitue désormais un outil indispensable.
La découverte des grottes préhistoriques, il y a plus d'un siècle, a profondément bouleversé notre compréhension de l'art. Les mammouths, les bisons et les chevaux peints ou gravés sur les parois des grottes ainsi que les minuscules statuettes animales ou humaines témoignent d'une recherche artistique et d'une création qui ne cessent de provoquer émerveillement et questionnement : l'art des cavernes fascine l'imaginaire collectif.
L'Art des cavernes préhistoriques plonge le lecteur dans les origines de l'art. Jean Clottes, spécialiste international de l'art préhistorique, offre au lecteur une visite guidée de quelque 85 grottes et abris, principalement en Europe, mais aussi en Afrique, en Asie, en Amérique et en Australie, révélant l'extraordinaire richesse de l'art des cavernes. Il donne à voir, dans l'ordre chronologique et géographique, près de 250 oeuvres d'art datant de la période paléolithique, de 35 000 à 11 000 ans avant notre ère. Chaque oeuvre est illustrée par une photographie en couleurs et accompagnée d'un texte explicatif. L'iconographie, d'une richesse exceptionnelle, comprend des oeuvres spectaculaires, comme les célèbres chevaux de Lascaux ou les bisons d'Altamira, ainsi que des oeuvres provenant des sites moins connus inaccessibles au public.
L'Art des cavernes préhistoriques constitue un ouvrage de référence. Le texte clair, vivant et à valeur scientifique, est accompagné d'un ensemble d'annexes - une chronologie, un glossaire, des cartes et la liste des sites ouverts au public - qui complète ce remarquable musée imaginaire consacré aux premières manifestations artistiques de l'homme.
Noir et blanc. Recto verso. Face à face. Peau sur peau. La ville et ailleurs.
Avec rage, tendresse et désespoir, avec également une inlassable vitalité, Anders Petersen nous confronte à l'état du monde. Du monde d'aujourd'hui. D'un monde dans lequel les animaux qui côtoient ou évitent les hommes partagent avec eux un mal-être qui se traduit dans des regards comparables. La sensualité des pelages dialogue avec les tatouages. Peu importe où nous sommes. Reste l'attention à une humanité marginalisée, délaissée, écorchée, qui reste avide de plaisir, de sentiments, d'identité.
Et si cette approche directe était, aujourd'hui, la seule attitude humaniste acceptable ? Christophe Caujolle
L’opéra n’a jamais cessé de tenir une place prépondérante dans le champ artistique en provoquant – de son apparition au soir de la Renaissance (l’Euridice de Jacopo Peri, 1600, l’Orfeo de Claudio Monteverdi, 1607) à nos jours – d’innombrables controverses aussi bien esthétiques que politiques. Par leur nature complexe, voire hétérogène, les œuvres majeures de Monteverdi, Haendel, Rameau, Gluck, Mozart, Beethoven, Weber, Berlioz, Rossini, Bizet, Wagner, Moussorgski, Verdi, Puccini, Debussy, Strauss, Smetana, Dvorak, Janacek, Martinu, Berg, Schönberg, Schreker, Busoni, Zemlinsky, Prokofiev, Bartok, Britten, Chostakovitch, Ligeti, Zimmermann, Messiaen, pour ne prendre que ces phares-là, ont à chaque fois déplacé, voire bousculé, les repères du goût musical dans la musique savante occidentale, et surtout ouvert de nouvelles perspectives dans l’art lyrique. C’est d’abord par sa nature synthétique que l’opéra – et les genres qui lui sont apparentés, par exemple l’oratorio, le Singspiel, le théâtre musical, l’opérette, la comédie musicale – pose la question de son essence en tant que genre artistique ou esthétique. C’est cette « coïncidence des opposés » ou cette « unité de la diversité » qui rend si problématique la composition (la conception), mais aussi l’exécution (l’interprétation) et la réception (l’acceptation) des œuvres lyriques qui constituent un cas particulier – et particulièrement complexe – des « arts à deux temps ». La scénographie des œuvres lyriques est ainsi un enjeu majeur de leur interprétation et de leur réception. Quatre thématiques font particulièrement sens : Le rapport entre l’image et la musique. Le rapport entre le texte et la musique. Le rapport entre l’espace théâtral et le temps théâtral. Le rapport entre le « présent historique » des œuvres et le « présent historique » de leurs représentations ou interprétations. L’opéra propose à cet égard une combinaison de multiples lieux psychiques ou espaces potentiels, espaces intermédiaires entre le dehors et le dedans, le rêve et la réalité, le passé et le présent, le diurne et le nocturne, l’ici-bas et l’au-delà, l’illusion et l’épreuve de l’expérience, l’individuel et le collectif, le tragique et le ludique. L’opéra est donc bien l’image qu’une société se donne d’elle-même et de ses conflits.
« Le ciel-manteau repose sur une terre-jardin où fleurissent en filigrane les symboles de la Passion incarnés par des fleurs sauvages. Les fleurs représentées sont fragiles et destinées à disparaître si l'homme ne les respecte pas. Entre ce ciel-Passion et cette terre-jardin, sous forme d'horizon, est présente la coupure du manteau de saint-Martin, geste éclatant de charité et manifestation de la grâce. C'est par la déchirure qu'entre la lumière, et ce thème est depuis toujours présent dans mes oeuvres. » J.-M. Othoniel
Platon déjà avait entrepris de penser le rapport de l'image au réel, ouvrant la voie à une riche tradition spéculative : il le faisait, bien sûr, en philosophe. Ouvreur de chemins, arpenteur de formes, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami - sans conteste un des artistes les plus importants de ces trente dernières années - n'a cessé dans son domaine de se confronter à cette problématique majeure.
A l'origine sans nul doute de cet attachement au réel : les productions pédagogiques du jeune Kiarostami dans le cadre du département de cinéma du Kanun, qu'il fonde en 1970 sous le régime du Shah et où il signe son premier court métrage, le Pain et la rue. Suivront une vingtaine de films de facture plutôt réaliste avant que l'Europe ne découvre Où est la maison de mon ami ?, premier volet d'une trilogie qui, avec Et la vie continue... et Au travers des oliviers, le hisse bientôt au rang international. Palme d'or pour le Goût de la cerise en 1997, Abbas Kiarostami se tourne ensuite vers les technologies numériques naissantes et signe deux films qui prouvent sa grande indépendance vis-à-vis du monde professionnel et son désir de liberté jamais entamé : ABC Africa en 2001 et Ten en 2002, deux films où la question du réel se voit reformulée par l'entremise d'un dispositif réduit à l'essentiel.
Ce volume réunit un ensemble de réflexions de spécialistes mondiaux de Kiarostami ; à la faveur de thématiques qui nous sont apparues essentielles (matière, présence, durée, humanité, paysage, jeu, désir), il entend poser la question prégnante du réel à l'oeuvre dans le travail du cinéaste. Réel que les films mêmes de Kiarostami invitent à ne pas envisager de façon trop étroite : il est certes en question dans la difficulté de l'artiste à en définir l'essence, mais aussi dans sa difficulté à se dire, à laisser sa trace dans l'acte de création.