Succédant aux Années folles, les années 1930, entre la crise économique de 1929 et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, sont une décennie sombre. Des régimes s'installent ou se consolident, autoritaires, voire totalitaires, souvent guidés par des «chefs» qui leur donnent leur nom : franquisme en Espagne, stalinisme en Union soviétique, national-socialisme en Allemagne, fascisme en Italie.
En dehors de traits semblables de gouvernement, une idéologie leur est commune : la volonté de créer ce qu'ils appellent tous un «Homme nouveau», à l'extrême par la rééducation sociale et par l'élimination des classes «bourgeoises» (URSS), mais aussi par une politique raciale d'élimination des peuples déclarés «dégénérés» et des êtres dont la vie est jugée «indigne d'être vécue» (Allemagne).
Cette idéologie qui touche directement à l'image que nous nous faisons de l'homme et de sa représentation, atteint bien sûr le domaine de l'art. Les années 1930 sont à la fois une époque où l'on représente un homme sain, vigoureux, athlétique, sportif, «eugénique», mais aussi une époque où les courants de l'avant-garde, expressionnisme et surréalisme, sont proscrits. D'une part, on fait appel aux exemples «éternels» de la beauté grecque «indépassable», de l'autre, on interdit les représentations jugées malsaines ou «dégénérées».
Les années 1930 commencent par une rêverie plus ou moins innocente sur le thème de l'oeuf originel, de la germination, de la croissance harmonieuse d'un tissu tout à la fois biologique et social, mais elles s'achèvent sur les cadavres des camps de concentration que découvriront, effarées, les armées de libération, en 1945.
Dans ce livre qui accompagne une exposition à Bordeaux jusqu'au 26 octobre 2008, vous trouverez les réalisations d'habitat collectif en Europe. La parole est donnée à des architectes, des philosophes, des sociologues aussi bien qu'aux élus et aux promoteurs.
Une série de photographies ouvre le livre, prises à l'intérieur et à l'extérieur d'habitations. Ensuite viennent les plans et localisations des bâtiments présentés et des textes de philosophes, critiques et intervenants locaux.
Cet ouvrage propose un large panorama des solutions apportées au niveau local aux problèmes urbains actuels.
Photographe et rédacteur en chef de la photo chez Associated Press, Horst Faas a été partout où les conflits armés devaient être chroniqués et photographiés. Il était au Katanga en 1961, en Algérie en 1962, au Laos et au Vietnam jusqu'en 1975, en Inde pendant la famine, au Bengladesh... Partout où les plus belles pages du photojournalisme ont été écrites par les maîtres du genre.
Il décrypte pour nous, dans ce livre, 50 ans de photojournalisme et nous sommes avec lui dans la rizière ou au débriefing des reporters...
Ce texte est une remarquable leçon de journalisme pour les apprentis photographes et le récit d'une formidable aventure humaine pour tous.
Marin Kasimir, artiste plasticien, use de photographies panoramiques pour déployer (dans les deux sens) la perspective humaniste de sa pensée. A travers, par exemple, les prises de vue du pavillon de Mies van der Rohe (1929 - démonté puis remonté en 1986), il propose en 4 images une vision à 360° où 'chaque chose, chaque objet est montré dans son contexte, chaque image panoramique représente un contexte permanent pour tout et pour tous.'
Le livre 'Ephémère et universel. Fictions panoramiques' montre, décrit et reconstruit trois villes espagnoles qui ont organisé et reçu des expositions internationales ou universelles : Barcelone en 1888 et 1929, Séville en 1929 et 1992 et Saragosse en 1908 et 2008.
Pour information, son premier livre 'Sur-expositions', publié au Japon en 2005, est également disponible chez Tropismes.
Brel rêvait de partir sur les traces de Vasco de Gama. Patron d'une cartonnerie, son père eut préféré que le fils cadet, comme l'aîné, prenne sa succession. Mais Jacques avait du talent. Et 'le talent, c'est avoir l'envie de faire quelque chose'...
Jeune chanteur, il a rêvé d'être entendu. Vedette de la chanson, il relevé d'autres défis. Monter une comédie musicale, faire du cinéma, partir en bateau pour un tour du monde, piloter son avion... Une valse à mille rêves ! Cette enquête sur les lieux où Jacques Brel a vécu, de Bruxelles aux Marquises, en passant par Paris, la Suisse ou la Côte d'Azur, nous fait revivre une existence tourbillonnante.
Pendant trois ans, Eddy Przybylski a posé ses pas dans ceux du 'grand Jacques' (1929-1978). Pour décrypter ses influences et ses racines, ses failles et ses contradictions, il a étudié ses brouillons, rencontré sa famille, ses amis, les femmes de sa vie. Il a interrogé ses copains d'enfance, ses voisins, les artistes avec lesquels il a travaillé. Plus de cent vingt témoignages éclairent les facettes multiples d'une monument de la chanson qui n'a pas fini de livrer ses mystères.
L'art contemporain apparaît encore trop souvent comme un monde étrange et réservé, difficile à pénétrer et à comprendre. Certains vont même jusqu'à le rejeter ou le mépriser. Pourtant, l'art d'aujourd'hui est une réalité vivante et fascinante, source d'émotions vraies et de réflexions profondes pour peu que l'on fasse l'effort de s'en approprier le langage et les codes. Ce film propose huit itinéraires, qui sont autant de rencontres et de visites facilitant l'accès à cet univers interepellant de l'art contemporain.
On ne devient pas chanteur et acteur par hasard. On l'est parce qu'on a envie que le monde entier vous écoute et vous regarde et qu'on n'ose pas vraiment le lui dire en face.
On ne devient pas Dean Martin par hasard. Et surtout, Dino a fait plus que devenir un entertainer génial, un acteur majeur ou un chanteur à la voix extrêmement suave, il est instantanément entré dans la légende. Cela, ce n'est pas moi qui l'invente, mais c'est Jean-Luc Godard qui le fait dire à Michel Piccoli dans Le Mépris qui explique pour quelle raison il porte un chapeau dans son bain : « c'est pour faire comme Dean Martin dans Some Came Running ». Dino, c'était l'Amérique, mais pas n'importe laquelle, celle du style, en toute circonstance et malgré tout.
Joseph Ghosn
You don't become an actor and a singer by accident : you do so because you want the whole world to listen, and look at you, and you don't really dare to admit as much.
You don't become Dean Martin by accident. Above all, Dino did more than become an entertainment-genius, a major actor and singer with an extraordinarily suave voice who immediately became a legend. I didn't invent that, it was Jean-Luc Godard who had Michel Piccoli say it in Le Mépris, by way of explaining why he wore a hat in his bath : « To be like Dean Martin in Some Came Running ». Dino was America, but not just any America : he was its style, in all circumstances, and despite everything.
«Le désordre n'existe pas. N'existe que l'ordre compliqué.» C'est à partir de ce simple postulat que Yona Friedman construit une image du monde fondée sur l'harmonie et qui défie les lois habituelles de la physique. L'univers devient alors erratique, l'espace est composé de granules infimes de vide et notre perception de la mosaïque du monde s'attache autant à chacune de ses pierres qu'à l'ensemble qu'elles constituent.
L'ordre compliqué et autres fragments se présente comme une nouvelle monadologie, illustrée de dessins au trait et traduite en «bande dessinée» par l'auteur - entre autres - des Utopies réalisables (L'éclat, 2000) et de L'Architecture de survie (L'éclat 2003).
Où chercher ce qui encore peut ouvrir l'homme à son existence ?
Où trouver des lieux qui libèrent dans l'espace des instants qui échappent au prescriptif, au dispositif, au fonctionnalisme ?
La cité, aujourd'hui soumise à une pensée unique et totalitaire, ne laisse plus aucun intervalle où le sens puisse se ressourcer et se décider esthétiquement et éthiquement.
La saturation des espaces démontrée par la ville moderne signe l'emprise de la pulsion de mort et du monde du narcissisme où rien ne fait appel vers l'autre.
La ville actuelle, dans ses prolongements multiples (périphéries, banlieues, centres commerciaux, villes nouvelles) annonce la mort de la cité.
Être ensemble dans l'espace public - rues, places, allées, parcs et jardins - consistait autrefois pour l'architecte à promouvoir des espaces de rencontres et des moments de quiétude, dans un rythme en rupture. L'ensemble était accueilli par des formes esthétiques qui articulaient le passé au présent, le public au privé, le proche au lointain, le dedans au dehors.
Aujourd'hui, le futur n'a rien à nous dire et l'histoire, malheureusement, rien à nous apprendre. Il nous reste encore à soutenir ce qui fonde et articule les liens de l'homme à la communauté d'un côté et à sa facticité de l'autre.
Tout être parlant cherche dans le temps de sa vie des lieux où le désir et l'inconnu nouent le hasard à l'existence.
J'ai proposé à Maud Kristen, voyante, de prédire mon futur, afin d'aller à sa rencontre, de le prendre de vitesse.
Présentation de l'éditeur.
L'artiste Sophie Calle met en scène sa rencontre avec la voyante Maud Kristen. Elle lui pose des questions sur son futur afin d'aller à sa rencontre et de le prendre de vitesse. Maud Kristen met ici ses visions et ses connaissances des arts divinatoires au service de la création artistique de Sophie Calle.