Exploding with unfolding pages and multiple directions, Kapow! is a new book by British writer Adam Thirlwell. Set in the thick of the Arab Spring, it is guided by the high-speed monologue of an unnamed narrator — over-doped, over-caffeinated, overweight — trying to make sense of this history in real time.
A clever, funny, and bitingly critical cultural commentary, it uses spinning digressions to tell the stories of a group of interconnected characters in London and Egypt, each transformed by the idea of revolution.
Kapow! asks readers to open and unfold pages, to follow text leaking in and out of paragraphs, while progressively becoming part of and lost within the narrator’s giddy digressions.
A beautifully crafted object told in Thirlwell’s uniquely acrobatic voice, this is a visually immersive storytelling experience like no other.
In Magic Hours, award-winning essayist Tom Bissell plumbs the depths and scales the heights of the creative process. From the set of The Big Bang Theory to one of David Foster Wallace's last works; from the otherworldly universe of Werner Herzog's films to Tommy Wiseau's simply alien cult film The Room; from Iraq war documentaries to video-game character voices, Bissell asks why people choose to make the things they do and he shows us how they do it with startling insight and biting humor.
What are sitcoms for exactly? Can art be both bad and genius? Why do some books survive and others vanish? Bissell's exploration of these questions makes for gripping, unforgettable reading.
From the internationally bestselling author of What I Loved and The Summer Without Men, a dazzling collection of recent essays written with Siri Hustvedt's customary intelligence, wit and ability to convey complex ideas in a clear and lively way.
Divided into three sections - Living, which draws on Siri's own life; Thinking, on memory, emotion and the imagination; and Looking, on art and artists - the essays range across the humanities and science as Siri explores how we see, remember, feel and interact with others, what it means to sleep, dream and speak, and what we mean by 'self'. The combination offers a profound and fascinating insight into what it means to be human.
“Writing, for me, is a way of ‘talking’ the way I wish I could talk.”
In New York’s vibrant art and poetry scenes of the 1960s and 70s, Joe Brainard occupied a special place. An artist of diverse and extraordinary gifts, he worked prolifically in a dazzling range of media, creating cover designs and interior art for some of the most significant books of the period and experimenting with the mixing of poetry and comic strips. The publication in 1970 of his one-of-a-kind autobiographical work I Remember showed that Brainard was also a writer of originality, grace, depth, and distinctive humor. I Remember has become a contemporary classic, of which the poet James Schuyler said: “It’s a great work that will last and last—in other words, it is literature.”
Here in one volume is the full range of Joe Brainard’s writing in all its deadpan wit, effortless inventiveness, personal candor, and generosity of spirit: the complete text of I Remember, along with an unprecedented gathering of intimate journals, stories, poems, travel diaries, one-liners, comic strips, mini-essays, and short plays, many of them until now available only in expensive, rare editions. Using apparently simple means to achieve complex and surprising effects, these works turn the most everyday experiences into occasions for startled contemplation. “Brainard disarms us with the seemingly tossed-off, spontaneous nature of his writing, and his stubborn refusal to accede to the pieties of self-importance,” writes Paul Auster in his introduction to this collection. “These little works ... are not really about anything so much as what it means to be young, that hopeful, anarchic time when all horizons are open to us and the future appears to be without limits.”
Assembled by the author’s longtime friend and biographer Ron Padgett and presenting for the first time fourteen previously unpublished works, The Collected Writings of Joe Brainard provides long overdue recognition of a singular literary talent and a terrific person whom readers will come to love.
En 1980, un an après l'accident du réacteur de la centrale de Three Mile Island, le Comité américain de l'énergie atomique fait pression sur le Congrès pour que tous les déchets nucléaires du pays soient stockés sur un seul site. Ce sera Yucca Mountain, à 140 kilomètres de Las Vegas, Nevada. Ce livre révèle les moindres détails de ce projet d'enfouissement massif : les dizaines de millards de dollars nécessaires pour aménager la montagne ; le rôle des lobbyistes pro-nucléaires sur le vote des élus corrompus ; l'échec des géologues à rendre la montagne imperméable ; les 250 camions qui passeront chaque mois par le centre de Las Vegas, remplis de déchets radioactifs ; les manuels scolaires financés par l'État pour convaincre les élèves que le « nucléaire est écologique » ; le comité d'expert chargé d'inventer une enseigne indiquant la dangerosité du site et compréhensible dans 10 000 ans ; la visite guidée des entrailles de la montagne... Mais la force du texte ne réside pas seulement dans les cris suscités par la peur du nucléaire. Mêlant avec force détails enquête de terrain et dialogues personnels - où s'invitent Noam Chomsky, Edward Abbey et Edvard Munch -, John D'Agata scrute les néons d'une ville derrière lesquels les suicides se comptent en masse et où la démesure ultime prend la forme d'un hôtel stratosphérique indestructible. Un récit sombre et éblouissant, servi par une écriture cinématographique, qui s'avale aussi vite qu'une pastille d'iode et dont la chute est vertigineuse.
La littérature française contemporaine compte un écrivain, d'origine américaine, dont le premier texte fut découvert et défendu avec ardeur par Raymond Queneau et J.B. Pontalis, publié aux éditions Gallimard avec une préface de Gilles Deleuze, acclamé par des sensibilités aussi différentes que celles de Paul Auster, J. M. G. Le Clézio ou encore Michel Foucault, qui invoquèrent tour à tour D.A.F. de Sade, Lautréamont et Raymond Roussel.
Bref, en 1970, Louis Wolfson faisait sensation avec la parution de son livre Le Schizo
et les langues. Depuis, sa trace s'était un peu perdue. Le voici de retour.
Louis Wolfson est né en 1931 aux États-Unis.
Précocement diagnostiqué schizophrène, il est placé durant son adolescence, par sa mère, dans des instituts psychiatriques où il subit des traitements violents, notamment par électrochocs. Cette période lui laissera une rancune et une méfiance particulières vis-à-vis de l'espèce humaine, mais aussi une détestation radicale de sa langue maternelle, dont il refuse l'usage. Il apprend des langues étrangères (notamment le français, l'allemand, l'hébreu et le russe) et s'habitue à traduire spontanément dans un sabir de toutes ces langues - selon un procédé d'une extrême sophistication - ce qui lui est dit en anglais. Il adresse en 1963 un manuscrit à Gallimard où il expose, en français, les principes de son système linguistique et l'usage quotidien qu'il en fait. Le Schizo et les langues est publié en 1970 et connaît d'emblée un immense succès critique, notamment grâce à une préface de Gilles Deleuze. Sept ans plus tard, en 1977, la mère de Louis Wolfson meurt des suites d'une tumeur ovarienne. L'auteur, libéré de toute tutelle, quitte New-York et s'installe à Montréal.
Il y entreprend d'écrire la chronique des derniers mois de leur vie partagée, marquée par l'agonie de sa mère et, chez lui, par une pratique obsédante des paris hippiques. Le texte - Ma mère, musicienne, est morte... - retrouve la langue sidérante du Schizo et les langues, son humour, mais se charge aussi du drame de la maladie. Publié en 1984 par les éditions Navarin, le texte, bien que culte, était devenu introuvable. Louis Wolfson en a établi une nouvelle version durant l'année 2011, à Porto Rico, où il vit depuis 1994.
« Une de ces oeuvres rares qui peuvent modifier notre perception du monde. » Paul Auster
« Comme il sait invoquer sa 'folie' pour parvenir à ses fins ! » J. B. Pontalis
« Cette aventure, c'est l'aventure des mots. » Gilles Deleuze
« Le procédé (...) décompose un état de langue par un autre, et de ces ruines, de ces fragments, de ces tisons encore rouges, bâtit un décor pour rejouer les scènes de violence, de meurtre et d'anthropophagie. »
Michel Foucault
« Ici toutes les lois de l'équilibre sont rompues. »
J. M. G. Le Clézio
« D'un intérêt exceptionnel. »
Raymond Queneau
Fiction épistolaire et pamphlétaire, Trois Guinées (publié en 1938) est l'un des moments du dernier geste d'écriture de Virginia Woolf. Face à l'ampleur de la crise que traverse l'Europe et qui mènera à la seconde guerre mondiale, l'écrivain refuse le statut de spectateur impassible. Dans ce livre, une femme répond à la lettre d'un homme lui demandant de l'aide pour empêcher la guerre et préserver la liberté intellectuelle. Quelles sont alors les armes à disposition d'une femme pour fournir cette aide ? Cherchant la réponse, Virginia Woolf dresse une critique redoutable de la société patriarcale, elle lui oppose la puissance d'une société des outsiders, composée d'individus dont l'histoire s'est construite en marge, dans l'ombre des valeurs dominantes (la compétition, l'appropriation et l'exclusion). L'avènement de la société des outsiders est un appel à la dissidence.
Les phalènes que l'on voit voler dans la lumière du jour sont improprement appelées phalènes ; jamais elles ne font naître cette sensation de bien-être venue des nuits d'automne profondes et du lierre en fleur, sensation que le plus ordinaire des papillons de nuit, dormant dans l'ombre du rideau avec ses ailes doublées de fauve, éveille immanquablement en nous...
Comment caractériser les six étranges nouvelles qui composent ce recueil : récits, poèmes en prose ? Fables hybrides où le rêve est une façon d'explorer la réalité, ils comptent indubitablement parmi les plus remarquables des textes courts que Virginia Woolf ait écrits. Elle publia cinq d'entre eux de son vivant, dans l'unique recueil qu'elle ait choisi de faire paraître. Le sixième, La Mort de la phalène, terrible et merveilleuse parabole sur la beauté, la fragilité et l'inutilité de toute vie, parut un an après son décès.
Sommaire #2
Terre d’abondance, par Casey Walker
American Isolato, par Ginger Strand
Entretien avec Charles Burns, par Hillary Chute
Conversation avec Will Self, par Geoff Nicholson
L’échelle est colossale et la complexité inouïe, par B. Alexandra Szerlip
Les griffes des morts-vivants un vendredi 13, par Adrian Van Young
Le détective sauvage et la planète des monstres, par Rodrigo Fresan
Micro-interview de Paul Vehoeven, par Jules Moore
Discussion avec Nick Cave, par Tony DuShane
Rencontre avec Gus Van Sant, par Alexandra Rockingham
La fabrique du désir, par Peter Lunenfeld
Essorer le désert, par Tana Wojczuk
Vendre son corps au paradis de la lune de miel, par Ginger Strand
Mes lectures, par Nick Hornby
Ce que lisent les Suédois, par Daniel Handler
Mon Top 10 : The Roots, Bruce Springsteen, etc., par Greil Marcus
Toni Morrison nous plonge dans l'Amérique des années 1950.
« Home est un roman tout en retenue. Magistral. [...] Écrit dans un style percutant, il est d'une simplicité trompeuse. Ce conte au calme terrifiant regroupe tous les thèmes les plus explosifs que Morrison a déjà explorés. Elle n'a jamais fait preuve d'autant de concision. C'est pourtant dans cette concision qu'elle démontre toute l'étendue et la force de son écriture. » The Washington Post
« Ce petit roman envoûtant est une sorte de pierre de Rosette de l'œuvre de Toni Morrison. Il contient en essence tous les thèmes qui ont toujours alimenté son écriture. [...] Home est empreint d'une petite musique feutrée semblable à celle d'un quatuor, l'accord parfait entre pur naturalisme et fable. [...] Mme Morrison adopte un style tranchant qui lui permet de mettre en mots la vie quotidienne de ses personnages avec une précision poétique. »
The New York Times