Dans le Manchester des années 1950, deux garçons passaient des heures terrés dans un abri antiaérien à rédiger une bande dessinée intitulée Cinq mille ans d’inquiétude. Drôle de tandem : d’un côté, Max Glickman, rejeton d’un ancien boxeur athée et communiste et d’une créature de rêve obsédée par des parties de cartes entre amies ; de l’autre, Manny Washinsky, sa famille orthodoxe, ses coutumes ancestrales, sa culture talmudique, sa fascination pour les nazis.
Devenu dessinateur humoristique, Max a bâti sa carrière sur sa passion pour les femmes non juives aux prénoms affublés d’un tréma. Manny pour sa part a passé ses plus belles années en prison, après avoir assassiné ses parents durant leur sommeil.
Contacté par un producteur pour écrire un scénario portant sur l’incroyable histoire de Manny, Max renoue avec ce dernier lorsqu’il est libéré de prison. Peut-être, en revisitant leur enfance dans le quartier de Crumpsall Park, finira-t-il par comprendre ce qui a poussé son ami à commettre un crime abominable. Suffit-il, pour devenir un assassin, d’écouter les fantômes des pères de ses pères ?
'Une découverte majeure.' Lire
'Déchaîné, polémique, hilarant, sacré, déicide, déchirant...' The Sunday Télégraph
« Encore une fois, s'il en était besoin, Ammaniti confirme qu'il est l'un des rares véritables romanciers de l'Italie d'aujourd'hui. »
Pulp Libri
Depuis toujours, Lorenzo est l'un de ces enfants que l'on dit « différent ». Selon le professeur Masburger, le psychiatre auquel il a été confié tout jeune, il souffre d'un sentiment hypertrophique de soi, un dérèglement narcissique, un « ego grandiose ». Conséquence logique : il est en perpétuelle inadéquation avec le groupe, et ce depuis son entrée à l'école. Ses parents s'en trouvent totalement démunis. Les années passant, de peur de chagriner une maman qu'il aime plus que tout, Lorenzo choisit alors la fiction. À quatorze ans, il fait semblant d'avoir des amis, de s'intégrer, de jouer dans l'équipe de football de son collège. Ainsi il parvient à la fois à la rassurer et à se prémunir de la violence que les adolescents testent sur les plus faibles.
Le jour ou il monte tout un stratagème pour faire croire qu'il a été invitéà partir skier à Cortina avec trois camarades de classe, il vise au pur chef-d'oeuvre mythomane. Mais, s'il s'est montréà la hauteur du défi – en préparant méthodiquement de quoi tenir un siège au fond d'une cave abandonnée –, il n'a pu cependant imaginer qu'une lointaine demi-soeur bousculerait tous ses plans. Émaciée, épuisée, en pleine crise de manque, elle pense, elle aussi, se dérober au regard des autres en se réfugiant justement dans cette cave. Cette cohabitation forcée, ce refuge de fortune qu'ils vont partager dans des conditions difficiles, fera voler en éclats les faux-semblants dont ils ont chacun paré leurs vies. Lorenzo apprendra qu'être nécessaire à la vie des autres donne le sentiment d'exister. Et, confrontée au regard de ce demi-frère inconnu, Olivia devra elle aussi se livrer à un examen de conscience pour se dévoiler. Entre eux, qui ont triomphé secrètement d'une terrible épreuve, se crée un lien indéfectible et se noue la promesse mutuelle d'un retour à la vie. Oui, mais...
Molly Howe ne s’attache à personne. Elle traverse l’existence telle une ombre, fuyante et insaisissable, son propre pouvoir de fascination lui échappe. Trop à l’étroit dans un monde étriqué, elle s’enfuit à Berkeley où elle rencontre John Wheelwright, étudiant en histoire de l’art, prêt à tout pour elle. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
À dix années de là, New York. John est devenu un jeune homme brillant, sa carrière dans la publicité démarre en flèche, il vient d’être repéré par le gourou visionnaire Mal Osbourne et s’apprête à le suivre dans un défi exaltant et révolutionnaire : tuer la publicité et sauver la création. Absorbé tout entier par l’aventure, il a presque oublié cette béance dans son passé, jusqu’à ce que Molly rejaillisse de l’ombre.
Chassé-croisé narratif de génie, La Fabrique des illusions entremêle les trajectoires de ses créatures et dresse le portrait d’une gigantesque machine à rêves : l’Amérique des années 1980-1990.
Jonathan Dee écrit pour le New York Times Magazine, la revue Harper’s et la Paris Review. Il enseigne à l’université de Columbia. Les Privilèges, son premier roman publié en France en 2011, a reçu le prix Fitzgerald. Il a également été désigné comme la découverte étrangère de l’année par le magazine Lire et l’un des vingt-cinq meilleurs livres de l’année par Le Point. Avec La Fabrique des illusions, Jonathan Dee continue de dévoiler la palette de ses talents. À rebours de la vogue des romans d’anticipation, il revient sur les pas du monde d’images qui a accouché des désillusions d’aujourd’hui. Cette Amérique-là est la sienne, cette culture est son patrimoine, celle qui baigne toute une génération d’auteurs, de Jeffrey Eugenides à Don DeLillo et Richard Russo.
« Un grand roman, très impressionnant. Jonathan Dee livre ici une chronique culturelle intense et foisonnante. » New York Times Book Review
La découverte d'un auteur mythique de la Colombie des années 70, le prolifique Andrés Caicedo, suicidé à 25 ans le jour où il recevait le premier exemplaire de Que viva la musica ! Un roman considéré comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature latino-américaine du XXe siècle, pour la première fois traduit en français.
La découverte d'une oeuvre mythique, à l'énergie folle et à la poésie hallucinée, considérée comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature latino-américaine du XXe siècle. Véritable ode sensuelle à la musique et à la ville de Calí, temple de la salsa, un roman psychédélique étincelant et désespéré qui restitue l'incroyable effervescence des années 1970.
Le jour ou María, petite-bourgeoise de dix-sept ans, sèche son rendez-vous hebdomadaire avec de jeunes marxistes étudiant Le Capital, elle sort du chemin qui était tout tracé pour elle et se jette à la nuit.
Arpentant sa ville de fête en fête, glorieuse, tout au plaisir de la danse, elle se fait grimpante de night-club, amante des enfants perdus du rock et de la salsa, goûte cocaïne, acides, herbe, champignons hallucinogènes et envoie valser le conformisme de son milieu au nom de la jouissance et de la beauté.
Pour vivre vite et surtout ne jamais vieillir, celle qui se surnomme elle-même « la Toute-Vivante » se lance dans une étourdissante quête de tous les plaisirs. Une odyssée endiablée et poétique à la poursuite d'un rêve insaisissable : celui de l'innocence éternelle et absolue.
Dans le vide immense du désert de Mojave, un petit garçon de quatre ans disparaît, projetant ses parents dans un enfer de douleur et de culpabilité.
Dans ce même espace, Nicky, une rock star en fuite, cherche sa rédemption. Laila, jeune Irakienne réfugiée, joue à la guerre avec les marines. Mais le désert est par nature inexplicable et miraculeux. Et au pied des Pinnacles, spectaculaire formation rocheuse, peuvent se produire les expériences les plus extrêmes...
Un roman total, envoûtant. Dieu sans les hommes, c'est notre quête du sens de l'existence dans un univers chaotique et aléatoire. Ici, dans le silence et l'absence, comment faire face à l'indicible ?
La ville de Catane, en Sicile, au début des années 30. Le fascisme se déploie sur l’île, quand une enfant ressort exaltée d’une salle de cinéma de quartier.
Elle a la démarche chaloupée, une cigarette imaginaire au bec et l’oeil terrible. Elle vient de voir le film Pépé le Moko et, emportée par cette incarnation du désir et de l’insoumission, elle n’a désormais plus qu’une idée en tête : être Jean Gabin.
Écrit par l’auteur de L’Art de la joie dans les dernières années de sa vie, à un moment où son oeuvre demeurait méconnue, Moi, Jean Gabin est un étrange roman autobiographique, l’histoire magnifiée d’une enfance dans la Sicile de l’entre-deux-guerres. Pouvant être lu comme un testament philosophique, ce livre des origines se révèle être un des plus beaux textes de Goliarda Sapienza, un éloge à la liberté et aux rêves qui ont précocement nourri sa vie.
Cette centaine d'histoires courtes, de poèmes et de dialogues en rafales dresse une cartographie fantasmagorique : routes, autoroutes, stations-services, déserts, poussière, rencontres... Une invitation au voyage entre Amérique contemporaine et Ouest mythique.
« Jour blanc sur Wichita. Bloqué par une épaisse couche de neige et de glace. Les vents contraires, cinglants, soufflent à 60 km/h. La circulation est totalement interrompue dans les deux sens ; sur quatre voies, véhicules pare-chocs contre pare-chocs à perte de vue. C'est apocalyptique. Des gens venus de toute l'Amérique sautent de leur voiture par moins sept et grimpent sur le capot pour voir ce qui se passe. [...] Un type en pantalon de jogging bleu et tee-shirt noir descend de bagnole. Dans son dos, en caractères gras, l'inscription : « Allez tous en enfer. Moi j'irai au Texas », signée Davy Crockett. Dieu merci, j'ai les chansons de Guy Clark sur ma radio satellite. »
Los Angeles, la ville des anges.
La narratrice doit y séjourner neuf mois, au début des années 1990, après avoir obtenu une bourse de recherche. Il s’agit pour elle de percer un secret : dans quel but Emma, sa chère amie, lui a-t-elle remis avant de mourir une liasse de lettres qu’une certaine L., allemande comme elle, mais émigrée aux États-Unis, lui avait écrites ?
À la recherche de L. dans la ville des anges, donc. Là où trouvèrent refuge beaucoup d’émigrés allemands fuyant le nazisme. Brecht, Thomas Mann. Là où Christa Wolf elle-même s’installa deux ans après la réunification de l’Allemagne pour se protéger des incriminations qu’eurent alors à subir nombre de ceux qui étaient nés de l’autre côté du Mur.
La découverte de l’Amérique, anges et enfers, au moment même où l’Histoire ne laisse plus le choix et vous contraint à entreprendre un douloureux travail sur soi que l’éloignement permet enfin.
'Les douze nouvelles de ce recueil résonnent dans l'espace ample et lointain, derrière les plaines et les montagnes, tandis que tourne autour d'eux d'un pas rapide un cortège portant bien haut les traits de la société marocaine à venir.'
Mohammed Berrada
Les auteurs sont Yassine Adnan, Anis Al-Rafii, Latifa Baqa, Abdelmoumen Chentouf, Mohammed El Harradi, Youssef Fadel, Maati Kabbal, Latifa Labsser, Mohammed Mezdioui, Rabia Rihan, Abdeljabbar Shimi, Mohammed Zelmati.
Après une longue carrière dans la police du Michigan, L'inspecteur Sunderson est sur le point de prendre sa retraite, lorsqu'il se met à enquêter sur une secte hédoniste qui a pris ses quartiers à quelques kilomètres de chez lui. Ses investigations ne le mènent nulle part. Une fois retraité, il n'arrive pas à oublier l'homme qui s'est auto déclaré « Grand Maître » de la secte, et, flanqué d'une improbable acolyte de seize ans, sa voisine Mona, il reprend officieusement l'enquête. Au départ, Grand Maître apparaît comme un hurluberlu inoffensif, mais au fil de leurs recherches, ils découvrent un personnage bien plus sinistre qu'il n'y paraît.
Sunderson, lui-même poursuivi par ses propres démons, imbibé d'alcool et obsédé par les femmes, traque sa proie des bois du Michigan jusqu'à une petite ville d'Arizona qui fourmille de criminels transfrontaliers avant d'atterrir dans le Nebraska où les adeptes du Grand Maître espèrent s'établir pour de bon.
Après les succès de Une odyssée américaine et des Jeux de la nuit, Jim Harrison nous livre son dernier opus, Grand Maître, chef-d'œuvre tragicomique, étincelant d'humour et de désespoir.