Qu'est devenue Sugar, la jeune prostituée ?
Et William Rackham, le riche parfumeur qui l'avait follement aimée ?
Est-il parvenu à l'oublier ?
Et la petite Sophie, où est-elle ?
Ces questions, nous nous les sommes posées en refermantLa Rose pourpre et le Lys. Avec le vague espoir que l'auteur de ce merveilleux roman « victorien » écrit au XXIe siècle consentirait à lui inventer une suite à la manière de Charles Dickens.
Michel Faber a fait bien mieux : avec ce recueil de nouvelles, il nous propose une sorte de post-scriptum, ouvrant l'éventail des possibles sur le devenir de ses personnages. Écoutons-le...
« Nous sommes en décembre 1872. Une neige duveteuse tombe sur cette partie équivoque de Londres entre Regent Street et Soho... »
Présentation de l'éditeur
De loin, on croirait bien l'agent 007 attablé devant un 'scotch on the rocks' au bar de l'aéroport international de Houston. Mais, de près, c'est un paisible professeur cubain exilé, portant perruque et talonnettes, qui passe avec un 'expert' texan un marché à haut risque : le kidnapping d'un fameux prix Nobel de littérature colombien, réputé pour son indéfectible dévotion à Fidel. Pour prix de la libération de la légende vivante, le fin stratège entend obtenir du lider máximo le départ de son fils retenu dans l'île.
A l'invraisemblance de l'intrigue répond l'humour subtil de l'auteur qui, sur fond de polar politiquement incorrect, fustige le système d'oppression et de confiscation régnant à Cuba. Les joutes littéraires improbables entre Marqués et son ravisseur, les échanges téléphoniques burlesques avec les autorités militaires cubaines, et le portrait corrosif du vieux dictateur évoquent habilement une réalité autrement plus funeste.
Présentation de l'éditeur
Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en vendant des livres anciens, puisque beaucoup de Cubains sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Le Conde a toujours suivi ses intuitions et, ce jour d'été 2003, en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours qu'il va découvrir mais une mystérieuse voix de femme qui l'envoûtera par-delà les années et l'amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La Havane ainsi que le passé cruel que cachent les livres. Leonardo Padura nous parle ici de ce qu'est devenue Cuba, des désillusions des gens de sa génération, 'des Martiens' pour les plus jeunes mieux adaptés à l'envahissement du marché en dollars, aux combines et à la débrouille.
Au-delà du roman noir et de l'enquête de Mario Conde, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique sur la perte des illusions, l'amour des livres, de la culture, et de la poésie si populaire des boléros. On reste longtemps marqué par l'atmosphère de ces brumes cubaines.
Présentation de l'éditeur
Compter, rendre des comptes, rendre compte - le compte rendu n'est pas le bon. Dans une ville du nord de l'Italie, un narrateur essaie, sans l'aide de l'instrument précieux que serait un compte-pas, de s'orienter dans la pensée, dans la vie, dans sa tête. C'est sa condition pour ne pas mourir.
Que sont ses parents devenus ? Et sa soeur, disparue d'abord, déclarée officiellement morte ensuite ? Et son frère dont il classe les livres et les dossiers épars ? Et comment faire sa valise ? Comment achever un traité conséquent sur le suicide ? Que faire d'un blouson hongrois quand on le sait retiré à un mort ? Enfin, et surtout, comment désormais classer nos papiers ?
Le narrateur ajoute de la rigueur à son cas lorsqu'il tente de formuler un diagnostic de l'humain, et qu'il nourrit d'imaginaire sa façon de s'orienter avec justice dans le labyrinthe de l'économique et du social.
Il ne craint pas que sa lucidité passe pour de la folie.
Présentation de l'éditeur
Née en 1908, Annemarie Schwarzenbach tourne très tôt le dos aux moeurs policées de la haute société suisse dont elle est issue. Dans l'Europe de l'entre-deux-guerres, cette figure androgyne, fascinante et rebelle, choisit d'afficher son homosexualité, fréquente soirées mondaines et cercles d'intellectuels du Berlin des années 20, découvrant avec les enfants de Thomas Mann l'amour fou, la création littéraire et le recours aux drogues.
Tour à tour écrivain, archéologue, reporter, photographe, cette grande voyageuse parcourt les pays d'Orient dans une quête sans fin et tente par tous les moyens de conquérir l'amour et la reconnaissance que lui refusent les deux femmes de sa vie : Renée, sa mère, et Erika Mann, sa passion de toujours. Mais d'échecs en désillusions, de fuites en abandons, Annemarie ne pourra échapper à son destin tragique.
Melania Mazzucco fait revivre avec grâce un personnage d'exception qui a suscité la passion de tant d'hommes et de femmes tombés sous son charme étrange. Ce magnifique roman puise dans la mémoire de toute une génération et interroge encore aujourd'hui le « beau visage d'ange inconsolable » célébré par Roger Martin du Gard.
Présentation de l'éditeur
Faire le tour de quelque chose signifie depuis toujours en prendre possession. Wolfgang Büscher n'a pas agi autrement - l'écrivain-voyageur a fait le tour de son pays et se l'est ainsi approprié.
Il est parti trois mois. À pied, en car, en auto-stop, en bateau...
Il a pris son élan au bord du Rhin et, suivant les frontières, parcouru 3500 kilomètres autour de l'Allemagne. Traversé des contrées trop connues et d'autres presque oubliées. Trouvé des lieux mythiques. Croisé des personnages qu'on dirait droit sortis d'une imagination romanesque, comme le contrebandier Orlando ou ce châtelain qui mène une double vie à la frontière tchèque.
Au bout du compte et de la route, apparaît la carte secrète d'un pays infiniment plus original et singulier que nous sommes portés à le croire.
Un périple qui ressemble à un rêve oublié - raconté brillamment, et plein de surprises, dans la droite ligne, si l'on ose dire s'agissant d'un écrivain aussi ouvert à tous les tours et détours du chemin, du superbe Berlin-Moscou, un voyage à pied.
Présentation de l'éditeur%%
Quand elle débarque à Sydney en 1834, après plusieurs mois de captivité chez les Maori, Betty Guard est accueillie comme une héroïne. Mais la ville bruisse de rumeurs sur sa miraculeuse survie et sa libération violente. On la soupçonne des pires abandons avec ses ravisseurs, qui n'auraient pas dû lui laisser la vie sauve...
Betty avait épousé, alors qu'elle n'avait que quatorze ans, John Guard, un ancien prisonnier anglais déporté en Australie où il était devenu baleinier. John emmena sa femme en Nouvelle-Zélande : ils vécurent plusieurs années de la chasse à la baleine et du commerce avec les indigènes, heureux et solitaires, dans la baie où il avait construit leur maison. C'est au retour d'un voyage à Sydney que leur bateau fit naufrage et que Betty fut enlevée avec leurs deux enfants. Et quand enfin les bateaux de la marine anglaise venus les libérer accostèrent, les négociations se soldèrent par un massacre de Maori.
Au fil du roman, les voix alternées des protagonistes élucident les circonstances du drame, levant le voile sur les conditions de détention et sur les raisons d'une issue aussi sanglante. Dans son journal de bord, dont on lit des extraits datant de 1826 à 1836, John Guard, homme violent et très amoureux de sa femme, raconte son combat pour la libération de sa famille et laisse entrevoir le doute et la jalousie qui le rongent. Quant à Betty, elle confie à son ancienne institutrice, une vieille fille victorienne et pudibonde qui deviendra son seul soutien, la réalité complexe de son aventure...
En s'inspirant d'événements réels, Fiona Kidman donne vie au drame intime d'un couple au c?ur de la tourmente tout en déployant une intrigue haletante avec, en arrière-plan, un pays en pleine construction.
Présentation de l'éditeur
Wallis Simpson, la femme pour qui le roi Edouard VIII abdiqua en 1936, passe les derniers jours de sa vie à Paris. Maître Blum, l'avocat pervers qui la tient sous son emprise, s'obstine à vouloir réveiller en elle le souvenir de l'homme qui l'a tant aimée...
Rose Tremain s'empare de cette histoire et la transforme en une fiction pleine d'ironie. L'auteur joue sur le caractère sélectif de la mémoire : pourquoi Wallis se souvient-elle des choses apparemment triviales, alors qu'elle a oublié les jours glorieux de sa notoriété ?
Avec son sens du détail, ses dialogues empreints d'humour et d'authenticité, Rose Tremain donne dans les quatre nouvelles de ce recueil toute la mesure de son immense talent de conteuse.
« Chacune des nouvelles est un coup d'oeil à travers la vitre d'un train sur un paysage fascinant qui s'empare un instant de l'imagination, puis disparaît en laissant une trace durable dans l'esprit. » The Sunday Telegraph
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« Ombre. D'une aile de chauve-souris, d'un sycomore à midi,
d'un frêne sous un clair de lune falot. L'ombre de la nuit.
L'ombre de ce que j'étais. Je suis l'anomalie suprême,
une absence désormais. Un rien ou presque, l'ombre d'une ombre, le souvenir d'un souvenir, le mien. »
Les morts sont-ils doués de parole? Chez Neil Jordan,
tout est possible. Nina a beau avoir été assassinée, c'est bien sa voix qui nous parvient pour nous conter son histoire.
Une histoire qui commence au début du XXe siècle, en Irlande, par une enfance heureuse, avant qu'une passion fatale vienne l'embraser.
À mi-chemin des légendes gaéliques et des Hauts de Hurlevent, Neil Jordan nous entraîne dans un monde effrayant et merveilleux avec ce roman théâtral et visionnaire.
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Anna Moore, 36 ans et bien de sa personne vit seule à Londres, capitale de l'argent. Inspectrice des Impôts de Sa Majesté, elle a reçu mission d'enquêter sur les comptes de John Law, l'inventeur de la monnaie électronique virtuelle Soft Gold qui a remplacé les dollars, les yens et les euros. Nous sommes en 2021. Anna rencontre l'homme et clôt le dossier. Mais quelques mois plus tard, en un instant, le monde bascule. Soft Gold s'effondre victime d'un virus. Anna, troublée, rétive, est chargée de retrouver le milliardaire en fuite.
Dans un style épuré, ton sur ton, Tobias Hill revisite le mythe de Midas et nous offre un superbe et très britannique remake de Gatsby le magnifique. Une expérience unique qui emprunte au futurisme l'art d'interroger le présent.
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