Cibles mouvantes. Essais 1971-2004

Cibles mouvantes. Essais 1971-2004
Atwood Margaret
Ed. Boréal/Papiers collés

Pour la première fois proposés en traduction française, les textes présentés dans cet ouvrage sont tirés de deux recueils d'essais, Second Words et Moving Targets, qui rassemblent des écrits publiés respectivement de 1971 à 1982 et de 1982 à 2004. On retrouve dans ces deux recueils des textes de différentes natures : comptes rendus de livres récemment publiés, textes de conférences ou d'allocutions, présentations et préfaces, commentaires destinés aux journaux. À travers les nombreux sujets abordés (le Nord, les campagnes napoléoniennes, le jardinage, pour n'en nommer que quelques-uns), la romancière se plaît à explorer, au fil des années, des thèmes et des questions qui la préoccupent tout particulièrement, et qu'elle reprend pour les examiner sous une lumière chaque fois un peu différente. C'est ainsi qu'elle se penche sur l'identité canadienne et son rapport à l'Amérique, cherche à mettre au jour les liens qu'entretiennent passé, mémoire, et fiction, s'interroge sur les difficultés propres au fait d'être une femme écrivain et sur la nature même de l'écriture, tour à tour décrite comme un métier, une technique, un art, une vocation. Ces essais dont la rédaction s'étend sur plus de trois décennies permettent ainsi de suivre l'évolution de Margaret Atwood à travers ses lectures, ses interrogations, ses réflexions sur des questions qui, quelque éloignées qu'elles semblent les unes des autres, finissent par se rejoindre en ce qu'elles touchent à notre fondamentale humanité. Parfois graves, parfois légers, d'une justesse toujours implacable, ils jettent un éclairage neuf et privilégié sur une oeuvre qui figure parmi les plus importantes de la littérature non seulement canadienne, mais mondiale.
Présentation de l'éditeur

La mère des chagrins

La mère des chagrins
McCann Richard
Ed. 2 Terres

'Un livre d'une beauté presque insoutenable et d'une sensibilité telle qui peut rivaliser sans complexe avec le mystère de la vie. ' Michael Cunningham

La Mère des chagrins retrace l'histoire d'une famille américaine après la Deuxième Guerre mondiale, dans les faubourgs de Washington D.C. : un univers de maisons de briques et de pelouses brûlées par le soleil, un monde d'où la honte et le deuil semblent avoir été bannis. Deux frères vivent avec leur mère, une femme très belle au caractère complexe, à laquelle le plus jeune fils voue une véritable adoration. Il l'imagine en 'Notre Mère des soupirs, Notre Mère des séances de cinéma tardives, Notre Mère aux attentions subites, Notre Mère aux colères soudaines.'. Le narrateur est le seul survivant d'un monde qu'il cherche â enfermer â jamais dans les mots, un monde de chagrin qui l'obsède alors même qu'il s'efforce de bâtir sa vie. Pressante, pensive, rageuse et révélatrice, la voix élégante de La Mère des chagrins bouleverse par son honnêteté.
Présentation de l'éditeur

Je te retrouverai

Je te retrouverai
Irving John
Ed. Seuil

Dans un port de la mer du Nord, deux silhouettes bravent la nuit : une très jeune femme et son petit garçon à la poursuite du père fugitif. Tandis que William le séducteur fait tonner tous les orgues de Scandinavie, Alice le talonne et gagne sa vie en tatouant sur des épidermes consentants des coeurs brisés, des fleurs voluptueuses et des serments de fidélité.
Déçus dans leur quête, mère et fils s'embarquent pour le Nouveau Monde où l'enfant grandit hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s'efforce pourtant, de ressembler, par son nomadisme amoureux et son besoin d'envoûter un public. Car à vingt ans Jack Burns est bien décidé à tirer parti de son patrimoine personnel - visage d'ange et mémoire prodigieuse - pour briller au firmament de Hollywood.
Or, cette mémoire n'est-elle pas sous influence ? La belle Alice, si habile aux fioritures, a-t-elle dit toute la vérité, et rien que la vérité ? Est-il encore possible de retrouver la trace de l'organiste accro de l'encre au fond de la Vieille Europe ?

John Irving signe ici son roman le plus abouti et le plus personnel sur l'accession à l'âge d'homme et ses droits de passage. La fable est tonique, et infernale la ronde qui entraîne Jack Burns chez les filles à matelots et les chastes institutrices, les imprésarios douteux et les stars du porno, les lutteurs trapus et les frêles violoncellistes, pour découvrir au-delà de son roman familial une vocation d'écrivain.
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Dissentiments. Ma mère, mon père, moi-même

Dissentiments. Ma mère, mon père, moi-même
L. Williams C.
Ed. Actes Sud/Un endroit où aller

Mon père et moi sommes silencieux à présent. Le silence qui s'installe entre un père et une mère et un enfant, le bruissement dans tout notre être d'émotions anciennes, la cacophonie de nos malentendus, les bribes chaotiques de phrases d'explication ou de déclarations d'intention qui n'ont jamais été prononcées : je ne ressens rien de tout cela.
Durant les jours, les semaines et les mois qui vont suivre la mort de mon père, je rêverai souvent de lui, plus souvent que je n'aurais pensé.
Ma mère, quand elle mourra, mettra longtemps à surgir dans mes rêves ; quand elle finira par y apparaître, ce sera le plus naturellement du monde, sans faire de manières ; elle semble souvent me sourire depuis l'espace de mon rêve. C.K.W
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Rue Katalin

Rue Katalin
Szabo Magda
Ed. Viviane Hamy

'Nous restâmes assis en silence, comme de braves frère et soeur, et pour la première fois de ma vie, je pressentis que les morts ne mouraient pas, que ce qui avait un jour été vivant sur cette terre, sous quelque forme que ce soit, était indestructible.'

Les morts demeurent : Rue Katalin en donne une magistrale illustration. A Budapest, des années après la disparition de la jeune Henriette, les membres de trois familles vivent sous l'emprise ténue de sa présence. Et, d'outre-tombe, la jeune fille nous introduit dans la vie naufragée de ceux qui furent ses amis : Balint, Irén, Blanka, M. et Mme Elekes...

Que s'est-il passé pendant la guerre, rue Katalin ? Quels évenements ont acculé ses habitants à la détresse et au désespoir ?
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Travels in the Scriptorium

Travels in the Scriptorium
Auster Paul
Ed. Faber and Faber

'You have to hand it to Auster - he's still the most compelling fortune teller in the post modernist carnival.' Daily Telegraph

An old man sits in a room, with a single door and window, a bed, a desk and a chair. Each day he awakes with no memory, unsure of whether or not he is locked into the room. Attached to the few objects around him are one-word, hand-written labels and on the desk is a series of vaguely familiar black-and-white photographs and four piles of paper. Then a middle-aged woman called Anna enters and talks of pills and treatment, but also of love and promises.

Who is this Mr Blank, and what is his fate ? What does Anna represent from his past - and will he have enough time to ever make sense of the clues that arise ?

After the huge success of The Brooklyn Follies, Travels in the Scriptorium sees Auster return to more metaphysical territory. A dark puzzle, and a game that implicates both reader and writer alike, it is an ingenious exploration of language, responsibility and the passage of time.
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La Bibliothèque, la nuit

La Bibliothèque, la nuit
Manguel Alberto
Ed. Actes Sud

Qu'elle soit constituée de quelques livres ou de volumes par milliers, qu'elle obéisse à une classification rigoureuse ou aléatoire, qu'elle soit 'de Montaigne' ou d'Alexandrie, qu'on veuille la détruire (comme, si près de nous, à Sarajevo, à Kaboul, à Bagdad) ou l'ériger, qu'elle soit mentale, comme chez Borges, ou institutionnalisée - avec heures d'ouverture et réglementations -, qu'elle ait pour résidence de vastes bâtiments aux allures de nefs ou de temples ou qu'elle joue les passagères clandestines dans des cartons, entre deux déménagements, que les livres qui la composent soient alignés sur des étagères de bois blanc ou d'acajou massif, qu'est-ce qu'une bibliothèque, sinon l'éternelle compagne de tout lecteur - son rêve le plus cher ?
Pourtant, entre les plaisirs offerts par le chaos généreux d'une caverne d'Ali Baba ou ceux, plus austères, que procure le classement, entre infini et rayonnages, faut-il nécessairement choisir ? Et n'y a-t-il pas quelque présomption à vouloir sédentariser, non les livres mais les textes, par définition nomades ? Existe-t-il un ordonnancement idéal du grand thésaurus livresque de l'humanité ? Pour peu que, à l'instar d'Alberto Manguel, on ait affronté en combat singulier, et toute une vie durant, la nature profonde de la bibliothèque, telles sont bien les insondables questions que soulève, in fine, cet espace prétendument banal - voire, pour certains, parfaitement démodé !
Après Une histoire de la lecture, Alberto Manguel offre donc ici un essai 'contigu', au propos lumineusement complémentaire, d'où il appert que construire une bibliothèque, privée ou publique, n'est rien de moins qu'une mise à l'épreuve d'ordre philosophique dont l'avènement annoncé de la bibliothèque électronique ne saurait réduire la portée.
Voyage au c?ur de nos livres et histoire de leurs demeures, La Bibliothèque, la nuit, en faisant la part belle aux heureuses ténèbres que l'imaginaire de tout lecteur se plaît à hanter, nous rappelle à quel point les livres, réinventant sans fin la 'bibliothèque' qui les accueille, sont seuls maîtres de la lumière dans laquelle ils nous apparaissent - ces livres qui en savent décidément sur nous bien davantage que nous sur eux.
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Tours et détours de la vilaine fille

Tours et détours de la vilaine fille
Vargas Llosa Mario
Ed. Gallimard

Que de tours et de malices chez cette «vilaine fille», toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le «bon garçon». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores «la petite Chilienne» allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.

Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou.
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Dans tes yeux

Dans tes yeux
J. Hyland M.
Ed. Actes Sud

A douze ans, John Egan est déjà presque aussi grand que son père et sa voix a commencé à muer. Mais le plus exceptionnel, selon lui, est le don qu'il possède de reconnaître à coup sûr un mensonge, talent dont il est convaincu qu'il lui vaudra un jour de figurer dans le Guinness Book des Records, son livre de chevet et son seul compagnon dans un monde illisible.

Car à Gorey, petite bourgade rurale du Sud de l'Irlande, où il vit avec ses parents et sa grand-mère, John, objet de la méfiance et des moqueries de ses camarades en raison de sa stature impressionnante et de sa gaucherie, mène une vie solitaire de fils unique que vient illuminer la relation fusionnelle qu'il veut à tout prix entretenir avec sa mère, la seule personne au monde à ne jamais mentir...

Prenant peu à peu conscience des conflits qui hantent la scène familiale, le jeune garçon pose les questions qui dérangent et refuse de se satisfaire des faux-fuyants et des demi-vérités « adultes » qui font office de réponses. De plus en plus exorbitante, son exigence de transparence envenime la situation au point de contraindre la famille à s'exiler à Dublin, ce dont sa mère conçoit un terrible ressentiment. Au douzième étage d'une tour de banlieue sordide, John tente de se construire une nouvelle vie, mais son obsession de la vérité vient à nouveau distiller son dangereux poison et John passe à deux doigts de commettre l'irréparable...

Dépouillée et sans concession, la prose de M. J. Hyland confère à son jeune héros une inquiétante ambivalence. Jouant avec maestria sur la puissance dramatique du non-dit et sur le mystère des gestes inachevés, l'écrivain met en scène l'évolution de la relation entre une mère et un enfant en perte de repères, au seuil de la névrose, qui comprend très vite tout ce qu'on lui cache mais ne détient encore aucun des instruments qui lui permettraient de laisser dans l'ombre les vérités les plus difficiles à entendre.
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Métamorphoses d'un mariage

Métamorphoses d'un mariage
Marai Sandor
Ed. Albin Michel

Roman d'amour, roman de moeurs, fresque sociale, Métamorphoses d'un mariage s'impose comme une oeuvre maîtresse de l'auteur des Braises.

Ilonka, Peter, Judit sont les acteurs d'un même drame. Chacun à leur tour, ils confient «leur» histoire comme on décline un rôle. L'épouse amoureuse et trahie. Le mari cédant à la passion. La domestique ambitieuse qui brise le couple.

En trois récits-confessions qui cernent au plus près la vérité des personnages par un subtil jeu de miroirs, Sándor Márai analyse avec une finesse saisissante sentiments et antagonismes de classe. Mais, au-delà, c'est la fin d'un monde et d'une société - la bourgeoisie hongroise de l'entre-deux-guerres - que dissèque avec lucidité le grand écrivain de la Mitteleuropa.
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