Au lendemain des élections municipales organisées dans la capitale sans nom d'un pays sans nom, la stupeur s'empare du gouvernement: 83% des électeurs ont voté blanc.
Incapables de penser qu'il puisse s'agir d'un rejet démocratique et citoyen de leur politique, les dirigeants soupçonnent une conspiration organisée par un petit groupe de subversifs, voire un complot anarchiste international. Craignant que cette 'peste blanche' ne contamine l'ensemble du pays, le gou-vernement évacue la capitale. L'état de siège est décrété et un commissaire de police chargé d'éliminer les coupables - ou de les inventer. Aussi, lorsqu'une lettre anonyme suggère un lien entre la vague de votes blancs et la femme qui, quelques années auparavant, a été la seule à ne pas succomber à une épidémie de cécité, le bouc émissaire est tout trouvé. La presse se déchaîne. La machine répressive se met en marche. Et, contre toute attente, éveille la conscience du commissaire.
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Underwood Memories rassemble les tout premiers écrits connus de Jack Kerouac. Ces textes, encore inédits en France, témoignent du parcours d'un des auteurs américains les plus importants du siècle et de la naissance du mouvement qu'il incarne : la Beat Generation.
On y suit le jeune Kerouac au lycée, à la fac, puis sur les routes, déjà. Au fil de notes, d'articles, de nouvelles ou d'ébauches de roman, l'auteur en devenir nous livre ses préoccupations, ses aspirations, ses réflexions sur la création et l'écriture, ses premières influences artistiques et littéraires. Précieux témoignage, ce recueil offre une vision unique et intime des années d'apprentissage d'un auteur qui a bouleversé les codes littéraires du XXe siècle.
Tout Kerouac est déjà ici en germe - les thèmes, l'écriture, le rythme - et, à travers ses écrits, c'est la voix naissante de toute une génération qui se fait entendre.
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Si Milos Forman et, avant lui, Peter Shaffer ont présenté dans Amadeus un Salieri empoisonneur « moral » de Mozart, Alexandre Pouchkine, cent cinquante ans plus tôt, s'était emparé de la rumeur concernant un empoisonnement « physique » de Mozart par Salieri et avait écrit une « petite tragédie » où l'envieux Salieri se croyait investi d'une mission : celle de supprimer le génial compositeur qui était en train de réduire tous ses confrères au silence.
Ce texte, pour mineur qu'il soit dans la production de l'écrivain russe (deux courtes scènes), méritait de paraître enfin dans un volume qui lui fût entièrement consacré, les commentaires de Jean-Pierre Pisetta (avant-propos et postface) qui en accompagnent la nouvelle traduction s'efforçant de démêler le vrai du faux dans la thèse de l'empoisonnement ainsi que d'informer le lecteur sur la pièce elle-même et son auteur.
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En ce début du 16ème siècle où se mêlent la fin de l'obscurantisme moyenâgeux et les premiers pas de la Renaissance, deux destins apparemment opposés vont se réunir. Luis Vives, jeune humaniste catholique espagnol et Céleste, jeune sorcière aux origines mystérieuses semblent suivre un chemin que d'autres ont tracé pour eux à leur insu. La vie a voulu qu'ils s'embarquent avec la cour du jeune Charles V dans une épopée maritime pleine d'étrangetés vers l'Espagne, accompagnant un Roi dont la santé se désagrège mystérieusement de semaine en semaine...
Un roman d'aventure envoûtant qui vous entourera d'une aura de grâce et de douceur du début à la fin. Malgré les événements douloureux de la vie des protagonistes, l'auteur semble nous protéger de tout ce mal rôdant par un récit plein de tendresse et de sensualité qui nous révèle les personnalités attachantes de Luis et Céleste. Une aventure pleine de rencontres étonnantes, de révélations surprenantes, de magie, de mystère dont l'incroyable conclusion vous sera habilement cachée jusqu'à la dernière page.
Kate Cooper est une jeune fille de la petite bourgeoisie anglaise. Lorsque sa cousine tombe malade, elle croise à son chevet «le docteur». Celui-ci est marié à une jeune femme, mais il tombe amoureux de Kate qu'il engage comme secrétaire. Cette rencontre décisive orientera leur destin.
Kate abandonne Londres pour Auckland où elle devient tenancière de bordel. Deux autres personnages vont l'approcher : Marie-Claire, une religieuse française, et Spicer, un garçon lourdaud et silencieux. Proche de Kate, Marie-Claire l'aide à surmonter la disparition d'une amie intime, tout en apprenant qu'elle est elle-même gravement malade. Ce trio improbable décide de partir en vacances. Mais ils sont pris en otage par un mystérieux gangster...
Dans une prose régulière, cristalline mais passionnée, O'Sullivan trace les contours d'un monde habité par des personnages que la morale et l'hypocrisie communes ne concernent pas.
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Qu'est devenue Sugar, la jeune prostituée ?
Et William Rackham, le riche parfumeur qui l'avait follement aimée ?
Est-il parvenu à l'oublier ?
Et la petite Sophie, où est-elle ?
Ces questions, nous nous les sommes posées en refermantLa Rose pourpre et le Lys. Avec le vague espoir que l'auteur de ce merveilleux roman « victorien » écrit au XXIe siècle consentirait à lui inventer une suite à la manière de Charles Dickens.
Michel Faber a fait bien mieux : avec ce recueil de nouvelles, il nous propose une sorte de post-scriptum, ouvrant l'éventail des possibles sur le devenir de ses personnages. Écoutons-le...
« Nous sommes en décembre 1872. Une neige duveteuse tombe sur cette partie équivoque de Londres entre Regent Street et Soho... »
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De loin, on croirait bien l'agent 007 attablé devant un 'scotch on the rocks' au bar de l'aéroport international de Houston. Mais, de près, c'est un paisible professeur cubain exilé, portant perruque et talonnettes, qui passe avec un 'expert' texan un marché à haut risque : le kidnapping d'un fameux prix Nobel de littérature colombien, réputé pour son indéfectible dévotion à Fidel. Pour prix de la libération de la légende vivante, le fin stratège entend obtenir du lider máximo le départ de son fils retenu dans l'île.
A l'invraisemblance de l'intrigue répond l'humour subtil de l'auteur qui, sur fond de polar politiquement incorrect, fustige le système d'oppression et de confiscation régnant à Cuba. Les joutes littéraires improbables entre Marqués et son ravisseur, les échanges téléphoniques burlesques avec les autorités militaires cubaines, et le portrait corrosif du vieux dictateur évoquent habilement une réalité autrement plus funeste.
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Mario Conde a quitté la police. Il gagne sa vie en achetant et en vendant des livres anciens, puisque beaucoup de Cubains sont contraints de vendre leurs bibliothèques pour pouvoir manger. Le Conde a toujours suivi ses intuitions et, ce jour d'été 2003, en entrant dans cette extraordinaire bibliothèque oubliée depuis quarante ans, ce ne sont pas des trésors de bibliophilie ou des perspectives financières alléchantes pour lui et ses amis de toujours qu'il va découvrir mais une mystérieuse voix de femme qui l'envoûtera par-delà les années et l'amènera à découvrir les bas-fonds actuels de La Havane ainsi que le passé cruel que cachent les livres. Leonardo Padura nous parle ici de ce qu'est devenue Cuba, des désillusions des gens de sa génération, 'des Martiens' pour les plus jeunes mieux adaptés à l'envahissement du marché en dollars, aux combines et à la débrouille.
Au-delà du roman noir et de l'enquête de Mario Conde, Leonardo Padura écrit un beau roman mélancolique sur la perte des illusions, l'amour des livres, de la culture, et de la poésie si populaire des boléros. On reste longtemps marqué par l'atmosphère de ces brumes cubaines.
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Compter, rendre des comptes, rendre compte - le compte rendu n'est pas le bon. Dans une ville du nord de l'Italie, un narrateur essaie, sans l'aide de l'instrument précieux que serait un compte-pas, de s'orienter dans la pensée, dans la vie, dans sa tête. C'est sa condition pour ne pas mourir.
Que sont ses parents devenus ? Et sa soeur, disparue d'abord, déclarée officiellement morte ensuite ? Et son frère dont il classe les livres et les dossiers épars ? Et comment faire sa valise ? Comment achever un traité conséquent sur le suicide ? Que faire d'un blouson hongrois quand on le sait retiré à un mort ? Enfin, et surtout, comment désormais classer nos papiers ?
Le narrateur ajoute de la rigueur à son cas lorsqu'il tente de formuler un diagnostic de l'humain, et qu'il nourrit d'imaginaire sa façon de s'orienter avec justice dans le labyrinthe de l'économique et du social.
Il ne craint pas que sa lucidité passe pour de la folie.
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Née en 1908, Annemarie Schwarzenbach tourne très tôt le dos aux moeurs policées de la haute société suisse dont elle est issue. Dans l'Europe de l'entre-deux-guerres, cette figure androgyne, fascinante et rebelle, choisit d'afficher son homosexualité, fréquente soirées mondaines et cercles d'intellectuels du Berlin des années 20, découvrant avec les enfants de Thomas Mann l'amour fou, la création littéraire et le recours aux drogues.
Tour à tour écrivain, archéologue, reporter, photographe, cette grande voyageuse parcourt les pays d'Orient dans une quête sans fin et tente par tous les moyens de conquérir l'amour et la reconnaissance que lui refusent les deux femmes de sa vie : Renée, sa mère, et Erika Mann, sa passion de toujours. Mais d'échecs en désillusions, de fuites en abandons, Annemarie ne pourra échapper à son destin tragique.
Melania Mazzucco fait revivre avec grâce un personnage d'exception qui a suscité la passion de tant d'hommes et de femmes tombés sous son charme étrange. Ce magnifique roman puise dans la mémoire de toute une génération et interroge encore aujourd'hui le « beau visage d'ange inconsolable » célébré par Roger Martin du Gard.
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