Robin Robertson, poète anglais, a eu l'idée de recueillir les témoignages de hontes publiques et d'humiliations, diverses et variées, vécues par soixante écrivains anglo-saxons, connus du grand public.
Le lecteur assiste à un cortège de situations burlesques, d'espoirs bafoués, de désirs frustrés, de quiproquos. On y voit Chuck Palahniuk interrompu durant une lecture publique par les commentaires ironiques d'un travesti drogué distribuant des cachets opiacés aux étudiants. On découvre Jonathan Coe rampant à quatre pattes devant le public d'un studio de télévision pour se soustraire au champ des caméras. Julian Barnes raconte une rencontre d'amnésiques entre lui et son éditeur, celui-ci ne se souvenant pas de son nom et lui-même cherchant désespérément le titre de son unique oeuvre publiée à l'époque. Paul Farley décrit son angoisse, lors d'une lecture, à l'idée que le micro puisse capter les couinements et les gémissements de ses intestins malades. Paul Bailey, lors d'un salon du Livre à Bordeaux, relate la brève mais remarquée intervention de Robin Cook.
Les récits des blessures d'amour-propre d'écrivains, teintés d'une savoureuse autodérision, créent une littérature de la disgrâce pleine d'humour et d'humanité.
Robin Robertson vit et travaille à Londres. Il est considéré comme l'un des plus grands poètes anglais.
Présentation de l'éditeur
La nuit d'Halloween, dans une petite bourgade du Connecticut. Cinq adolescents foncent en voiture sur des routes sombres, perdent le contrôle du véhicule qui se fracasse contre un arbre. Un an plus tard, Tim et Kyle, les deux seuls survivants, ne sont plus les mêmes. Kyle n'a jamais récupéré ses facultés motrices et mentales, et Tim ne parvient pas à faire le deuil de ses amis. Obsédé par leur souvenir, il est bien décidé, en cette date anniversaire, à rejoindre ceux avec qui il était lié à la vie à la mort.
Chez Stewart O'Nan, le pays des ténèbres n'est pas celui des morts, mais celui des rescapés rongés par la culpabilité. C'est l'Amérique des fast-foods et des supermarchés, celle qui joue à se faire peur en échange de bonbons, celle qui masque ses fêlures.
Hommage aux grands maîtres du fantastique et de l'épouvante (de Ray Bradbury à Stephen King en passant par la trilogie culte des «Morts vivants» de George Romero), Le Pays des ténèbres mêle pop culture, surnaturel et intimisme. Tour à tour facétieux et sensible, Stewart O'Nan confirme qu'il est l'un des meilleurs chroniqueurs de l'Amérique d'aujourd'hui.
Présentation de l'éditeur
Othmân Bayyoumi est un fonctionnaire assidu et pieux, un serviteur zélé de l'Etat - cet Etat égyptien aussi vieux que le monde, et qu'il considère comme 'le souffle de Dieu sur terre'. Toute sa carrière, du huitième au premier échelon, se déroule sous nos yeux, aride et solitaire, comme s'il s'agissait de la 'voie' que doit parcourir un soufi, station après station, pour accéder à la lumière divine. Mais cette ascension dans la hiérarchie est aussi une descente aux enfers. Othmân lui a sacrifié toutes les joies de l'existence, traitant avec mépris Saïda, son premier amour, puis Saniya et Assila, toutes indignes, selon lui, d'épouser un futur directeur général. Seule lui convenait sa liaison secrète et sordide avec la prostituée Qadriya, qui ne risquait pas de le détourner de son ambition sacrée...
En campant un antihéros à la fois pathétique et vil, Naguib Mahfouz révèle les rouages d'une administration qui se perpétue en marge de l'histoire, insensible aux bouleversements politiques et sociaux qu'a connus l'Egypte depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Présentation de l'éditeur
« Sur la route du retour, Max sentit la terreur l'envahir. La nuit surtout, mais parfois durant la journée, la crainte l'assaillait. C'était une peur tangible, il la sentait tout près de son coeur. Ce n'était pas une maladie (son dernier check-up annuel le lui avait confirmé), c'était la terreur. Il imaginait des catastrophes, surtout seul en voiture alors que sa famille était en plein ciel.
Il pensait à l'avion suspendu au milieu de l'espace. [...] Il pensait à Olivia et aux dizaines de mariages qui avaient échoué autour d'eux : si Olivia le quittait, si elle cessait de l'aimer, si elle tombait malade. Toutes ces redoutables possibilités agressaient la coquille dans laquelle il vivait et mettait son bonheur en péril. Mais il lui semblait découvrir le sens de la vie, le secret du vrai bonheur : il est difficile et terrible d'être béni des dieux. »
Dans une prose minimaliste, Laurie Colwin décrit le quotidien des New-Yorkais branchés lorsqu'un petit grain de sable vient faire légèrement grincer la mécanique. Entre un mari esseulé découvrant en l'absence de sa femme la magie de la télévision, des gâteaux surgelés et des petites secrétaires, ou un petit ami anxieux donnant à tous les objets le nom de celui qu'il prend pour l'amant de celle qu'il aime, Laurie Colwin jette un regard ironique et subtil sur les relations humaines.
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Dans un hôpital de Trieste, jour après jour, un vieil homme se confie à son psychiatre, et tente de recoudre les morceaux de sa vie. Ou plutôt de ses vies. Peut-être ne parle-t-il qu'à lui-même ? Souvent il ne reconnaît pas sa voix, ses voix. Officiellement, il est Salvatore Cippico, né en 1910, ancien militant communiste, qui, avec deux mille camarades de Monfalcone, est parti bâtir le socialisme en Yougoslavie et a été jeté par Tito dans le bagne de Goli Otok, puis a émigré en Australie. Intimement, il se prend pour le clone de Jorgen Jorgensen, aventurier danois du XIXe siècle, corsaire-écrivain, éphémère roi d'Islande, puis déporté en Tasmanie. Mythiquement, il réincarne Jason lancé dans une conquête ambiguë, dans une errance inquiète. Il a - ils ont - vécu les grands événements et bouleversements de deux siècles ; et aimé et abandonné toutes ces femmes qui sont toujours la même, impuissante salvatrice sacrifiée au cynisme des chefs, à l'implacable logique des faits.
Dans ce mémorial picaresque, la voix qui parle est celle de l'éternel rebelle, du mutin, de l'hérétique. Il n'y a pas pour eux de terre promise. L'Histoire - la mort - tire à l'aveugle sur ceux que les dieux dédaignent ; les puissants imposent le silence sur les mensonges, les injustices, les massacres ; et la mer oublieuse ensevelit les témoins, ne rejetant sur le rivage que quelques figures de proue rongées, au regard encore tourné vers d'indicibles catastrophes.
À travers un kaléidoscope effréné de lieux, de situations, de symboles, de coïncidences et de reflets - de Waterloo à Dachau, de la guerre d'Espagne au génocide des Tasmaniens, de Trieste à Reykjavik, d'île en île, d'un bagne à l'autre, de toison d'or en drapeau rouge, de faillite des idéologies en dérive des individus - Claudio Magris nous plonge dans un fascinant roman total, dans une réflexion lyrique et généreuse sur notre temps. Confession d'un tragique désenchantement en même temps que témoignage de fidélité, le récit plonge dans le tourbillon des métaphores et le vertige des choses.
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Au lendemain des élections municipales organisées dans la capitale sans nom d'un pays sans nom, la stupeur s'empare du gouvernement: 83% des électeurs ont voté blanc.
Incapables de penser qu'il puisse s'agir d'un rejet démocratique et citoyen de leur politique, les dirigeants soupçonnent une conspiration organisée par un petit groupe de subversifs, voire un complot anarchiste international. Craignant que cette 'peste blanche' ne contamine l'ensemble du pays, le gou-vernement évacue la capitale. L'état de siège est décrété et un commissaire de police chargé d'éliminer les coupables - ou de les inventer. Aussi, lorsqu'une lettre anonyme suggère un lien entre la vague de votes blancs et la femme qui, quelques années auparavant, a été la seule à ne pas succomber à une épidémie de cécité, le bouc émissaire est tout trouvé. La presse se déchaîne. La machine répressive se met en marche. Et, contre toute attente, éveille la conscience du commissaire.
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Underwood Memories rassemble les tout premiers écrits connus de Jack Kerouac. Ces textes, encore inédits en France, témoignent du parcours d'un des auteurs américains les plus importants du siècle et de la naissance du mouvement qu'il incarne : la Beat Generation.
On y suit le jeune Kerouac au lycée, à la fac, puis sur les routes, déjà. Au fil de notes, d'articles, de nouvelles ou d'ébauches de roman, l'auteur en devenir nous livre ses préoccupations, ses aspirations, ses réflexions sur la création et l'écriture, ses premières influences artistiques et littéraires. Précieux témoignage, ce recueil offre une vision unique et intime des années d'apprentissage d'un auteur qui a bouleversé les codes littéraires du XXe siècle.
Tout Kerouac est déjà ici en germe - les thèmes, l'écriture, le rythme - et, à travers ses écrits, c'est la voix naissante de toute une génération qui se fait entendre.
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Si Milos Forman et, avant lui, Peter Shaffer ont présenté dans Amadeus un Salieri empoisonneur « moral » de Mozart, Alexandre Pouchkine, cent cinquante ans plus tôt, s'était emparé de la rumeur concernant un empoisonnement « physique » de Mozart par Salieri et avait écrit une « petite tragédie » où l'envieux Salieri se croyait investi d'une mission : celle de supprimer le génial compositeur qui était en train de réduire tous ses confrères au silence.
Ce texte, pour mineur qu'il soit dans la production de l'écrivain russe (deux courtes scènes), méritait de paraître enfin dans un volume qui lui fût entièrement consacré, les commentaires de Jean-Pierre Pisetta (avant-propos et postface) qui en accompagnent la nouvelle traduction s'efforçant de démêler le vrai du faux dans la thèse de l'empoisonnement ainsi que d'informer le lecteur sur la pièce elle-même et son auteur.
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En ce début du 16ème siècle où se mêlent la fin de l'obscurantisme moyenâgeux et les premiers pas de la Renaissance, deux destins apparemment opposés vont se réunir. Luis Vives, jeune humaniste catholique espagnol et Céleste, jeune sorcière aux origines mystérieuses semblent suivre un chemin que d'autres ont tracé pour eux à leur insu. La vie a voulu qu'ils s'embarquent avec la cour du jeune Charles V dans une épopée maritime pleine d'étrangetés vers l'Espagne, accompagnant un Roi dont la santé se désagrège mystérieusement de semaine en semaine...
Un roman d'aventure envoûtant qui vous entourera d'une aura de grâce et de douceur du début à la fin. Malgré les événements douloureux de la vie des protagonistes, l'auteur semble nous protéger de tout ce mal rôdant par un récit plein de tendresse et de sensualité qui nous révèle les personnalités attachantes de Luis et Céleste. Une aventure pleine de rencontres étonnantes, de révélations surprenantes, de magie, de mystère dont l'incroyable conclusion vous sera habilement cachée jusqu'à la dernière page.
Kate Cooper est une jeune fille de la petite bourgeoisie anglaise. Lorsque sa cousine tombe malade, elle croise à son chevet «le docteur». Celui-ci est marié à une jeune femme, mais il tombe amoureux de Kate qu'il engage comme secrétaire. Cette rencontre décisive orientera leur destin.
Kate abandonne Londres pour Auckland où elle devient tenancière de bordel. Deux autres personnages vont l'approcher : Marie-Claire, une religieuse française, et Spicer, un garçon lourdaud et silencieux. Proche de Kate, Marie-Claire l'aide à surmonter la disparition d'une amie intime, tout en apprenant qu'elle est elle-même gravement malade. Ce trio improbable décide de partir en vacances. Mais ils sont pris en otage par un mystérieux gangster...
Dans une prose régulière, cristalline mais passionnée, O'Sullivan trace les contours d'un monde habité par des personnages que la morale et l'hypocrisie communes ne concernent pas.
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