Appuyé sur une série de recherches relevant pour une grande partie de la psychologie sociale, et ouvrage a pour objectif fondamental de déterminer les conditions psychosociales d'un rapport aux identités susceptible de nourrir une confiance dans la possibilité de vivre ou de revivre dynamiquement ensemble dans un monde commun.
Contrairement à la thèse selon laquelle cette confiance est d'autant plus forte que nous parvenons à mettre entre parenthèses toutes ces appartenances particulières censées nous séparer les uns des autres, l'auteur démontre avec rigueur qu'un certain type d'usage de nos identités sociales est nécessaire pour que s'instaure une véritable démocratisation de la vie sociale-historique.
L'enjeu, ici, est d'établir que nos différentes appartenances, loin d'empêcher une solidarité générale entre individus, sont au contraire nécessaires à sa construction. Une société d'individus indifférenciés ne pourrait ainsi se construire que sur le modèle sécuritaire de l'ordre. Seule la constitution de nos appartenances en «identités intermédiaires» peut générer un engagement autour d'enjeux de solidarité.
En ouvrant un champ de recherche inédit entre psychologie sociale et philosophie sociale, ce livre entend ainsi proposer une réflexion originale sur la productivité démocratique d'une certaine forme de mobilisation de nos identités.
Présentation de l'éditeur
Synthèse sur les enjeux et l'histoire du féminisme
Cet ouvrage collectif, riche des contributions de 27 auteurs de toutes nationalités, met en lumière l'importance capitale du féminisme pour l'histoire sociale, politique et culturelle du XXe siècle.
Phénomène majeur du siècle dernier, le féminisme est souvent accusé de ne pas résoudre les nouveaux conflits de sexes qu'il aurait lui-même engendrés. Moteur de changement et d'évolution des mentalités, le féminisme et ses débats sont aujourd'hui présents aux quatre coins de la planète. Son actualité reste d'autant plus brûlante que des millions de femmes dans le monde sont dépourvues de tous les droits. Les combats féministes, comme la lutte pour le droit de vote, la dépénalisation de l'avortement, le droit à l'éducation et au travail y sont retracés, ainsi que sont évoquées certains trajectoires féministes hors occident.
Un livre éclairant sur la formidable dynamique impulsée par les mouvements de femmes depuis le XXème siècle.
Pour compléter votre information sur le sujet, voici récemment parus :
Droit de cité pour les femmes, Christine Bulot & Dominique Poggi, Editions de l'Atelier/Les savoirs de la ville, (18 euros)
Les féministes, j'ai rien contre. Nos désirs font désordre, Poupette Choque & Claudine Drion, Editions Luc Pire (15 euros)
Voir aussi sur notre site :
Les ambivalences de l'émancipation féminine
Intellectuelles. Du genre en histoire des intellectuels
Je n'oublierai jamais le moment où mon éditeur allemand me demanda, pendant mon passage à la foire de Francfort en octobre 2004 : «Tu sais que Derrida est mort ?» Je ne le savais pas. J'eus l'impression de voir un rideau tomber devant moi. Le bruit du hall où se déroule la foire était d'un seul coup passé dans un autre monde. J'étais seul avec le nom du défunt, seul avec un appel à la fidélité, seul avec la sensation que le monde était subitement devenu plus lourd et plus injuste, seul avec le sentiment de gratitude pour ce que cet homme nous avait démontré. De quoi s'agissait-il au bout du compte ? Peut-être du fait qu'il est encore possible d'admirer sans redevenir un enfant.
Présentation de l'éditeur
L'angle d'attaque sous laquelle la question des 'intellectuelles' est abordée est celle du 'genre' en histoire. Il ne s'agit donc pas d'une 'histoire des intellectuelles' à proprement parler.
L'ouvrage s'articule autour de trois problématiques : 1) la chronologie à partir de laquelle se définit l'acte de naissance des intellectuels 2) les relations entre les identités intellectuelles et leurs représentations, en particulier celles des femmes écrivains 3) la spécificité de leur engagement politique et social, les liens idéologiques de leur action avec le féminisme, le pacifisme ou le socialisme.
Ce livre pluridisciplinaire se veut aussi lieu de controverse, point de rencontre entre postures scientifiques et militantes.
Ce livre est basé sur le fameux débat qui opposa en 1971 Noam Chomsky et Michel Foucault sur la question de la « nature humaine ». La conversation entre le linguiste et le philosophe y est intégralement reproduite. On y découvre un abîme entre les conceptions des deux hommes, pourtant tous deux qualifiés d'« anarchistes ».
Dès le début de l'entretien, Foucault flirte, de son propre aveu, avec Nietzsche. Il y définit le concept de justice comme instrument du pouvoir, alors que Chomsky affirme que la justice a une vraie assise, absolue, qui trouve sa source dans les qualités humaines fondamentales. S'ensuit le fil rouge du débat : la nature humaine a-t-elle une base essentiellement innée ou s'acquiert-elle entièrement socialement ?
Ce débat met en évidence les concepts clefs de toute conception générale du monde et permet de contrer les faiblesses philosophiques de notre temps.
L'entretien entre Chomsky et Foucault est prolongé par deux textes de Chomsky sur les liens entre langage, pensée et nature. Ils contribuent à éclairer l'apport théorique d'un des penseurs majeurs de notre temps.
Présentation de l'éditeur