L'envie. Une histoire du mal

L'envie. Une histoire du mal
Schoeck Helmut
Ed. Belles lettres

Une des principales passions humaines. Un des moteurs de nos actions. Et qui pourtant n'avait jamais fait l'objet d'une étude complète : le livre d'Helmut Schoeck nous propose la première analyse exhaustive de l'envie à travers les temps et selon tous ses modes.
Des sociétés traditionnelles aux sociétés modernes, des mythes à l'économie, voici une extraordinaire 'coupe' de l'histoire de l'humanité vue à travers ce sentiment essentiel et les comportements qu'il engendre. Le crime peut-il être inspiré par l'envie ? La politique peut-elle apaiser l'envie ? Quels sont les rapports entre l'envie et l'esprit de compétition ? C'est à des questions éternelles aussi bien qu'aux plus contemporaines que répond ce livre.
Présentation de l'éditeur

Dictionnaire du corps

Dictionnaire du corps
Marzano (dir.) Michela
Ed. PUF

. « Notre corps est l'une des évidences de notre existence .. c'est dans et avec notre corps que nous sommes nés, que nous vivons, que nous mourons ; c'est dans et avec notre corps que nous construisons nos relations avec autrui... Notre corps est un 'objet' mais cela n'implique pas nécessairement qu'on le considère comme un objet parmi d'autres, sauf à envisager, au moins mentalement, la possibilité de s'affranchir de lui. Mail peut-on réellement mettre le corps à distance ? »

. Aujourd'hui, le « culte du corps» est omniprésent. Mais qu'est-ce exactement que le corps? Que représente-t-il ? Peut-on lui vouer un culte? L'originalité de ce dictionnaire est de rassembler les langages différents de cet objet complexe, de leur donner une cohérence, de permettre aux lecteurs de tracer eux-mêmes un chemin de connaissance pour apprendre à regarder le corps et ses différentes facettes, s'interroger sur les frontières entre soi et les autres, sur l'ambiguïté entre l'être et le paraître, le visible et l'invisible, porter un regard d'ensemble sur des pratiques et des techniques du corps, comprendre ce que signifie parler du corps virtuel, du corps étranger ou du corps nomade, se poser des questions sur la sexualité, le narcissisme, la jouissance, la violence, la santé physique et psychique, la dégénérescence, la mort...

. Plus de 190 auteurs ont rédigé environ 300 entrées (notions et concepts clefs, réflexions engagées, articles sur des penseurs et artistes), toutes accompagnées de renvois et d'une bibliographie. Deux index complètent cette entreprise unique en son genre, guide précieux pour nous aider à découvrir « le sens et la valeur de l'être-au-monde charnel de chaque individu ».
Présentation de l'éditeur

Le réenchantement du monde. Une éthique pour notre temps

Le réenchantement du monde. Une éthique pour notre temps
Maffesoli Michel
Ed. Table ronde

Quand on observe tous les phénomènes de violence dont l'actualité n'est pas avare, quand on voit les valeurs sociales traditionnelles perdre de leur force, ou les diverses autorités politiques, intellectuelles, journalistiques être tournées en dérision, on peut se poser la question : existe-t-il encore une morale, universelle, applicable à tous, ou de multiples éthiques propres à des groupes donnés ? Il est bien connu que c'est lorsque quelque chose n'a plus de réalité qu'on en parle beaucoup. C'est ainsi que la Morale représente peut-être un monde qui n'est plus. Et c'est pour cela que de divers côtés, journalistes, hommes politiques entonnent, jusqu'à plus soif, des incantations en son nom. Mais comme il faut bien vivre ensemble, on voit se développer des éthiques particulières. Celles-ci traduisent ce 'sentiment d'appartenance' propre aux tribus postmodernes. A partir d'exemples concrets, ce livre s'emploie à analyser le glissement d'une Morale sclérosée vers des éthiques en gestation. Celles d'un 'réenchantement du monde' que l'auteur a été le premier à annoncer, il y a quelques années, et qu'il systématise ici.
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Les forces imaginantes du droit, vol. 3. La refondation des pouvoirs

Les forces imaginantes du droit, vol. 3. La refondation des pouvoirs
Delmas-Marty Mireille
Ed. Seuil/La couleur des idées

Rejet du Traité constitutionnel européen, tentatives avortées de réforme à l'ONU, difficultés à l'OMC: l'organisation des pouvoirs est en crise. À l'heure de la mondialisation, l'État-nation souverain n'est plus la source de tout pouvoir, mais il n'est pas destiné à disparaître et la montée en puissance des juges accompagne la fragmentation des pouvoirs législatif et exécutif. Pour esquisser les contours d'une future gouvernance globale, il faut donc repenser l'articulation entre compétences nationales et internationales.
L'ordre mondial ne se limitera cependant pas aux institutions politiques et juridiques traditionnelles. La refondation passe aussi par un rééquilibrage entre acteurs économiques (les entreprises) et acteurs civiques (organisations non gouvernementales), sans négliger l'importance, au croisement des savoirs, d'une mondialisation des acteurs scientifiques - savants et experts: elle appelle une démocratisation que le développement de l'Internet laisse espérer sans la garantir.
Réinstituer les pouvoirs suppose donc un dialogue avec les vouloirs et les savoirs. C'est à cette condition que pourrait être inventé un état de droit à l'échelle planétaire.
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Echolalies. Essai sur l'oubli des langues

Echolalies. Essai sur l'oubli des langues
Heller-Roazen Daniel
Ed. Seuil/La librairie du XXIe siècle

Répétition automatique de mots prononcés par autrui: c'est ainsi que les scientifiques ont défini, depuis le dix-neuvième siècle, le phénomène exceptionnel que l'on nomme écholalie, dont l'étude relève, dit-on, de la psychologie.
Sans se borner à cette acception médicale, Daniel Heller-Roazen donne à l'écholalie un sens inédit, qui la mène jusqu'à ce seuil où elle se confond avec le concept même de langage. Dans de courts chapitres, qui tiennent à la fois de la fable et de l'essai, une seule thèse s'énonce: chaque langue est l'écho d'une autre, dont elle ne cesse de porter témoignage. Plus radicalement, chaque langue est l'écho de ce babil enfantin dont l'effacement a permis la parole.
La démonstration se fait ici à l'aide de textes divers: y participent tour à tour la mythologie, la psychanalyse, la théologie, la littérature et la linguistique. D'Ovide et de Dante à Edgar Allan Poe et à Elias Canetti, des idiomes sacrés du judaïsme et de l'islam aux dialectes en voie de disparition, de la langue maternelle des poètes aux parlers rêvés des savants, les vingt-et-une « écholalies » qui composent cet ouvrage tracent un parcours singulier.
Un livre qui invite à réfléchir sur la nature de cet animal oublieux qu'est l'homme, dont les langues lui sont continûment dérobées par le temps.
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Fenêtre sur le chaos

Fenêtre sur le chaos
Castoriadis Cornelius
Ed. Seuil/La couleur des idées

Bien avant que ne s'ouvre le débat sur la « crise de l'art contemporain », Castoriadis avait posé avec une acuité particulière la quesTion du sens et de l'avenir de la création artistique. Son diagnostic était sombre. L'effondrement de cette création au présent obère également le passé et l'avenir. Le passé, car « là où il n'y a pas de présent, il n'y a pas davantage de passé »; l'avenir, car « mémoire vivante du passé et projet d'un avenir valorisé disparaissent ensemble ». Rien, dans ce dernier quart de siècle, n'est malheureusement venu infirmer ce diagnostic. Plusieurs textes inclus dans ce recueil (sur la musique, sur la fonction de la critique, sur l'art comme « fenêtre sur le chaos ») prolongent les réflexions de l'auteur sur les rapports entre la création culturelle, la sociéré démocratique et l'énigme de l'?uvre d'art.
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Chemin faisant. Connaître la Chine, relancer la philosophie

Chemin faisant. Connaître la Chine, relancer la philosophie
Jullien François
Ed. Seuil/Réplique à ***

 

La Chine est ailleurs, est-elle 'autre' ?

Cet ailleurs de la Chine se constate dans la langue comme dans l'Histoire. Quant à l'altérité, elle est à construire patiemment en nouant le dialogue entre deux civilisations, la chinoise et l'européenne, qui se sont développées si longtemps sans contact entre elles.

C'est à ce travail que se livre François Jullien, essai après essai, ou chemin faisant, sans postuler d'altérité ni d'identité de principe. A la fois pour fournir des concepts à la connaissance de la Chine et relancer la philosophie en l'interrogeant du dehors chinois.

A l'occasion de cette Réplique, François Jullien récapitule le chemin parcouru, ou sa 'méthode', et les résultats acquis. Il montre du même coup comment, à partir du dévisagement réciproque des cultures, ouvrir la voie d'un auto-réfléchissement de l'humain qui nous délivre de l'humanisme mou et de sa pensée faible.
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William James. Empirisme et pragmatisme

William James. Empirisme et pragmatisme
Lapoujade David
Ed. Empêcheurs de penser en rond

William James (1842-1910) est l'une des principales figures du pragmatisme américain, selon lequel toute distinction théorique doit conduire à une différence pratique. On sait moins que James a développé sous le nom d''empirisme radical' une philosophie originale dont le projet général consiste à libérer les expériences de toute forme de pensée préexistante. Sa conception pragmatique de la vérité - 'est vrai ce qui réussit' - est devenue célèbre, mais parce qu'on y a vu la maxime de l'homme d'affaires américain et la philosophie du capitalisme sauvage. En réalité, il s'agit de concevoir les expériences comme autant de processus d'expérimentation, comme autant d'actes de confiance. Peut-être la question de la vérité rejoint-elle finalement celle de la confiance ? Quels accords passer avec nos connaissances (épitémologie), avec les autres (sociologie) et avec nous-mêmes (éthique) pour favoriser cette confiance et libérer en nous la création de nouvelles vérités ? Telle devient alors la question centrale du pragmatisme de James.
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Philosophie de l'expérience. Un univers pluraliste

Philosophie de l'expérience. Un univers pluraliste
James William
Ed. Empêcheurs de penser en rond

'Je me fatigue et je vous fatique, je le sais, en cherchant vainement à décrire par des concepts et des mots ce qui, selon moi, excède en même temps toute conceptualisation ou verbalisation. Tant que l'on continue de parler, l'intellectualisme demeure sans conteste maître du terrain. On ne peut revenir à la vie en parlant. C'est un acte ; pour vous faire revenir à la vie, je dois vous rendre sourds à la parole ou à l'importance de la parole, en vous montrant, comme Bergson le fait, que les concepts au moyen desquels ous nous exprimons sont élaborés en vue de la pratique, et non du discernement.'
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Le sujet qui fâche

Le sujet qui fâche
Zizek Slovoj
Ed. Flammarion

Un spectre hante les intellectuels occidentaux, le sujet cartésien, prétendument dominateur, exploiteur de la nature et aveugle aux particularismes. Ils ont beau se livrer officiellement une lutte à mort, tous sont unis en une Sainte-Alliance destinée à exorciser ce spectre : l'obscurantiste New Age et le déconstructionniste postmoderne ; le théoricien habermassien de la communication et le partisan heideggérien d'une pensée de l'Etre ; le scientifique cognitiviste et l'écologiste intégriste ; le (post)marxiste critique et la féministe.
Le sujet qui fâche s'engage au contraire à réaffirmer le sujet cartésien, à démontrer que l'attitude productiviste moderne ne constitue pas la réalisation de son potentiel profond. Il ne propose pas un retour au cogito dans la forme sous laquelle cette notion a dominé la pensée moderne (le sujet pensant transparent à lui-même), mais tente de mettre en lumière son envers oublié, le noyau non reconnu du cogito, toujours en excès, très loin d'une image pacifiante du Soi.
Slavoj Zizek entreprend une confrontation détaillée avec la tradition de l'idéalisme allemand, Heidegger, Kant, Hegel ; puis avec les quatre philosophes actuels qui, d'une manière ou d'une autre, ont pris Althusser pour point de départ avant de développer leur propre théorie de la subjectivité politique : Laclau, Balibar, Rancière et Badiou. Enfin, il analyse le glissement 'déconstructionniste' de la problématique du sujet vers celle de la multiplicité des positions subjectives et des modes de subjectivation, en discutant notamment la théorie de la formation du genre avec Judith Butler.
Mais la portée de ce livre n'est pas seulement philosophique. Il s'agit d'une intervention politique engagée, qui traite la question de notre époque : comment reformuler un projet politique anticapitaliste de gauche à l'époque où dominent le capitalisme mondialisé et son complément idéologique, le multiculturalisme libéral-démocrate ?
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