Recueil de trois récits évoquant l'enfance de l'auteur en Iran, la guerre, l'exil et l'apprentissage du français, entre autres. Il s'interroge également sur son identité et la découverte de sa sexualité.
Et à un moment donné, un acteur eut un trou et le souffleur souffla : « La destruction va leur courir sur les talons. » Et quand il souffla, cette phrase ne voulut rien dire, « la destruction va leur courir sur les talons ». Ce n'était même pas une phrase, rien qu'une série de sons collés les uns aux autres. C'était un long mot susurré. « La destruction va leur courir sur les talons. » Mais lorsque l'acteur qui jouait le roi Henri prit la parole, « la destruction va leur courir sur les talons », alors cette phrase voulut dire quelque chose, « la destruction va leur courir sur les talons ». Quand cela est arrivé, j'ai senti le plateau brûler sous le bout de mes doigts.
Dans les trois pièces de ce recueil, Hanokh Levin crée une forme de tragédie moderne qui traduit sa vision du monde sans l'inscrire dans une réalité précise, tout en laissant une grande place à l'interprétation.
Pur présent se compose de trois tragédies (qui ne finissent pas forcément mal) : La prison, L'argent et Le masque. Le même personnage traverse les trois textes, un Étéocle assoiffé de transcendance et condamné par la brutalité de son temps. D'abord jeune, à la tête d'un trafic de drogue ; puis, dix ans plus tard, à sa sortie de prison. Et enfin, assistant d'un architecte qui doit réaliser un monument pour commémorer une attaque terroriste.
Après avoir examiné la manière dont s'articulent texte et geste de mise en scène (Qu'est-ce que la dramaturgie ?, 2010), Joseph Danan s'est posé la question de l'évolution de la scène théâtrale vers la performance comme art du présent (Entre théâtre et performance : la question du texte, 2013). Dans ce nouvel essai critique, spectacle après spectacle, l'auteur poursuit sa réflexion, analyse les processus de création et l'écriture d'artistes majeurs de la scène contemporaine pour dresser un bilan des mutations du texte dramatique. S'il a été transformé par la scène au cours des dernières décennies, le texte cristallise aujourd'hui les tensions d'un monde théâtral en quête de sa place : présence ou absence ? (présentation de l'éditeur)
Jocaste, Claire Lacombe, Berty Albrecht. Ce volume réunit trois pièces de Michèle Fabien, qui ont en commun de faire parler des femmes passées sous silence. Jocaste traverse 2500 ans de déni pour s'approprier son nom et son désir. Claire Lacombe, puis Berty Albrecht, surgissent des limbes de l'Histoire pour poser la question de l'avenir.
Dans ce théâtre de parole, Michèle Fabien interroge la place de la femme dans une Histoire qui reste à faire. Il ne s'agit pas de documenter le passé ou de rejouer ce qui n'a pas eu lieu, mais d'ouvrir un espace où la pensée se met en mouvement, s'incarne, se partage. C'est à leur propre représentation que les personnages de Michèle Fabien travaillent. Elles questionnent leur présence, leur action, et fabriquent la trace qu'elles laisseront d'elles. (présentation de l'éditeur)
Cet ouvrage est né d’un coup de cœur de l’auteure pour le spectacle Kontakthof de la chorégraphe allemande Pina Bausch.
Il s'agit ici d'un essai qui porte sur les trois versions successives de la pièce. En effet, le spectacle fut d'abord créé en 1978 avec les danseurs de la compagnie du Tanztheater de Wuppertal. Pina Bausch décide ensuite de le reprendre en 2000 avec des seniors de « 65 ans et plus », et enfin en 2008 avec des adolescents.
En quoi l’univers artistique de Pina Bausch est-il novateur ? Comment construit-elle l’esthétique de son Tanztheater ? Comment les relations humaines sont-elles représentées dans Kontakthof ?
L'essai de Béatrice Wegnez nous fait entrer dans l’atelier de la chorégraphe, suivre les répétitions et les représentations des trois versions du spectacle, notamment par le biais d’interviews de certains danseurs et collaborateurs de la compagnie.
Cet ouvrage, désireux d’être accessible aux amateurs de théâtre et de danse, avertis ou non, n'a de finalité que de transmettre le goût pour l’univers fascinant de Pina Bausch, parmi les chorégraphes essentiels du xxe siècle. (présentation de l'éditeur)
Si l'Histoire a accueilli dans son rang la révolution de Mai 68, celle du mois de juillet, qui traversa le Festival d'Avignon semble avoir été reléguée à sa marge. Pourtant, la XXIIe édition du festival, sous la direction de Jean Vilar, déchaîna les passions avec la même intensité que celles qui habitaient et agitaient les acteurs des contestations printanières ayant ébranlé le pays jusqu'à la dissolution de l'Assemblée. Se rejouait à Avignon la révolution alos étouffée par Charles de Gaulle, et le festival devint ainsin le théâtre de tensions entre les ennemis du "supermarché de la culture" et les défenseurs d'une conception vilarienne du théâtre populaire. Le Living Theatre, invité à présenter trois pièces - dont la création de Paradise Now - cristallisa beaucoup de ces tensions de par ses prises de position.
La première pièce met en scène la jeune Lou en compagnie de ses amis et camarades, lors d’une journée au collège. La seconde évoque la vie de Lou et de sa soeur, Gala, entre collège et maison familiale, lors d’une fin de semaine.
B. Traven, troisième volet de la « trilogie fantôme » de Frédéric Sonntag, achève le cycle commencé avec George Kaplan et Benjamin Walter.
B. Traven fut un écrivain aussi célèbre que mystérieux, qui aura organisé toute sa vie sa disparition à grands coups de pseudonymes et de fausses identités.