Colette

Colette
Collectif
Ed. Cahiers de l'Herne

Ce numéro revisite quelques-uns des grands thèmes de l'oeuvre de Colette et s'interroge sur la radicalité dont elle faisait parfois preuve dans ses choix, comme lorsqu'elle figurait les genres masculin et féminin dans ses récits. Son oeuvre fut bâtie à l'écart des mouvements littéraires et idéologiques du début du XXe siècle, au point qu'elle ne fut pas reconnue pour sa singularité.

Réunit :

«J'eus toujours la passion de regarder et d'écouter les acteurs»

Connaissance des parfums

Conférences inédites :

«L'Envers du Music-hall»

«Les bêtes et nous»

«Causerie sur L'École des femmes»

Paris au pied de la lettre. Un guide littéraire

Paris au pied de la lettre. Un guide littéraire
Collectif
Ed. Inculte

À chaque carrefour, chaque détour de ruelle, chaque ombre portée d'un lampadaire, Paris respire du souffle de ses grands écrivains. Flaubert, Lautréamont, Perec, Fargue, Hemingway, Proust ou Villon parcourent les rues de Paris au sein de cette anthologie où se croisent classiques, modernes et romanciers contemporains. Présenté sous la forme d'un guide touristique, ce Paris au pied de la lettre est un voyage dans une ville inépuisable. On y apprendra comment «rencontrer l'autochtone», s'orienter et se désorienter dans le dédale des passages parisiens, occuper ses dimanches, éviter dangers et désagréments, vivre les nuits d'ivresse et les matins blêmes de cette ville qui «ne finit jamais».

La grandeur. Saint-Simon

La grandeur. Saint-Simon
Delacomptée Jean-Michel
Ed. Gallimard

Saint-Simon vivait entouré de tableaux. Ils peuplaient par dizaines les murs de son château, portraits de famille, portraits de Louis XIII encadrés dans les boiseries, fixés au-dessus des glaces, peints sur toile, peints sur bois, en estampes, buste de Louis XIII sur un piédestal, la tête en cire ceinte d'une couronne en cuivre, portraits de Mme de Saint-Simon, de Rancé, du duc d'Orléans, du cardinal de Fleury, du cardinal de Noailles, du cardinal Dubois devant la chaise percée, et, dans une chambre au premier étage ayant vue sur le parc, du feu duc de Saint-Simon et de la feue duchesse, sans autres précisions, le duc Claude et Charlotte la mère, ou Diane sa première épouse.

Saint-Simon n'apparaît jamais, aucun tableau de lui.

J.-M. D.

Anthologie de la subversion carabinée

Anthologie de la subversion carabinée
Anthologie
Ed. Age d'homme

Les points d'orgue de la subversion bel et bien carabinée puisque nous avons affaire ici à la première association de gros calibre de textes résolument malfaiteurs. A travers toutes les formes rocambolesques de subversion : appel au meurtre, grève orgiaque, tour pendable, etc. A travers tous les genres littéraires : libelle, reportage, poème satirique, dessin pamphlétaire, tract, mots croisés, lettre d'insultes, etc. A travers toutes les écoles du crime donquichottesque : des émeutiers galope-les-cotillons de l'Antiquité aux chaos-spontex de 68 et d'après, en passant par les iconoclastes du Moyen Age, les ' emporte-pièce ' de 1789, les ' amazones-crapule ' de la Commune... A travers tous les catalogues d'auteurs dépassant les bornes : d'Allais et Fourier à Stirner et Wilde, de Darien et Forton à Leroux et Swift, de poètes-assassins ayant prémédité de ' mettre le terme au maître ' à des fauteurs de troubles plutôt inattendus : Balzac, Claudel, Mérimée... Une nouvelle édition de la Bible de l'anarchisme, depuis longtemps épuisée.

Les soirées de Paris. Revue littéraire et artistique dirigée par Guillaume Apollinaire. Fac simile

Les soirées de Paris. Revue littéraire et artistique dirigée par Guillaume Apollinaire. Fac simile
Revue
Ed. Edite

Fondée en février 1912 et dirigée par Guillaume Apollinaire, la revue littéraire et artistique Les Soirées de Paris ne tarde pas à prendre un caractère fondateur en devenant rapidement un creuset des avant-gardes historiques, un espace de dialogue entre futurisme d'avant-guerre et surréalisme à venir.

Cet ouvrage -fac-similé de l'ensemble des numéros de la revue 1913 à 1914- constitue une source unique de documents d'époque. Au carrefour des arts et de l'Histoire -puisque poètes, musiciens, peintres et critiques se croisent dans ses pages- la revue des Soirées de Paris compte ainsi de bien prestigieux contributeurs parmi lesquels, outre Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, Blaise Cendrars, Roch Grey, Max Jacob, Pablo Picasso, Henri Matisse, le douanier Rousseau, Francis Picabia, Georges Braque, Fernand Léger, Maurice deVlaminck, Ambroise Vollard, Rouault... et tant d'autres.

Figures Balzac. Trente-six portraits de La Comédie humaine vue par trente-six artistes

Figures Balzac. Trente-six portraits de La Comédie humaine vue par trente-six artistes
Collectif
Ed. Chemin de fer

Figures propose une anthologie de portraits de personnages des romans d’Honoré de Balzac, interprétés par des plasticiens contemporains. figures en premier lieu comme les visages, qui sont au cœur de ce projet, figures aussi comme le questionnement sur la représentation de l’humain, mais aussi figures comme le format double figure 24/19 cm, celui du livre.

Dans un monde où la profusion d’images, de textes, d’informations ne permet plus de prendre le temps, figures invite à s’arrêter sur ce qui, dans le roman, n’est pas de l’ordre du temps du récit, mais de la pause descriptive ; et l’on sait à quel point ces pauses sont d’importance chez Balzac, tant du point de vue du lyrisme que de celui de l’interruption qu’elles suscitent dans l’intrigue romanesque. Mais figures invite également, à travers la représentation plastique de la description, à s’arrêter sur les images, quand celles-ci, dans le monde d’aujourd’hui, défilent sans arrêt.

figures est également une tentative de réponse au défi implicite que lance Balzac aux artistes. La plupart des descriptions physiques dans les romans balzaciens font référence à des artistes passés, sous-entendant que le portrait est inséparable de la représentation plastique, sans laquelle il n’existe pas. A contrario cependant, Balzac affirme la supériorité de l’écrivain sur l’artiste de son temps en posant l’impossibilité pour ce dernier de représenter la beauté (ou parfois la laideur) de ses personnages et en ponctuant ses descriptions d’affirmations telles que : « il y a là des beautés à désespérer la peinture » ; « le dessin le plus correct, la couleur la plus chaude n’en exprimeraient rien encore » ; « sa figure est une de celles dont la ressemblance exige l’introuvable artiste » etc.

figures a pour objet d’interroger la persistance et la pérennité des modèles de représentation humaine dans les pratiques contemporaines. Evidemment, aujourd’hui, la représentation de la « figure » s’est éloignée de la nécessité de ressemblance ou même de figuration. C’est à partir de cette histoire et de ce matériau que le livre se propose de dresser un panorama subjectif de la pratique du portrait en France aujourd’hui.

Le dossier Hubert Nyssen

Le dossier Hubert Nyssen
De Decker Jacques
Ed. Le Cri

Jacques De Decker: Et vous disposez de toutes ces marionnettes en romancier-Dieu le père ou en démiurge diabolique?

Hubert Nyssen: Je suis plutôt luciférien. En homéopathie ma substence de base c'est l'arsenic. Si j'ai injecté dans le roman ce curieux gnome qu'est Bigot-Lamoureux, c'est que je voulais qu'un rire grinçant le parcoure, celui d'un diable qui tourne toute cette agitation en dérision. c'est là ce que le livre m'a apporté de neuf: il m'a parmis de faire entendre, pour la première fois, un rire inquiétant, celui du diable. 

 

L'art de l'insulte

L'art de l'insulte
Delachaire Elsa
Ed. 10/18

D'Aristophane à Céline en passant par Shakespeare, Apollinaire ou Artaud, l'art subtil de l'insulte a ses maîtres. Balayant largement les époques et les cultures, cette anthologie fait la part belle à l'invective fleurie, à la grossièreté crasse, au raffinement perfide, et démontre l'inventivité déployée par les écrivains pour dire tout le bien qu'ils pensent de leurs semblables...

Dans notre société écrasée par la toute-puissance du politiquement correct, ce recueil est salutaire !

Appel d'air

Appel d'air
Le Brun Annie
Ed. Verdier

« Voilà longtemps que rien n'est venu s'opposer véritablement à l'ordre des choses. Même, presque tous ceux qui prétendaient mener une critique sociale ne se sont nullement rendu compte de l'anachronisme de leurs armes.

C'est pourquoi il n'est peut-être pas tout à fait inutile de revenir à cet appel d'air, à travers lequel, cherchant à ce que le vent se lève, j'avais misé moins sur la poésie proprement dite que sur l'insurrection lyrique qui en est à l'origine et réussit parfois à embraser tout le paysage. Ce qui n'est pas sans danger.

S'il est alors possible de voir s'illuminer des pans de réalité insoupçonnée, il n'est pas d'édifice théorique qui n'en soit implicitement menacé, chacun ne tenant dans cette lumière que par l'intensité de ce que ses fenêtres laissent voir ou non. Tel est aujourd'hui le risque à courir pour que le regard commence à porter au loin. »
A. L. B.

Poétique du traduire

Poétique du traduire
Meschonnic Henri
Ed. Verdier

Ce livre est une théorie d'ensemble de la traduction.

Par son point de vue et son ampleur, il n'a pas d'équivalent parmi les ouvrages qui traitent du traduire.

Il propose une critique, c'est-à-dire une fondation, des principes qui relient l'acte de traduire à la littérature.

Il commence par l'examen des idées reçues, et l'histoire de la traduction en Europe, continent culturel bâti sur des traductions. L'objet est de fonder la nécessité de tenir l'acte de traduire, et ses résultats, par le fonctionnement des oeuvres littéraires. D'où une critique de l'étude des traductions comme discipline autonome, qui revient à la remettre aux seules questions de sens, en méconnaissant que le langage fait autant et plus qu'il ne dit.

La question de la poétique est comment.

Seule une théorie d'ensemble du langage et de la littérature peut situer la spécificité du traduire. Car on ne traduit pas seulement des langues, mais des textes. Si on l'oublie, cet oubli se voit. La théorie et la pratique sont inséparables. Les textes traduits vont du sacré à la poésie, au roman, au théâtre et à la philosophie. Ils passent par l'hébreu biblique, le grec ancien, le chinois classique, l'italien, l'anglais, l'allemand et le russe.

« Penseur, il dit ce qu'il fait ; praticien, il essaie de faire ce qu'il dit. Poète, traducteur, théoricien du langage, Henri Meschonnic n'a pas cessé depuis un quart de siècle de brocarder toutes les métaphysiques de l'indicible et de magnifier les bonnes raisons du faire. » (Libération, J.-B. Marongiu)

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