« J'étais venu au Palais parce que l'homme que je cherchais y avait une chambre. [...] Il était proche de la mort, et je lui aurais promis n'importe quoi. »
Le narrateur arrive dans un lieu mystérieux, une résidence située en plein désert et abritant une grande communauté queer.
Il y retrouve Juan, personnage charismatique, plus âgé et fascinant. Une amitié inaltérable est née entre les deux hommes quelques années auparavant, dans un hôpital psychiatrique.
Blackouts est l'histoire d'une promesse. Juan confie à son complice une mission : poursuivre ses recherches sur Jan Gay, anthropologue oblitérée par la mémoire collective qui a vu son travail pionnier bafoué, en des temps obscurs pas si lointains - le début du XXe siècle - où l'homosexualité était considérée comme une maladie.
S'inspirant d'un article de journal, cette nouvelle dépeint les personnalités de quatorze pêcheurs confrontés à une situation de danger de mort sur une plaque de glace partie à la dérive. Lorsqu'un petit bateau passe à proximité, seulement onze d'entre eux sont autorisés à bord. Un tirage au sort est effectué pour décider des trois malheureux qui doivent rester sur la banquise.
Quinze ans après l'accident qui a failli leur coûter la vie, Aimée et sa soeur Margot s'efforcent, chacune à sa manière, d'oublier. Le passé les rattrape lorsque leur père, un célèbre écrivain flamand qui était au volant au moment du choc, se retrouve mêlé à une affaire de disparition.
Pouvons-nous pardonner à nos parents leurs erreurs ? À quelles histoires nous raccrocher pour ne pas sombrer quand la réalité nous blesse ? Aimée, devenue influenceuse, va mener l'enquête, en y impliquant ses nombreux followers.
Grâce à un habile jeu de miroirs, Sarah Meuleman nous plonge dans une vertigineuse réflexion autour de la puissance de la narration et de la mise en scène de soi. Empruntant aux codes du thriller psychologique, Aimez-moi explore avec finesse les liens qui unissent et brisent les familles. (présentation de l'éditeur)
Pour se rendre de Vienne à Zurich, certains optent pour un détour inattendu, passant par l’Égypte, l’Inde, la Chine, le Japon et les États-Unis. Il suffit, au départ, de convaincre la compagnie d’assurances Lloyd de Trieste de financer un billet pour Bombay, et le reste se déroule… presque de lui-même. Ainsi, le 2 août 1953, Katharina von Arx, âgée de vingt-cinq ans, embarque à Gênes sur l’Asia, en direction de l’Orient. Ses bagages ? Quelques vêtements, un casque tropical, des pinceaux, une palette et un ukulélé. Les ressources sont limitées, mais elle y pensera chemin faisant. Entre une balade à vélo à Naples et une cocktail party à Calcutta, un théâtre à Hong Kong et un restaurant traditionnel japonais, la voyageuse légère trace son chemin, ignorant superbement les conventions des sociétés qu’elle traverse. La moitié des hommes qu’elle rencontre aspire à l’épouser. L’autre moitié se berce d’illusions sur ses intentions. Mais Katharina sait choisir par elle-même.(présentation de l'éditeur)
C'est l'histoire d'une femme qui passe sa vie dans les couches et le lait en tâchant de maintenir l'équilibre précaire d'une famille de la classe ouvrière dans l'Irlande d'aujourd'hui. Malgré la charge mentale et l'épuisement, elle s'épanouit dans la maternité et le dévouement total à sa condition de mère. Mais quand son quatrième enfant manque de mourir à la naissance, elle perd pied. Elle trouve alors du réconfort dans la lecture du célèbre « Caoineadh », un poème irlandais datant du XVIIIe siècle. Bientôt, elle essaye de retracer la vie de la poétesse qui en est à l'origine, mais c'est comme tenter une cartographie dans le brouillard tant son existence fut effacée par le récit des hommes de sa famille.
Un fantôme dans la gorge est un roman hybride qui bouscule les genres, une méditation sur les limites de la biographie, une autofiction postféministe sur la maternité. Intime et érudit, le style de Ní Ghríofa nous rappelle les pérégrinations de W. G. Sebald et le féminisme sans compromis de Maggie Nelson. (présentation de l'éditeur)
Contributions consacrées à la figure d'I. Calvino, auteur, poète, journaliste, essayiste et chansonnier qui a marqué la vie culturelle italienne du XXe siècle. Universitaires, écrivains et historiens reviennent sur son parcours personnel, son engagement dans la Résistance, son entrée à l'Oulipo ainsi que sur la multiplicité de son oeuvre. Avec des extraits de textes dont certains inédits.
Années 1930. La Grande Dépression. Bertha Thompson, alias Boxcar Bertha, n'a pas un sou en poche mais soif de liberté, et part brûler le dur. À travers les aventures de cette vagabonde anarchiste, c'est une autre histoire des États-Unis qui nous est contée, celle des hobos et des syndicalistes révolutionnaires, des bohèmes et des rebelles, des victimes de l'exploitation capitaliste et des hors-la-loi.
Publié en 1937 et porté à l'écran par Martin Scorsese en 1972, Boxcar Bertha de Ben Reitman - « roi des hobos », libertaire et compagnon d'Emma Goldman - est un classique de la littérature de la route et un voyage trépidant dans l'Amérique d'en bas.
Aujourd'hui comme hier, Margaret Cavendish déroute. Première femme à revendiquer, en Angleterre, le statut d'écrivain, elle est l'autrice d'une oeuvre qui oscille entre le sérieux et une fantaisie toute baroque. En une bonne douzaine de volumineux in-folio publiés à ses frais, elle s'illustre dans des genres aussi variés que le traité philosophique, la poésie scientifique et lyrique, l'essai, la nouvelle, le théâtre et enfin le roman, avec Le Monde glorieux (1666).
À vingt-cinq ans, Sofia travaille comme serveuse en attendant de finir peut-être, un jour, sa thèse. Elle semble avoir mis sa vie entre parenthèses pour s'occuper de sa mère, Rose, qui souffre d'une mystérieuse maladie des os.
Toutes deux quittent Londres pour la côte andalouse, où Rose est prise en charge au sein de la luxueuse clinique du très controversé docteur Gômez, un médecin aux méthodes et aux motivations douteuses, mais qui apparaît comme son ultime chance de guérir.
Enivrées par la chaleur épaisse et la séduction des corps sur la plage envahie de méduses, les deux femmes voient leur relation imploser quand Sofia rencontre Ingrid Bauer, une jeune allemande qui réveille son désir et sa quête d'identité.
Mae, dix-sept ans, vit avec sa mère et le compagnon de celle-ci. En attendant que la vie commence, elle déambule dans New York, obsédée par les escalators et les rencontres de hasard. Nous sommes dans les années soixante, une nouvelle génération découvre le rock, la pop et la liberté.