Bien sûr, Tilly a quelques hésitations lorsqu'elle rencontre Geoff. Beau, intelligent, il semble avoir tout pour lui... et il est père de deux enfants en bas âge. Pour cette jeune femme hors du commun - ingénieur de métier, bravant les tempêtes en haute mer sur des plates-formes pétrolières et collectionnant les amants -, adopter une famille entière relève du défi, ce qui n'est pas sans lui déplaire. Se faire adopter, par contre, est une autre affaire. Surtout lorsqu'on vous octroie le dernier rôle, celui de la belle-mère qui n'a pas son mot à dire et sur qui pèsent tous les torts.
De petites mesquineries en méchancetés anodines, les griefs s'accumulent et Tilly, tout comme Geoff, devient experte dans l'art de la manipulation. Et de la vengeance.
Présentation de l'éditeur
Depuis sa mort en 1988, l'influence et la popularité de Raymond Carver n'ont cessé de croître aux Etats-Unis comme à l'étranger. Cet écrivain, qualifié à ses débuts de 'réaliste' et de 'minimaliste', apparaît aujourd'hui comme le créateur d'un monde très personnel en même temps qu'universel. Une sorte de comédie humaine, qui emprunterait ses personnages, son langage et son décor à la biographie même de son auteur.
En confrontant les images du 'monde réel' - lieux, visages, ambiances - dont s'est inspiré Carver avec des extraits de son oeuvre - nouvelles, poèmes, lettres -, ce livre jette un pont fragile entre une vision photographique, celle de Bob Adelman, et une oeuvre littéraire dont la simplicité n'est qu'apparente.
Peut-on rendre visible le monde intérieur d'un écrivain aussi secret et mystérieux que Raymond Carver ? C'est à cette question, entre autres, que répond ce livre qui passionnera les lecteurs de littérature américaine contemporaine.
Présentation de l'éditeur
Lorsque le célébre aviateur Charles Lindbergh battit le président Roosevelt aux élections présidentielles de 1940, la peur s'empara des Juifs américains. Non seulement Lindbergh avait, dans son discours radiophonique à la nation, reproché aux Juifs de pousser l'Amérique à entreprendre une guerre inutile avec l'Allemagne nazie, mais, en devenant trente-troisième président des Etats-Unis, il s'empressa de signer un pacte de non-agression avec Hitler. Alors la terreur pénétra dans les foyers juifs, notamment dans celui de la famille Roth.
Ce contexte sert de décor historique au Complot contre l'Amérique, un roman où Philip Roth, qui avait sept ans à l'époque, raconte ce que vécut et ressentit sa famille - et des millions de familles semblables dans tout le pays - lors des lourdes années où s'exerça la présidence de Lindbergh, quand les citoyens américains qui étaient aussi des Juifs avaient de bonnes raisons de craindre le pire. Ce faisant, il nous offre un nouveau chef-d'oeuvre.
Présentation de l'éditeur
Iouri Olecha (Elisavetgrad, 1899 - Moscou, 1960) est l'auteur de L'Envie, l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature russe de l'entre-deux-guerres.
Ce n'est qu'en 1956, à la faveur du premier dégel en Union soviétique, que paraîtront quelques extraits de son Journal, extraordinaire document personnel sur la Russie de l'époque.
En 1965, la veuve de l'écrivain parviendra à publier, sous le titre Pas de jour sans une ligne, une sélection largement autocensurée de cette oeuvre.
Enfin, en 1999, paraît Le Livre des adieux, qui reprend le Journal dans son intégralité, suggérant une vision concrète des années 1930-1960.
Accusé en son temps, avec une agressivité outrancière, de lâcheté et d'opportunisme par la critique, Olecha reste une figure emblématique de l'une des périodes les plus cruelles de l'histoire de la littérature russe. Son itinéraire tourmenté, douloureux, chaotique témoigne de ce qui fut le destin d'une grande partie des artistes et des intellectuels soviétiques aux prises avec la Terreur et les exigences du totalitarisme.
'Au lieu de me mettre à écrire un roman, aujourd'hui je commence mon journal. C'est bien plus intéressant, bien plus passionnant que la littérature d'imagination. On éprouve un intérêt incomparable à la lecture de ce genre de livres. Que le destin me garde de la littérature d'imagination ! En aucun cas ne rien rayer, ne rien biffer ! Noter tout ce qui vient à l'esprit. Sans fioritures,de façon lapidaire.
'Le printemps. Avril. Il fait froid. Aujourd'hui, le jour s'est illuminé au coucher du soleil. La grande maison au loin était jaune comme un verre de thé. J'ai grossi, pris du ventre. Comment me sauver ? Est-il encore possible de faire revenir ma jeunesse ou est-ce déjà la fin ? Trente et un ans, un embonpoint naissant, un cou presque inexistant, d'horribles mystères au fond de la bouche (ici, l'homme de lettres veut dire qu'il a des dents carriées qu'il ne soigne pas pour une raison connue de lui seul). Ca fait bien pour un homme d'avoir quelques dents en or. Parole d'honneur, c'est le signe d'une élégante virilité.
'Cette année, le printemps sur l'angoisse.'
Présentation de l'éditeur
Vilgot, homme solitaire, s'occupe comme il peut d'un éléphant, abandonné par un cirque russe désargenté.
Si l'éléphant pouvait parler, il dirait toutes les tragédies du monde. Vilgot, lui, peut raconter : son enfance de fils unique, dans un appartement, avec des parents accaparés par les terribles attaques qui foudroient la mère. Un douloureux quotidien éloigne le père du fils chaque fois qu'ils pourraient avoir un moment de connivence.
Vilgot passe des heures dehors. Prétextant qu'il va chez des amis, il traîne et rencontre ainsi le comte, vieil original perdu dans le souvenir de celle qui fut son unique amour. Il lèguera à Vilgot sa propriété, les prés qui un temps accueilleront les gens du voyage, la grange dans laquelle est enfermé l'éléphant.
Un soir, trouvant toutes les portes closes, Vilgot... mais il lui faudra du temps pour le dire... a suivi... un homme qui... alors l'enfance s'est achevée, la vie interrompue. Et cela, un être meurtri ne peut le raconter.
En l'éléphant le narrateur se retrouve, blessé, pitoyable et enfermé dans son histoire. « Il est moi, mais je ne suis pas lui », dit Vilgot de l'enfant qu'il fut dans les années 1960, et ce dont il parle, c'est de la manière dont progressivement un individu préfère se fermer au monde pour oublier les blessures, se recouvrir d'une peau épaisse et rugueuse protégeant de toute éventuelle douleur.
Présentation de l'éditeur
Quand les vents de carême annonciateurs de l'infernal printemps cubain commencent à souffler, toutes les journées deviennent troublantes pour l'inspecteur Mario Conde. Il tombe amoureux d'une éblouissante saxophoniste, amateur de jazz, et enquête sur la mort d'une jeune professeur, enseignante dans le lycée dont l'inspecteur et ses amis gardent une si grande nostalgie. Mario Conde pénètre alors dans un monde en pleine décomposition, où règnent l'arrivisme, le trafic d'influence, les fraudes, la drogue. Il perd une partie de ses illusions mais vit une histoire d'amour et de musique dont il ne peut imaginer le dénouement.
«L'ombre de Manuel Vásquez Montalbán plane sur ce livre entre sourires, sensualité et désespoir... Et la nostalgie suinte à travers les pores d'une écriture qui peut tout dire - l'amour, la mort, la haine, le sexe, la solitude -, sans jamais perdre cette grâce qui est la vertu des grands écrivains.» Michèle Gazier, Télérama
«Confronté aux embûches du temps, Conde s'installe dans les ombres moites d'une Cuba fiévreuse et délétère comme une vigie fantomatique. Si les trois autres romans sont superbes, ce Vents de carême, douloureux et émouvant, comme la vie lorsqu'elle tourne en rond et s'enfuit entre les doigts telle une poignée de sable, est tout simplement magique. Dans un style d'une somptueuse puissance, le Cubain Leonardo Padura envoûte irrévocablement son lecteur.
Christian Gonzalez, Madame Figaro
Présentation de l'éditeur
La Havane. Hiver 1989. Le lieutenant Mario Conde est chargé d'enquêter sur la disparition mystérieuse du directeur d'une grande entreprise. Rafael Morín était étudiant avec lui, il était beau, brillant, et il avait épousé Tamara, le grand amour de Mario. Le flic amateur de rhum et de littérature, le représentant de la génération 'cachée', celle dont la lucidité mesure cruellement les échecs des utopies, va mener une double recherche sur son passé et sur le disparu.
'Loin des clichés touristiques, Leonardo Padura nous livre un portrait désenchanté et subtil de Cuba.' Christine Gomariz, Paris Match
'On quitte ses romans avec nostalgie, avec une tendresse pour les héros ordinaires et une envie intense d'aller voir le Cuba dont il parle et qui n'a pas grand-chose à voir avec les photos trop brillantes des agences de voyages.' Dinah Brand, Lire
'Un roman à l'atmosphère paresseuse et languissante qui respire la moiteur et l'échec de quelques utopies. Une réussite.' Myriam Perfetti, Marianne
'L'humour désabusé du tendre flic solitaire fait mouche, une fois de plus.' Pascale Haubruge, Le Soir
Présentation de l'éditeur
Lorsque le détective privé Wayne Weston est découvert mort dans sa maison d'une banlieue chic de Cleveland, la police pense à un suicide. Sauf que sa femme et sa fille de cinq ans ont disparu. Le père de Weston, qui ne croit pas au suicide, engage Lincoln Perry et Joe Pritchard, deux privés qui ont fait leurs preuves, pour élucider l'affaire et retrouver sa bru et sa petite-fille, qu'il adore.
Il apparaît vite que derrière ce suicide et ces deux disparitions il y a pêle-mêle des dettes de jeu, de l'extorsion de fonds, un millionnaire de l'immobilier et une bande de Russes qui ont partie liée avec le crime organisé et n'hésitent pas à utiliser des arguments percutants lorsqu'ils se sentent épiés. Et là, au moment où tout semblait se résoudre et l'affaire aller à sa conclusion, un meurtre remet tout en question.
Présentation de l'éditeur
What makes a house beautiful ?
Why do people disagree about taste ?
Can buildings make us happy ?
Minimalist or floral ?
In The Architecture of Happiness Alain de Botton tackles a relationship central to our lives. Our buildings - and the objects we fill them with - affect us more profoundly than we might think. To take architecture seriously is to accept that we are, for better and for worse, different people in different places. De Botton suggests that it is architecture's task to render vivid to us who we might ideally be. Turning the spotlight from the humble terraced house to some of the world's most renowned buildings, de Botton considers how our private homes and public edifices - from those of Andrea Palladio to those of Le Corbusier and Norman Foster - influence how we feel, as well as how architects could build in ways that would increase our chances of happiness.
The Architecture of Happiness amounts to a beguiling tour through the philosophy and psychology of architecture. It could for ever change the way you think about your home, your streets - and yourself.
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Philip Roth's new novel is a candidly intimate yet universal story of loss, regret and stoicism. The best-selling author of The Plot Against America now turns his attention from 'one family's harrowing encounter with history' (New York Times) to one man's lifelong skirmish with mortality.
The fate of Roth's everyman is traced from his first shocking confrontation with death on the idyllic beaches of his childhood summers, through the family trials and professional achievements of his vigorous adulthood, and into his old age, when he is rended by observing the deterioration of his contemporaries and stalked by his own physical woes.
A successful commercial artist with a New York ad agency, he is the father of two sons from a first marriage who despise him and a daughter from a second marriage who adores him. He is the beloved brother of a good man whose physical well-being comes to arouse his bitter envy, and he is the lonely ex-husband of three very different women with whom he's made a mess of marriage. In the end he is a man who has become what he does not want to be.
The terrain of this powerful novel - Roth's twenty-seventh book and the fifth to be published in the twenty-first century - is the human body. Its subject is the common experience that terrifies us all.
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