Des textes ici rassemblés le ton et le sujet varient au gré des batailles : celles du présent, de Gaza, Tarnac, Belleville, et celles du passé, de la Commune de Paris ou d'Octobre 1917. On y croise des personnages qui deviennent familiers au fil des pages, Blanqui et Victor Serge, Kafka, Maspero ou la figure anonyme du chiffonnier. Ce qui réunit ces lignes, en dehors de la chronologie qu'imposent les événements, c'est la position politique depuis laquelle elles ont été écrites au long des quinze dernières années : depuis les tranchées d'une guerre civile où les livres aussi sont des armes - et autant de pièces à verser au dossier de la subversion. (présentation de l'éditeur)
Une spécialiste du shivaïsme du Cachemire est invitée à lire du Michel Henry par un philosophe qui, en retour, découvre la pensée d'Abhinavagupta. Des textes du Yogacara sur l'Éveil ou sur la compassion permettront-ils à des familiers de l'oeuvre de Husserl de mieux penser l'épochè ou la Sorge chez Heidegger ? Comment un philosophe va-t-il réagir à des travaux sur le Dzogchen tibétain ? Un bouddhologue se prête au jeu de la lecture de textes phénoménologiques, tandis qu'une phénoménologue commente Nagarjuna, etc.
À défaut de définir l'intelligence, les psychologues ont entrepris de la mesurer. Après l'échec des tests de mesure, les biologistes l'ont cherchée dans les gènes. La génétique demeurant silencieuse, c'est le cerveau et son développement épigénétique qui ont construit le nouveau laboratoire de l'esprit.
Ce livre témoigne d'une réflexion menée pendant une dizaine d'années sur le travail. Il porte la trace d'un déplacement d'accent qui ne doit pas être effacé : l'hésitation qu'il recèle est en elle-même un enjeu. En effet, passer d'une reconnaissance de la dimension émancipatrice du travail comme lieu de désobéissance possible à l'accentuation de son lien à la mort, au négatif, présent dès le départ mais qui l'emporte de plus en plus dans le contexte néolibéral, ce n'est pas changer d'avis sur la signification de la dimension laborieuse de l'existence sociale, mais accepter qu'elle soit le lieu d'une contradiction pour l'instant insoluble.
Comment une philosophie de la nature est-elle encore possible ? C'est le problème auquel répond ce livre, à la suite de Gilles Châtelet et de ses Enjeux du mobile. Chemin faisant, le lecteur franchira les paliers physico-mathématiques de la nature, s'imprégnant de leurs différentes mobilités. Il cheminera par gestes dans l'immeuble du mobile. On explorera donc une pensée du geste, diagrammatique, dialectique, donnant autrement accès à certaines théories scientifiques. Il conviendra de prendre-sur-soi, de s'écarteler, de tourner autour de soi, de se mettre en vrille... gestes de l'affection de soi par soi qui est celle du temps, du virtuel événementiel selon Gilles Deleuze. La nature sera donc aussi celle de la profondeur du virtuel, de l'événementialité quantique.
En se demandant ce que c'est en pratique, s'orienter, on tire un fil auquel se raccrochent, présentées sous des biais inattendus, beaucoup de questions dont l'importance philosophique est manifeste et même centrale. On s'oriente, ou on est orienté - c'est le principal dilemme auquel on est confronté lorsqu'on s'intéresse à cette question -, dans l'espace physique, mental, collectif, en vue de s'identifier professionnellement, sexuellement, politiquement, religieusement, dans des conditions qui, à chaque fois, oscillent entre deux pôles extrêmes, l'un de passivité, l'autre d'activité. Au fond, la philosophie dans son ensemble pourrait renvoyer à cette question dont les enjeux concernent tout le monde à tout moment, partout, sans exception.
Critique radicale de la doctrine de la finitude prônant l'infini comme la condition des vérités universelles.
Au sujet du nom « Israël », bien des prises de position sont crispées, parce qu'irrationnelles. Qu'un nom soit noué à des affects, rien de plus normal, rien de plus commun. Mais la manière dont certains affects prennent le pas sur certaines raisons est parfois singulière, notoirement dans le cas des « juifs » et d'« Israël ».
L'auteur affirme que la mondialisation et le repli national participent d'une même dynamique qui a conduit les pays occidentaux dans des impasses menant à l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, au délitement de l'Europe et aux attentats de masse. Prenant des exemples dans l'histoire, il explique comment le national-libéralisme profite aux riches au détriment des populations.
Dans ces entretiens, la philosophe C. Mouffe et le coleader de Podemos I. Errejon livrent leur analyse sur la crise des démocraties libérales et sur les conditions qui pourraient permettre à la gauche de reconquérir le pouvoir.