L'Album vert

L'Album vert
Desplechin Marie
Ed. Nicolas Chaudun

'J'ai gardé l'Album vert avec moi, j'ai veillé à ce qu'il reste dans mes affaires. Il était comme une responsabilité que j'avais prise, vis-à-vis de ma grand-mère, de ma famille, de ma propre histoire. Il m'a suivie dans mes déménagements, il était toujours là, mais je ne l'ouvrais jamais. J'avais trop à faire. Trop d'histoires, trop d'images, pas de place pour l'Album vert. Il attendait son heure. C'est ce que je me dis maintenant, c'est peut-être aussi ce que j'ai toujours pensé...'
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La Pension Marguerite

La Pension Marguerite
Arditi Metin
Ed. Actes Sud/Un endroit où aller

- C'est comme à la pension Marguerite, reprit Aldo. Personne n'appartient vraiment à personne. On est là, chacun avec sa honte. M. Zoltan sourit aux touristes dans un cabaret. Annette fait la poule avec une baronne belge. Hélène nourrit sa rancoeur à fouiller dans les frais de ses collègues, Georgette se justifie du matin au soir, à ne plus faire l'amour, parce qu'elle est grosse et moche, alors elle dit que c'est parce qu'elle aimait son mari.

- Mais vous vous aimiez, dit Rose. Tous ces gens t'aimaient.

- Bien sûr, on se retrouve là par hasard. A être ensemble. A s'aimer comme on peut, à partager des repas avec des saltimbanques qui voyagent un peu plus que nous. Voilà tout. On est pareils à eux. Personne n'a de chez-soi.

- Tu crois? dit Rose.

M. A.

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Délicieuses frayeurs

Délicieuses frayeurs
Pons Maurice
Ed. Dilettante

Maurice Pons est un auteur rare : une dizaine de titres en près de quarante ans d'écriture. Mais ce sont des titres qui ont marqué, des livres que les lecteurs n'oublient pas. Depuis son premier recueil Virginales jusqu'à ces Délicieuses frayeurs, la plupart de ses ouvrages, et notamment ses deux romans les plus connus, Les Saisons et Rosa, n'ont cessé d'être réédités et traduits à l'étranger.
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Paru en mars dans la même collection et du même auteur : Douce-amère

Carnet du Front populaire. 1935-1936

Carnet du Front populaire. 1935-1936<br />
Malraux Andr
Ed. Seuil

Ces carnets totalement inédits ont été tenus par André Malraux des tout premiers jours de la naissance du Front populaire jusqu'à son accession au pouvoir, qui coïncide avec les prémices de la guerre d'Espagne. Ces notes devaient fournir la matière d'un roman sur le Font populaire, projet que Malraux abandonnera pour se consacrer à la rédaction de L'Espoir. A cette époque-là, Malraux est partout : à Moscou où il prend la parole sur la place Rouge, à Paris, dans les meetings électoraux sous les préaux d'école... A travers ses notes, on revit les événements, des plus spectaculaires aux plus ténus, on ressent la vibration de l'instant, la beauté du moment. Qu'il s'agisse de la poésie des mises en scène qui président aux grands rassemblements populaires, de la cocasserie de certains détails, ou de réflexions d'ordre personnel, voire intime, c'est toute une époque, et tout Malraux, qui revivent dans ces pages. L'ouvrage est complété par une lettre inédite de Malraux et par un hommage à Léo Lagrange. Il est illustré d'intéressantes photographiques d'époque.
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Exercices de lecture. De Rabelais à Paul Valéry

Exercices de lecture. De Rabelais à Paul Valéry<br />
Fumaroli Marc
Ed. Empêcheures de penser en rond

Les exercices de lecture que j'ai réunis dans ce volume ont été écrits, et parfois réécrits, au cours de longues années. Les oeuvres, ou les groupes d'oeuvres, auxquels ces exercices s'appliquent, essais de tous ordres, mémoires, récits de voyage, tragédies, poésies, romans, s'étendent du XVIe au XIXe siècle. Certaines de ces oeuvres figurent parmi les classiques de la littérature française. D'autres, le plus grand nombre, voisinent plus ou moins étroitement avec ces «sommets» aperçus de tous et contribuent à les éclairer. S'il fallait trouver après coup un fil conducteur à ces exercices, dont chacun a été conçu pour lui-même et peut être lu à part, ce serait la fonction de la littérature en France comme lien de civilisation entre individus jaloux de leur individualité, fonction qui l'a mise en concurrence avec sa mère et rivale, l'Église et la religion chrétienne.

D'exercice en exercice, absorbé et éveillé chaque fois autrement, je ne me suis jamais proposé d'échafauder une théorie de la littérature, ni une méthode de critique littéraire, mais de découvrir dans chaque cas la juste distance de regard et d'écoute qui replace en leur lieu, en leur heure, en leur humeur propre, l'oeuvre ou le groupe d'oeuvres qui m'ont retenu, afin d'en recueillir le murmure intime ou les intentions communes. C'était prendre le risque de l'extrême diversité, voire de l'éclatement, mais c'était aussi aller au-devant de la chance de ressaisir des fidélités insistantes et fécondes, rajeunies pendant de nombreuses générations. M. F.

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Nous ne sommes pas faits pour la mort

Nous ne sommes pas faits pour la mort
Darras Jacques
Ed. Stock

Je sais que je vais mourir. J'espère « savoir » mourir. Je ne sais pas ce qu'est la mort. La mort n'est pas de l'ordre du savoir mais de la spéculation, nourrie par une épreuve chaque fois unique, chaque fois répétée. « Après la première mort il n'y en a plus d'autre », lance le poète Dylan Thomas. Les poètes - anglais, surtout - n'ont pas peur de la familiarité avec la mort. Mais que peut-on espérer des philosophes comme Heidegger qui nous clouent désespérément à l'horizon de notre propre mortalité ? Pour la première fois depuis des siècles, nous vivons dans une non-représentation de la mort. Par scepticisme, athéisme, matérialisme ou « modernisme » affichés. Combien de temps croyons-nous pouvoir encore tenir dans un tel désert ? Ne plus imaginer la mort c'est accepter, de fait, la mort de l'imagination. C'est mourir à la vie de notre vivant. La question adressée par ce livre à la philosophie, à la religion et à l'art est une affirmation joyeuse du rôle dévolu à la poésie en temps de détresse.
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Les morts ne savent rien

Les morts ne savent rien
Depuss Marie
Ed. P.O.L

Il y avait le soleil, celui de cette parole qui débusquait le monde dans ses moindres détails et nous le servait chaud... Quand elle mourut, nous ne savions rien.

Chacun de nous quatre, à sa pauvre manière, s'efforça, dans sa vie, de continuer à ne pas savoir. Une grande obstination à demeurer, chacun dans notre coin, des idiots farouches.

Des années plus tard, l'aînée décide de retrouver la parole perdue de la mère. Parce qu'ils vivaient dans ce soleil. Le récit commence de manière classique, l'enfance, la guerre. Puis il oublie le temps. L'aînée glisse vers les trois autres. Ils la laissent venir. Elle traque la beauté de leur langue, leur démarche, leurs amours, leur gracieuse aptitude à foutre leur vie en l'air. Ils parlent, elle note. Le petit frère se moque : «C'est bien, ton truc, on rêve, on parle, on pleure, c'est efficace, une sorte d'analyse au mortier et à la pelleteuse.»

Pourquoi Les morts ne savent rien ?... C'est un titre de polar, et une phrase de la Bible. Elle ne l'aime pas. Pourtant elle la garde. C'est une phrase à réveiller les morts.
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Petit Bouddha

Petit Bouddha
Lewicz Saul
Ed. Denoël

Flic quinquagénaire et philosophe, Petit Bouddha ausculte Barcelone, sa ville devenue folle : d'étranges incendies éclatent ici et là, provoqués, semble-t-il, par des gamins de la rue... Jesús, jeune caïd, échappe à celui de sa pension minable et finit par trouver refuge chez des ouvriers sans-papiers. Sur le chantier d'une maison luxueuse, il rencontre Isabel, mélancolique maîtresse des lieux qui s'offre brutalement à lui... Mais qui est Jesús, au juste ? Et pourquoi Fernando, mari d'Isabel et ministre corrompu, organise-t-il ces fêtes célébrant la Rome antique ? Embarqué dans une cinglante enquête, Petit Bouddha se laisse guider par un gosse du barrio, le farouche Moussa, terreur des touristes...

Avec ce deuxième roman, Saul Lewicz révèle les pulsations les plus secrètes d'une Barcelone contemporaine, Eldorado halluciné d'une kyrielle d'enfants errants, univers brûlant, simili-religieux, où héros et antihéros s'affrontent en cherchant la même chose, une réponse aux crimes obscurs de la cité.
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Site de l'auteur : http://danielsz.freeshell.org

Zoologie

Zoologie
Dannemark Francis
Ed. Castor Astral

Zoologie rassemble des fables et des récits que l'on pourrait lire comme autant d'hommages à Richard Brautigan. Ils sont accompagnés d'aphorismes décalés et d'un conte amoureux et politique. Humour et tendresse n'excluent pas un regard critique sur le monde et les drôles d'animaux qui le peuplent. Grâce à Zoologie, on apprend enfin qu'il y a mieux à faire que compter les moutons la nuit et qu'il est peut-être plus intéressant, sur Google, de rechercher des photos de singes que son propre nom.
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L'idiot du vieil-âge. Excentries

L'idiot du vieil-âge. Excentries<br />
Verheggen Jean-Pierre
Ed. Actes Sud-Papiers

Jadis, la situation était grave mais pas désespérée. Aujourd'hui, elle est désespérée mais ce n'est pas grave. C'est exactement ce que pense l'Idiot du Vieil-Âge en reprenant à son compte le célèbre indicatif de ses petits camarades sexagénaires de Radio Titanic.

Convaincu en effet qu'il n'y a qu'une bonne cure d'idiotie et une solide dose de rire qui puissent nous permettre de tenter d'en sortir avant le rictus final. En attendant l'instant fatal, l'Idiot nous parle, entre autres, de sa Fiancée du bord de mer, de son ami Tintin qui a 77 ans très précisément (l'âge limite avant de ne plus pouvoir se lire), de son vélo neuf, des grands mots dont il fait ses gros mots et de son amour immodéré pour les lapins puisque aussi bien, on ne le répétera jamais assez : la vie vaut lapin d'être vécue, pas vrai ?
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