La corpulence du monde

La corpulence du monde
Sigaud Dominique
Ed. Seuil

Un soldat britannique, membre des SAS, attend sa mission du jour dans la chaleur de Bagdad. À Marseille, un homme s'apprête à commettre un infanticide sur son fils de quelques mois. Dans le sud de la France, une romancière écrit sur sa vie et sur celle de ces deux hommes.

Le point commun entre ces trois personnages ? Une seule et même journée, et les détails qui la composent, ces événements, mineurs ou essentiels, qui construisent un quotidien, une existence, et font « la corpulence du monde ».

Trois histoires apparemment aux antipodes, qui pourtant s'articulent avec une grande maîtrise. C'est là le talent de Dominique Sigaud : éclairer notre lien au monde, en passant par le singulier et l'intime ; nous en faire sentir l'épaisseur, la chair, dans ce qu'elle a de plus lumineux comme de plus sombre. On est happé par ce roman puissant et admirablement construit.
Présentation de l'éditeur

La route

La route
McCarthy Cormac
Ed. L'Olivier

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême.

Prix Pulitzer 2007, La Route s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires aux États-Unis.

« Héritier de la Bible et de Shakespeare, de Hawthorne et de Faulkner, archaïque, lyrique et visionnaire, sensible à la beauté du monde, McCarthy est hanté par la violence des hommes et la question du Mal. » Nathalie Crom, Télérama
Présentation de l'éditeur

Tracey en mille morceaux

Tracey en mille morceaux
Medved Maureen
Ed. Allusifs

Nue sous un rideau de douche déchiré, Tracey Berkowitz, adolescente de quinze ans, est assise à l'arrière d'un autobus et raconte son histoire. C'est l'hiver, un blizzard fait rage, et Tracey cherche son petit frère, Sonny, qui se prend pour un chien. Pendant tout le trajet, elle livre ses espoirs et ses rêves fantaisistes, mais aussi la douleur et l'horreur d'une enfance difficile. La confession de Tracey, en équilibre instable entre tragédie et comédie, nous entraîne dans son univers, de la dureté de son école secondaire aux montagnes russes de sa vie familiale, en passant par les jeux de pouvoir avec sa psychiatre, ses liens avec sa grand-mère décédée (qui lui parle à travers son ADN) et, finalement, ses fantasmes à propos de Billy Speed, son amoureux et rockeur libérateur.
La prose de Maureen Medved correspond parfaitement à l'état de conscience d'une adolescente en crise. Le court roman Tracey en mille morceaux est la version moderne de L'attrape-c?ur : dans le monde urbain et impersonnel des années 90, Tracey s'élève en héroïne en quête d'espoir.
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Eloge de la coïncidence

Eloge de la coïncidence
Schwarcz Luiz
Ed. Actes Sud

Panorama de rêveurs ordinaires, suspendus dans la grâce douloureuse de désirs inassouvis.
« Septième étage » : un pauvre petit garçon riche observe le monde depuis la fenêtre de son luxueux jardin d'hiver où sa mère reçoit quelques amies pour assister à des cours d'histoire de l'art. A la synagogue ou à l'opéra, il meurt d'ennui, seuls viennent le sauver les jeux prémonitoires auxquels il s'adonne dans la contemplation des scènes de rues.
« Acapulco » : le même (?) petit garçon feuillette l'album photo familial et se souvient du mois passé avec ses grands-parents lors du long séjour des parents en Europe, berceau d'une famille de juifs yougoslaves. Souvenirs très habilement entremêlés d'épisodes de la vie de John Weissmuller, l'inoubliable Tarzan, grand mythe de son enfance solitaire. Renommée et tragédie de l'homme singe racontées dans leurs moindres détails, années de formation d'un enfant d'exilés, environnement social d'une famille juive de la classe moyenne qui a fui les persécutions nazies et s'enracine au Brésil.
« La Bibliothèque » : récit aux échos borgésiens, un père signe un chèque en blanc à sa fille, qui veut étudier la littérature, afin qu'elle remplisse sa propre bibliothèque. Le don est assorti d'une seule exigence : qu'elle achète les 100 « meilleurs » livres qui existent. Ayant surpris son père caressant un des ouvrages, la jeune fille commence à remplir les étagères dans un étrange transfert d'identité et de vocation non assumées.
« Mots croisés » : la vie d'une vendeuse de confiseries dans un centre commercial qui croise le quotidien d'un professeur cinéphile littéralement obsédé par François Truffaut.

Sur une trame apparemment simple, l'auteur compose dans ce recueil un panorama de rêveurs ordinaires. Pas ou peu d'action autre que l'imagination, le détail du souvenir qui enclenche la merveilleuse machine à fiction pour raconter une histoire. Quelques-unes sont fortement inspirées de personnages réels, d'autres incontestablement autobiographiques et toutes sont écrites avec élégance, justesse et subtilité.
Luiz Schwarz sait saisir ce moment de grâce douloureuse où doucement l'on s'élance dans le rêve, on observe à distance, et on reste suspendu comme si jamais plus on n'allait toucher terre. Plaisir de rêves qui ne seront jamais réalisés.
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La fille sur le coffre à bagages

La fille sur le coffre à bagages
O'Hara John
Ed. Bernard Pascuito

Au début des années 30, James Malloy est attaché de presse pour une société de production cinématographique qui le charge d'accompagner Charlotte Sears pendant son séjour à New York. L'affection qui naît entre eux pousse James à faire pression sur Joe Finston, l'agent de Charlotte, pour qu'il renonce à lui faire jouer le rôle d'une femme mûre et lui confie plutôt celui qu'elle convoite dans une comédie musicale. Son argument est de poids. Charlotte est la maîtresse de Thomas Hunterden, un homme d'affaires riche et influent, lié à la pègre.
Mais, de retour d'une réception dans la haute société new-yorkaise, la star et son amant ont un accident de voiture. Il meurt. Elle est défigurée.
Après quelques jours à l'hôpital, où seul Malloy lui rend visite, Charlotte retourne sur la côte ouest.

Carnet du trimard

Carnet du trimard
London Jack
Ed. Tallandier

Inédit

Mars 1894, Jack London a 18 ans. Il traverse les États-Unis avec « l'Armée de Kelly », une marche de protestation constituée de chômeurs et de laissés-pour-compte d'un 1929 avant l'heure. Entre raisin et colère, il bifurque, puis vagabonde seul, apprend, découvre. Ce texte est le premier écrit attesté de London. Composé comme le journal d'un chemineau dans un argot novateur et savoureux, il radiographie les États-Unis en pleine crise économique (1894-1895) et contient en germe une découverte du socialisme.
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L'histoire d'une solitude

L'histoire d'une solitude
Füst Milan
Ed. Cambourakis

« Une histoire bien compliquée », ainsi que l'annonce le narrateur : truffé de surprises narratives, ce court roman est en quelque sorte le reflet de l'agitation, de l'effervescence et de l'angoisse des années qui précèdent et suivent la Première guerre mondiale en Europe centrale.

C'est en même temps l'histoire très simple de l'inépuisable amour d'un homme, solitaire malgré lui, pour une femme aussi adorable qu'infidèle, aussi vive qu'insaisissable, maintes fois perdue et retrouvée, au gré d'apparitions plus ou moins prolongées, sous les identités les plus diverses.

Malheureux dans son commerce avec les hommes en temps de paix (il est historien d'art) comme en temps de guerre (qu'il passe chez les hussards, conformément à ses origines aristocratiques, avant d'être emprisonné pour indiscipline en raison de ses convictions socialistes), le narrateur distrait sa solitude par d'intimes obsessions : le Caravage, sa mère, ou encore un chien nommé Péter. Mais rien ne pourra venir supplanter son amour absolu et désespéré pour l'unique femme aux multiples noms.
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Gilead

Gilead
Robinson Marilynne
Ed. Actes Sud

Couronné par le Pulitzer 2005, un hymne superbe à une existence habitée par Dieu, sur fond de Guerre Civile américaine.
En 1956, sentant sa fin prochaine, le Révérend John Ames rédige à l'attention de son jeune fils une lettre en forme de confession et de méditation.
Ames est lui-même fils d'un prêcheur de l'Iowa et petit-fils d'un pasteur qui, marqué par la vision du Christ enchaîné qu'il eut dans sa jeunesse, s'installa dans le Kansas afin de lutter pour l'abolition de l'esclavage. C'est dans ce sens qu'il devait prêcher tout au long de la Guerre Civile avant de devenir, à 50 ans, l'aumônier de l'armée de l'Union et de perdre un ?il sur le champ de bataille.
Le révérend Ames raconte à son fils les tensions dont il fut le témoin entre l'ardent pacifiste qu'étaient son père et son grand-père, dont le fusil et la chemise ensanglantée tous deux cachés dans une couverture de l'armée sont peut-être les reliques de la bataille entre les abolitionnistes et ceux qui souhaitaient compter le Kansas parmi les états esclavagistes de l'Union.
Ce faisant, il évoque l'histoire des liens sacrés qui, entre tendresse et inévitable conflit, unissent les pères et les fils.
Mais au delà de la dimension humaine de l'existence, au-delà même de la vision physique, incarnée, de Dieu qui sert de socle au récit, Gilead est aussi le récit d'une vision de la vie en tant que création étrange et merveilleuse. Le roman raconte en effet comment la sagesse s'est peu à peu forgée dans l'âme du révérend pendant sa vie solitaire et comment, présente diffusément même quand elle est trahie et oubliée, l'histoire se poursuit à travers les générations.
Entre louange et lamentation, un hymne superbe à une existence habitée par Dieu, cette existence que le révérend Ames aima tant et dont il va bientôt prendre congé?
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Nouvelles du Bengale

Nouvelles du Bengale
Satyajit Ray et al.
Ed. Magellan & Cie

Deux cent trente millions de personnes dans le monde parlent le bengali. Cette langue, la plus orientale des langues indo-européennes, dérivée du sanscrit, est mâtinée d'arabe et de persan. C'est la langue officielle du Bangladesh et, en Inde, du Bengale occidental; elle unifie des régions, des traditions et des couches sociales auxquelles l'Histoire a plus d'une fois imposé sa discorde. Des auteurs comme Bankim Chandra Chatterji ou Rabindranâth Tagore, Prix Nobel de littérature en 1913, ont apporté un rayonnement international à la littérature bengalie. Les auteurs contemporains bénéficient aujourd'hui de la même effervescence. Ils puisent leurs sujets dans l'actualité sociale et politique la plus brutale, comme dans une nature baignée de douceur et dans des traditions millénaires. Et le lecteur francophone est surpris par cette liberté formelle qui offre à cette littérature les conditions de son génie. Les six auteurs réunis ici, pour certains déjà célèbres en Occident, participent par leur écriture à l'éternel questionnement de l'homme, où qu'il soit.
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Les 47 rônins

Les 47 rônins
Osaragi Jir?
Ed. Picquier

Par dégoût pour le luxe frivole et le relâchement des m?urs de l'époque Genroku (1688-1704), Hotta Hayato devient un assassin et un pyromane. Il se met sous la protection du célèbre bandit Jinjurô, avec lequel il est engagé comme espion par le clan Uesugi. C'est alors que survient la sanglante affaire connue sous le nom de « l'assassinat de la galerie des pins ». Leur patron les assigne alors à la protection de sa famille et à l'élimination du chef du fief ennemi Oishi. Après avoir rempli leur mission, Jinjurô s'exile à Luzon, tandis que Hayato choisit le suicide avec O-sen, une femme appartenant au même groupe d'espions.
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