Avant de fuir le ghetto et la déportation, la mère d'Hugo l'a confié à une femme, Mariana, qui travaille dans une maison close. Elle le cache dans un réduit glacial d'où il ne doit sortir sous aucun prétexte. Toute son existence est suspendue aux bruits qui l'entourent et aux scènes qu'il devine à travers la cloison. Hugo a peur, et parfois une sorte de plaisir étrange accompagne sa peur. Dans un monde en pleine destruction, il prend conscience à la fois des massacres en train de se perpétrer et des mystères de la sexualité.
Renouant avec le thème de l'enfant recueilli par une prostituée (présent dans Histoire d'une vie et Tsili), Aharon Appelfeld mêle l'onirisme et le réalisme dans ce roman doué d'une force hypnotique.
Présentation de l'éditeur
Yotam enregistre tout sur son petit magnétophone Sony. La vie qui passe, à commencer par celle de ses parents, plutôt déglinguée, les récits des uns et des autres, pittoresques en diable, toutes les histoires que l'on raconte en famille et ailleurs sur l'amour, le sexe, la religion, la politique, la guerre, d'hier et d'aujourd'hui, la Shoa, les luttes, l'immigration, l'exil...
Et c'est toute la société israélienne contemporaine qui défile ainsi, dans un tourbillon aussi drôle qu'époustouflant !
Présentation de l'éditeur
Yaari et Daniella, un couple qui s'aime après plus de trente ans de mariage, sont séparés pendant sept jours : elle est partie pour un voyage en Afrique centrale rendre visite à son beau-frère Jérémie. Sept jours de la fête juive de Hanoukka, sept chapitres du livre, dans lesquels alternent avec une parfaite régularité la voix de Yaari et celle de Daniella.
Le « feu amical », ce sont les bougies de la fête, les feux des campements de brousse en Afrique, mais c'est aussi le « tir ami » : le fils de Jérémie a été tué par le feu d'un autre soldat israélien, et cette mort pèse sur tous es protagonistes du roman, notamment sur son père qui, désespéré, veut se dissoudre dans un exil volontaire. Et les autres nuages sont nombreux, qui s'amoncellent autour de l'amour conjugal de Yaari et de Daniella : les difficiles relations avec leur belle-fille, l'énigme des petits-enfants, le contexte israélien plein d'incertitudes...
On retrouve dans Un feu amical toutes les qualités qui on fait d'Avraham B. Yehoshua l'un des plus grands auteurs israéliens : le souci des détails, les étincelles d'humour, l'étrangeté de la réalité, le rôle des répétitions, des résonances. Malgré une apparence plus simple, moins complexe, plus quotidienne que dans ses précédents livres, Un feu amical est peut-être son oeuvre la plus achevée.
Présentation de l'éditeur
Soms is een schrijver als een tuinier, tevreden zorgend voor zijn familie in de tuin, de cipres, de euphorbia, de rode en de roze hibiscus, de paarse bougainvillea, al die verschillende planten die zich daar gedurende de jaren geworteld hebben.
De herinnering kun je je vervolgens voorstellen als zo'n typische tuin in het zuiden : bezocht door schuwe dieren, met stenen en onkruid doortrokken en door uitdroging bedreigd. Maar dan : een druppel water, het juiste woord en zij bloeit weer als nooit tevoren.
Ik heb er geen, beweert Cees Nooteboom graag, als het om zijn herinnering gaat. Het volgende moment zie je hem weer wieden, harken, begieten, verzorgen, ongedierte bestrijden en hoor je hem zeggen dat wie geen verleden heeft 'een verleden zou moeten verzinnen om er een te hebben'. Rode regen toont Nooteboom aan het werk in de tuin van zijn herinnering.
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in 1940s Provincetown, on the tip of Cape Cod, poet Toby Maytree falls in love with Lou Bigelow at first sight. His slow courtship gradually wins her over, and so begins a love story that lasts decades. Surrounded by bohemian friends, living in Toby's shack on the dunes, the two marry, have a child. But when a friend first comes between them, then unexpectedly propels them back into one another's lives, they must each renegotiate what it means to love.
This profound and meditative reflection on the nature of love is Pulitzer Prize-winner Annie Dillard's second novel, and is written with all her characteristic verve and grace.
'a shimmering meditation on the ebb and flow of love... the last line of The Maytrees is so lovely that it may send you right back to the book's beginning' New York Times
'full of the kind of pleasures one looks for in fiction' Marilynne Robinson, Washington Post
Présentation de l'éditeur
Depuis 1925, le New Yorker est le panthéon du dessin d'humour.
Chaque semaine, la rédaction du magazine reçoit un millier de dessins.
Vingt seulement seront publiés.
Les dessins refusés, souvent trop provocateurs, font pourtant la joie de leurs auteurs, qui les affichent au-dessus leur table de travail ou les collent sur la porte de leur frigo.
Mais ces idées géniales méritaient meilleur sort.
De cette pile d'« échecs » inoubliables, Matthew Diffee en a tiré les plus remarquables.
Les voici rassemblés dans cet album.
Présentation de l'éditeur
«Chaque personne a droit à son propre secret et à sa propre mort. Et comment puis-je vivre ou mourir si je ne rentre pas en possession de ce droit qui est le mien ? C'est pour cela que j'ai écrit, pour vous demander de me rendre ce droit. [...] et si je meurs foudroyée par l'éclair de la joie, si je meurs vidée de mon sang par les blessures ouvertes d'un amour perdu que rien n'aura pu refermer, je vous demande seulement ceci : ne cherchez pas à vous expliquer ma mort, ne la cataloguez pas pour votre tranquillité, mais tout au plus pensez en vous-mêmes : elle est morte parce qu'elle a vécu.»
La matière de L'Art de la joie est déjà présente dans ces écrits existentiels ; bien de ses éléments transmués aboutiront à cette autobiographie essentielle qu'est tout véritable roman. Où Goliarda Sapienza va mettre en jeu sa propre vie, comme elle la met en jeu ici, directement, avec une intrépidité, une force, un discernement, d'autant plus émouvants qu'ils naissent de la fragilité que nous lui découvrons.
De quels enchantements, de quel chemin plein d'entraves sont issus sa puissance et son art de la joie ? Lisons, pour le savoir, ce double témoignage qui s'offre comme une archéologie de Modesta.
Le Fil d'une vie rassemble Lettre ouverte et Le Fil de midi, deux récits autobiographiques de Goliarda Sapienza, l'auteur de L'Art de la joie paru en 2005 aux Éditions Viviane Hamy.
Quand un crocodile mange le soleil : c'est ainsi qu'une tribu du sud de l'Afrique désigne l'éclipse solaire, la plus terrible des malédictions à leurs yeux. En 1996, le Zimbabwe, autrefois un modèle de réussite, est plongé à deux reprises dans l'obscurité, et le présage funeste semble se réaliser : le pays commence alors sa descente aux enfers. C'est à cette époque que Péter Godwin, grand reporter basé à New York, revient à Harare où il est né : son père, un Anglais installé en Afrique depuis quarante ans, est mourant.
Le journaliste effaré constate les ravages provoqués par la politique suicidaire de Robert Mugabe : les fermiers blancs sont expropriés dans la plus grande violence, le pays est saccagé, la famine s'installe et l'inflation atteint des records historiques. Péter Godwin découvre aussi un secret de famille vieux de cinquante ans, une révélation qui bouleverse tout ce qu'il croyait savoir de son père, et de son identité à lui. Péter, l'Africain blanc, se voit brusquement rattrapé par la tragédie des juifs d'Europe...
En mettant en regard les drames du Zimbabwe et les épreuves des siens, Péter Godwin tisse une oeuvre édifiante, bouleversante et politique. Un carnet de route géographique, historique et personnel, un récit de voyage au sens le plus riche du terme.
Présentation de l'éditeur
Au milieu des années cinquante, Murray Murdoch quitte les États-Unis pour l'île d'Elbe, accompagné de sa femme et de leurs quatre enfants. Bien décidé à tirer un trait sur ses échecs professionnels, il veut se lancer dans le commerce de la tourmaline, cette pierre semi-précieuse, que « l'homme a toujours cherchée, quand il ne savait plus quoi chercher ». Bercé par les charmes et les langueurs de la vie insulaire et d'autochtones pittoresques, tel cet exilé anglais qui n'en finit pas d'écrire et de réécrire l'ouvrage « définitif » sur Napoléon à Elbe, Murdoch va finalement découvrir un autre trésor en la personne d'une jeune beauté de l'île, Adriana, pour laquelle il ressent une étrange attirance.
Quand la jeune fille disparaît, les événements se précipitent et Murdoch devient le principal suspect, aux yeux des habitants de l'île, de ses amis, de sa propre famille.
Cinquante ans plus tard, son plus jeune fils revient sur l'île, dans l'espoir de faire la lumière sur cette affaire jamais élucidée qui a causé la perte de sa famille.
Outre une intrigue admirablement menée, Joanna Scott nous offre une réflexion passionnante sur la nature humaine. Que peut-on savoir d'un proche ? Peut-on atteindre à la vérité d'un être, qu'il soit empereur ou tout simplement père de famille ? Ne sommes-nous pas tous semblables à ces minéraux dont l'apparence se modifie en fonction de la lumière à laquelle on les expose ?
« Avec Tourmaline, la prodigieuse Joanna Scott nous offre un récit édifiant d'une rare élégance. » Jeffrey Eugenides
« Une romancière exceptionnelle. » Michael Cunningham
« Joanna Scott est l'une des quelques voix réellement importantes d'aujourd'hui. » Rick Moody
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Le 24 novembre 1940, un cargo quitte discrètement Odessa à destination d'Istanbul, avec à son bord l'écrivain et journaliste I.A. Serebine.
Après une traversée mouvementée, Serebine est recruté par un agent des services secrets britanniques. Sa mission : empêcher l'Allemagne nazie de s'approvisionner en pétrole en Roumanie. Cette opération clandestine le conduira à Bucarest, à Paris, à Beyrouth et finalement à Belgrade. Comme toujours chez Furst, l'intrigue se double d'une série de portraits, dont celui, inoubliable, de l'écrivain russe, qui rappelle à bien des égards Isaac Babel.
Après Le Royaume des ombres (Éditions de l'Olivier, 2007), Le Sang de la victoire est un grand roman moderne, sur la fin de l'illusion lyrique née avec la révolution d'Octobre.
« L'inventeur du roman d'espionnage enfin traduit en France ! » Géraldine Denost, Le Figaro magazine
« L'inventeur du roman d'espionnage enfin traduit en France ! » Géraldine Denost, Le Figaro magazine
« Si John Le Carré fut le romancier de la guerre froide, Alan Furst est celui de l'effondrement de l'Europe. » Philippe Trétiack, Elle
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