Reborn. Early diaries 1947-1964

Reborn. Early diaries 1947-1964
Sontag Susan
Ed. Hamish Hamilton

'Extraordinary for all the reasons we would expect from Sontag's writing - extreme seriousness, stunning authority, intolerance towards mediocrity; Sontag's vulnerability throughout will also utterly surprise. At fifteen, when these journals began, Sontag already displayed her ferocious intellect and hunger for experience and culture, though what is remarkable here is watching Sontag grow into one of the century's leading minds.
In these carefully selected excerpts, Sontag details her developing thoughts, her voluminous reading and daily movie-going, her life as a teenage college student discovering her sexuality ('bisexuality as the expression of fullness of an individual'), and meeting and marrying her professor Philipp Rieff, with whom, at the age of eighteen, she had David, her only child. Most powerful are the entrie corresponding to her years in England and Europe, when, apart from Philip and their son, the marriage broke down and Sontag entered intense lesbian relationships that would compel her to rethink her notions of sex, love ('physical beauty is enourmously, almous morbidly, important to me') and daughter- and motherhood, and all before the age of thirty.
Watching Sontag become herself is nothing short of cathartic'.
Publishers Weekly

 

Le crépuscule des superhéros

Le crépuscule des superhéros
Eisenberg Deborah
Ed. L'Olivier

Nathaniel sous-loue avec des amis un loft à Manhattan. Il ne sait pas encore que la terrasse du marchand d'art, M. Matsumoto, offre une vue imprenable sur l'attaque imminente des Twin Towers. Invitée en Italie par son amie Giovanna, Kate part en week-end avec le séduisant Harry et se prend à rêver d'une idylle avec cet homme élégant et sûr de lui. Mais c'est compter sans la présence de la jolie Mlle Reitz, une lolita qui exerce son pouvoir de séduction pour tromper l'ennui...

Deborah Eisenberg excelle dans ces portraits d'hommes et de femmes empêtrés dans les liens du mariage, du concubinage, et de la famille en général. Cousine littéraire d'Alice Munro et de Paula Fox, elle est à l'affût des tours que le Destin joue aux hommes, les punissant de leurs rêves de grandeur, de leurs aspirations à la gloire, à la fortune, ou tout simplement au bonheur. Observatrice implacable de la vie quotidienne, elle sait que la fin du monde est au coin de la rue.

Le septième voile

Le septième voile
de Prada Juan Manuel
Ed. Seuil/Cadre vert

À la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n'est pas l'homme qui l'a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Bouleversé, Julio décide de reconstituer l'histoire de Jules. Il apprend que celui-ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu'à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d'une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et a abandonné la femme qu'il aimait. En enquêtant sur le passé de son père, Julio lève peu à peu les voiles de ce personnage obscur et d'une histoire faite d'héroïsme, mais aussi de trahison, d'abjection et de mensonge.

Avec ce magnifique et passionnant roman d'aventures aux multiples rebondissements, qui conduit le lecteur de la France occupée à l'Espagne franquiste et à l'Argentine d'aujourd'hui, Juan Manuel de Prada poursuit son exploration du mal et de la culpabilité en abordant le thème de la mémoire, de ses lois et de ses pièges.

Le Septième Voile a reçu le prix Biblioteca Breve 2007.

Le fond des forêts

Le fond des forêts
Mitchell David
Ed. L'Olivier

«Superman 2 passait à la télé. Je l'avais vu au cinéma de Malvern il y avait à peu près trois ans. Le film était assez bien mais pas au point de lui sacrifier un lac gelé rien qu'à moi. Clark Kent renonce à ses pouvoirs tout ça pour avoir des rapports sexuels avec Lois Lane dans des draps de satin. Qui serait assez stupide pour faire un échange pareil ? Quand on peut voler ? Dévier des missiles atomiques vers l'espace ? Remonter le temps en faisant tourner la Terre à l'envers ?»

1982, dans un petit village du Worcestershire.

Jason Taylor, treize ans, essaie de réussir son entrée dans l'adolescence. Et ça n'est pas chose facile. À l'école ou chez lui, Jason affronte l'incompréhension et le mépris : ses camarades raillent son bégaiement, ses parents ne cessent de se disputer. Mais Jason mène une vie secrète, dans un monde à lui peuplé de visions étranges et de figures ambiguës.

Portrait de famille, chronique de l'Angleterre de Thatcher, roman d'apprentissage à la lisière du fantastique, Le Fond des forêts est avant tout une suite de variations éblouissantes sur l'adolescence et ses multiples facettes.

Après Écrits fantômes et Cartographie des nuages, deux romans qui traversaient l'espace et le temps, David Mitchell nous offre un texte plus personnel, d'une puissance poétique exceptionnelle.

Un mensonge sur mon père

Un mensonge sur mon père
Burnside John
Ed. Métailié

Mon père a passé sa vie à dire des mensonges et, parce que je ne savais pas faire autrement, je les ai répétés. Mon monde était un tissu de mensonges, grands et petits, surtout.

L'infarctus qui l'a emporté l'a surpris au pub à Corby entre le bar et le distributeur de cigarettes. C'était un enfant trouvé, un fabulateur, un buveur morose et menaçant à la main leste, il n'avait pas revu son fils depuis des années.

L'extraordinaire histoire de cette relation manquée est aussi l'évocation d'une enfance perdue et saccagée. C'est aussi l'histoire du monde du père, un monde où les hommes se définissaient par les quantités d'alcool qu'ils pouvaient boire et le degré de souffrance auquel ils pouvaient résister. Des hommes construits sur la culpabilité et le machisme. Symbole de tout ce qui n'allait pas, John était devenu le destinataire de la haine de soi paternelle sous la forme d'une violence furieuse et, pire, d'une humiliation mesquine et cruelle. Il a appris à mentir à son père, puis plus tard sur son père.

Poussant le langage à ses limites, voici un texte inoubliable sur deux hommes perdus : le père et le fils. Sur la façon de pardonner sans rien oublier.

« Ce texte magnifique, profondément émouvant, est un véritable voyage au coeur des ténèbres - ténèbres éclairées par la beauté et la vérité. » The Independent

Oeuvres, vol. 1. Prose autobiographie

Oeuvres, vol. 1. Prose autobiographie
Tsvetaeva Marina Ivanovna
Ed. Seuil/Le don des langues

L'édition des OEuvres est assurée par Véronique Lossky et Tzvetan Todorov, les traductions sont de Nadine Dubourvieux, Luba Jurgenson et Véronique Lossky.

Marina Tsvetaeva (1892-1941) est l'un des plus grands écrivains de langue russe du XXe siècle. En France, où pourtant elle a vécu quatorze ans (de 1925 à 1939), et dont elle a pratiqué remarquablement la langue, au point de s'en servir pour écrire certaines de ses oeuvres, elle reste encore mal connue. Plusieurs de ses textes ont été traduits, mais le plus souvent dans des éditions isolées et confidentielles. Le moment est venu de donner au lecteur français un ensemble ordonné des écrits de Tsvetaeva, ses OEuvres restituées dans leur continuité, annotées et présentées dans des traductions nouvelles.

Ce tome est consacré à la prose autobiographique. Tsvetaeva se tourne vers ce mode d'écriture une fois partie en émigration : elle veut faire vivre le passé et l'ailleurs, ressusciter les morts à travers leur évocation affectueuse et lyrique. Les textes, écrits et publiés par fragments, retrouvent ici leur cohérence, accomplissant ainsi le projet créateur de Tsvetaeva : produire un récit subjectif des trente premières années de son existence.

La maison de Roza

La maison de Roza
Klimko Hubert
Ed. Belfond

Oeuvre bouleversante sur l'exil, l'amitié, la vieillesse et la solitude ; ballade nordique du bonheur simple et de la douleur, avec La Maison de Róza, Hubert Klimko nous livre un roman à deux entrées dont l'intime concordance se révèle peu à peu.

Un jeune émigrant polonais est embauché dans une maison de retraite où il fait la connaissance d'une vieille dame aveugle, Róza. Une rencontre qui change sa vie...

Bien des années plus tôt, un homme à défié Dieu et décidé que son bonheur ne dépendait que de lui. Il s'est marié, a bâti une maison, a vu naître ses deux filles, Rósa et Karitas. Et la tragédie a frappé.

La drôle et triste histoire du soldat Banana

La drôle et triste histoire du soldat Banana
Bandele-Thomas Biyi
Ed. Grasset

Un livre qui fait résonner, page après page, tout le talent narratif d'un véritable griot.

1944. A peine sorti de l'enfance, le fantasque et fanfaron Ali Banana quitte son Nigeria natal pour rejoindre, fleur au fusil, une unité spéciale de la Royal West African Army la « Brigade Thunder », improbable commando de bras casses crée par un colonel dément et chargé de décimer l'ennemi au fin fond de a Birmanie Notre jeune Candide va faire son voyage au bout de la nuit une traversée hallucinée du coeur des ténèbres, dans une jungle noyée de pluies, infestée de snipers, de bêtes sauvages et de cadavres à la dérive, de Japonais maniant l'argot nigérian et de sangsues particulièrement attachantes. Pris dans l'apocalypse, le soldat Banana et ses frères d armes, les « Chindits », vont peu a peu sombrer dans la folie.

Inspiré de faits et de personnages réels, La drôle et triste histoire du soldat Banana est un inoubliable récit, cru et violent mais illuminé par de somptueux éclats de drôlerie et de poésie. Biyi Bandele raconte la guerre comme jamais encore on ne avait fait.

La reine des lectrices

La reine des lectrices
Bennett Alan
Ed. Denoël & d'ailleurs

Que se passerait-il outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?

C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, le sulfureux Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé et so british de Buckingham Palace s'inquiète : du valet de chambre au prince Philip, d'aucuns grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor.

C'est en maître de l'humour décalé qu'Alan Bennett a concocté cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.

Le convoi de l'eau

Le convoi de l'eau
Yoshimura Akira
Ed. Actes Sud

Un homme étrange s'engage au sein d'une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d'une vallée mal connue, se révèlent les contours d'un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte : le village sera englouti sous les eaux.

Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l'exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau.

Des images de toute beauté, inoubliables.

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