Dramaturgie d'une passion

Dramaturgie d'une passion
Mortier Gérard
Ed. Christian Bourgois

Porté par l'engagement de toute une vie consacrée à l'opéra, l'homme qui s'est trouvé à la tête des plus grandes institutions européennes et s'apprête, après l'Opéra de Paris, à diriger le Teatro Real à Madrid, décide de faire le ménage dans les idées toutes faites sur l'opéra, trop souvent empoussiéré. Selon Gerard Mortier, cet art n'est pas plus un objet décoratif qu'une «distraction» : il est résolument politique et le miroir de notre condition humaine. L'opéra donne à entendre quelque chose qui interroge et bouscule, dont on ne sort pas indemne, observe l'auteur. On aura compris, en le lisant, que rien ne remplace le magnétisme de ce qu'il appelle «l'homme chantant», cette grande secousse émotionnelle ne pouvant avoir lieu sinon dans le dispositif théâtral qui place en quelque sorte le spectateur face à lui-même.

Habiter autrement

Habiter autrement
Collectif
Ed. Autrement

J'habite, tu habites, il habite, nous habitons... tout le monde habite ! Oui, mais voilà, que recouvre cette notion si universellement répandue ? La réponse est aussi multiple que les sujets traités dans ce Mook : du très intime qu'est Le fait d'y manger ou d'y dormir au très sociologique, sans oublier l'aspect social, écologique, psychologique, décoratif, technologique, sanitaire. Car s'il est un thème où la forme et le fond se marient avec harmonie, c'est bien « habiter ». Aussi riche sur le plan iconographique - le sujet est par essence visuel - que sur le plan éditorial - la multiplicité des angles et des approches prend ici tout son sens -, le Mook Habiter autrement propose un voyage inédit chez soi, mais aussi chez son voisin, si proche et si lointain. Parce que, grâce aux journalistes, anthropologues, illustrateurs, photographes, etc., qui y ont mis leur touche, vous ne regarderez plus votre lieu d'habitation de la même façon après avoir refermé cet ouvrage.

Ce qu'habiter dit de nous, de notre inconscient, de l'évolution de la société, de nos rapports aux autres, telle est la thématique développée à chaque page. Bienvenue chez vous !

Le Mook (magazine/book) raconte le changement, ses lieux, ses acteurs et leurs démarches, avec une vaste panoplie d'écritures et d'images. Il propose des focalisations originales, parfois inattendues, toujours révélatrices. Cette diversité, autant narrative que graphique, veut susciter chez le lecteur plaisir de lire, de découvrir, d'inventer.

L'art héraldique au Moyen Age

L'art héraldique au Moyen Age
Pastoureau Michel
Ed. Seuil

Apparu au XIIe siècle sur les champs de bataille et de tournoi pour servir de signes de reconnaissance aux combattants, l'usage des armoiries se diffuse rapidement dans la classe seigneuriale. Par la suite, il s'étend progressivement aux femmes, aux prélats, aux bourgeois et même, dans certaines régions, aux artisans et aux paysans. Un peu plus tard, cet usage touche les communautés civiles et religieuses. À la fin du Moyen Âge, toute la société européenne fait ou peut faire usage d'armoiries. À la fois signes d'identité, marques de possession et ornements décoratifs, celles-ci prennent place sur de nombreux objets, oeuvres d'art, édifices et monuments. Dès le XIIIe siècle, les églises elles-mêmes deviennent de véritables «musées d'armoiries». Partout, la représentation de ces dernières, rigoureusement codée, donne naissance à un art original : l'art héraldique, dont l'apogée se situe au XVe siècle.

L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace cette histoire sociale et artistique des armoiries au Moyen Âge. Il présente les principales règles du blason, montre comment l'image héraldique n'est en rien une image comme une autre et s'attarde sur la signification des figures et des couleurs. C'est pour lui l'occasion de corriger un certain nombre d'idées reçues et de mettre en valeur l'influence que les armoiries ont exercée dans la longue durée. Aujourd'hui encore, la plupart des drapeaux, des logos, des insignes militaires, des emblèmes sportifs et même des panneaux du code de la route apparaissent comme les héritiers des armoiries médiévales.

La ville du XXe siècle

La ville du XXe siècle
Secchi Bernardo
Ed. Recherches

La ville du vingtième siècle n'est pas l'ouvrage d'un historien. Si le souci d'un découpage historique pertinent est annoncé dans l'introduction, l'identification de grandes périodes n'est pas la priorité de l'auteur :

« Ce livre n'est pas et ne veut pas être le récit des événements du XXe siècle qui concernent la ville [...] ; ce n'est pas non plus un ouvrage de vulgarisation, mais l'exposition de plusieurs hypothèses qui ont mûri en observant les archives de faits et de récits dont l'ampleur est celle que permet une expérience personnelle. »

Ce sont en effet ces hypothèses, représentations intellectuelles du fait urbain, qui structurent l'ouvrage. Trois récits qui fournissent à l'auteur des clefs de lecture de la ville du XXe siècle, de ses périodisations et des principaux projets qui l'ont concerné.

Le premier porte sur l'expansion et la dissolution de la ville, histoire d'une peur et d'une attente de la disparition du fait urbain dans l'urbanisation totale du territoire.

Le second concerne la fin de la ville moderne et avec elle l'idée que la construction de la ville puisse faire partie d'un plus vaste projet d'édification d'une nouvelle société, ou même d'un « homme nouveau ».

Le troisième est celui des aspects matériels du Welfare, c'est-à-dire « d'une recherche patiente des dimensions physiques et concrètes du bien-être individuel et collectif. »

L'ouvrage comprend alors trois chapitres thématiques, illustrés par des exemples dont chacun éclaire les intentions de l'auteur - Les Hauts de Rouen, Milton Keynes et NWMA. Ces projets de transformation ou de création de grands territoires tiennent lieu de contrepoint à une réflexion plus vaste sur la ville du XXe siècle.

Chabrol se met à table

Chabrol se met à table
Bourdon Laurent
Ed. Larousse

57 films... et 25 recettes

Truffée d'anecdotes recueillies derrière la caméra, cette étude, précise autant qu'amusante des cinquante-sept films du cinéaste, est l'occasion d'une découverte de son oeuvre côté cuisine. Cinquante années de balade gourmande sur grand écran. Du pâté de la mère Chaunier dans le Beau Serge à la pintade au chou de Bellamy en passant par le ragoût de mouton de Que la bête meure, le fricandeau à l'oseille des Fantômes du chapelier et la lamproie à la bordelaise de la Fleur du mal, l'appétit vient en lisant !

Pour faire un bon croque monsieur, il faut un bon dentiste. Claude Chabrol

Villes imaginaires et constructions fictives. Quand l'art s'empare de l'architecture

Villes imaginaires et constructions fictives. Quand l'art s'empare de l'architecture
Collectif
Ed. Thames & Hudson


Cet ouvrage est le premier consacré à l'architecture en tant que source d'inspiration pour l'art contemporain. Il présente le travail de plus d'une centaine d'artistes qui tous proposent des créations dans lesquelles le thème de l'architecture, du bâti, joue un rôle central. Sculptures, installations, dessins, peintures, collages et photomontages ne sont que quelques-unes des nombreuses techniques utilisées par ces artistes pour exprimer leur vision de la chose construite, qu'il s'agisse d'une maison, d'une église, d'un immeuble, ou plus largement de la rue ou de la ville. Propositions, critiques, hommages, questionnements abondent dans ces projets qui racontent l'histoire de lieux, réels ou fictifs, utopiques ou tragiques, et révèlent l'importance du rôle de l'architecture dans notre culture visuelle.

Versailles. La vie dans le Grand Parc au temps de Louis XIV

Versailles. La vie dans le Grand Parc au temps de Louis XIV
Thierry Bosquet & Philippe Beaussant
Ed. Soferic

Cet ouvrage collectif présente des scènes de la vie dans le Grand Parc de Versailles, correspondant géographiquement au Grand Parc de chasse royale. Celui-ci s’étendait sur plus de 8600 hectares et englobait huit villages.

Les oeuvres originales de Thierry Bosquet (au total 99 gouaches), basées sur une analyse soignée de sources documentaires disponibles, permettront au public d’entrer dans le quotidien tel qu’il se vivait au temps de Louis XIV.

Cet ouvrage se veut également un livre de référence, d’où l’idée de faire appel pour chacun des huit chapitres, à un spécialiste de la question. Les gouaches reproduisant les scènes de la vie courante dans le Grand Parc sont légendées avec verve et pertinence par Philippe Beaussant, de l’Académie française.

Traduites en anglais, elles constituent l’aspect bilingue de l’ouvrage.
L’ouvrage est préfacé par le Baron Guillaume, président de l’association Les Amis du Grand Parc de Versailles, et présenté par Béatrix Saule, Directeur du Centre de Recherche du Château de Versailles. La Postface, enfin, est écrite par François de Mazières, maire de Versailles.

En tant que Président de la Communauté de communes de Versailles, il laisse entrevoir le bel avenir de cette région, tout en s’appuyant sur le passé.

Versailles, la vie dans le Grand Parc au temps de Louis XIV, est un ouvrage d’art, riche d’une vision originale de Versailles donnant au mythe une dimension humaine habitable.

Penser le cinéma

Penser le cinéma
Jean-Louis Leutrat & Suzanne Liandrat-Guigues
Ed. Klincksieck

Amateur d'images, l'homme a été défini comme « l'animal qui va au cinéma ». Penser le cinéma lui est donc une exigence. Ce livre s'efforce de répondre à deux questions : « qu'attendait-on de lui ? », c'est-à-dire quelles furent les ambitions affirmées tour à tour à son sujet, « que peut-il, ou qu'a-t-il pu ? », c'est-à-dire quel bilan peut-on dresser et quel avenir se dessine pour ce moyen d'expression, qui est un art très particulier parmi les arts « modernes ».

Ouvrir à l'intelligence du cinématographe, rappeler ses charmes discrets et cerner ce qu'il donne à désirer, tel est le programme de ce livre. Peut-être au bout du compte est-il aussi d'amener au jour « le secret de quelque haute liaison » qui justifie le plaisir pris pendant un siècle à aller à la rencontre des films.

De la note au cerveau. L'influence de la musique sur le comportement

De la note au cerveau. L'influence de la musique sur le comportement
Levitin Daniel
Ed. Héloïse d'Ormesson

Pourquoi prenons-nous du plaisir à écouter de la musique ? Comment reconnaît-on instinctivement l'air d'une chanson ? Qu'est-ce que l'oreille absolue ? Quand la musique s'empare du cerveau, elle ouvre des portes insoupçonnées et encore peu explorées sur son fonctionnement.

Au fil de cette odyssée jubilatoire entre notes et neurones, Daniel Levitin pose un regard neuf sur notre façon de jouer de la musique et d'y réagir. En se référant à Bach comme aux Beatles, à Ella Fitzgerald comme à U2, il démystifie la relation complexe entre neurosciences et musique, et nous offre une fascinante exploration des processus mentaux en jeu quand on fait de la musique ou quand on en écoute.

Le portrait du Diable

Le portrait du Diable
Arasse Daniel
Ed. Arkhè

Un cardinal qui n'aimait pas le Jugement Dernier de Michel-Ange fut bien puni par le peintre, qui fit son portrait en Lucifer. L'anecdote est savoureuse et instructive, mais elle ne montre pas seulement l'indépendance d'esprit du plus grand artiste de la Renaissance. Pour Daniel Arasse, elle est révélatrice d'une évolution culturelle majeure : la disparition de la figure du Diable dans la peinture. Grâce à un examen précis et inventif des textes religieux et des images de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, il décrit ici l'émergence de l'image du Diable, son utilisation et son essor, dans le cadre de pratiques dévotionnelles où les images se doivent d'être efficaces. Puis il montre comment la culture humaniste a rendu caduque cette figure médiévale, et l'a reléguée au rang de superstition. Désormais, le Diable n'est plus l'Autre de l'homme, le Diable est en l'homme.

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