Il y a chez Gertrude Stein (1874-1946) une constante propension autobiographique. Son œuvre entière s'entend comme un monologue dramatique ininterrompu, un peu à la manière de Rousseau, mais sans confessions, et plus proche de Nietzsche par le caractère réflexif.
Un auteur, un maquettiste, un correcteur, un imprimeur, un diffuseur : il faut tous ces acteurs - souvent des actrices, du reste - pour « aboutir à un livre », avec comme metteur en scène celui qui porte le nom d'éditeur.
Composé d'une quarantaine d'articles, parus en 1930 dans la revue Documents, ce dictionnaire a non seulement le mérite de rendre compte des premières obsessions de ses auteurs, mais aussi de désigner l'arbitraire de la langue et ses définitions. Mêlant érudition et humour noir, il constitue la machine de guerre du surréalisme contre l'idéalisme.
Dans ces douze essais dédiés à l'art d'écrire, Ray Bradbury le confirme : non content d'être l'un des auteurs les plus originaux et les plus novateurs du XXe siècle, il est également l'un de ceux qui a le plus cherché à partager son bonheur d'écrivain et à transmettre ce qu'il considérait comme les clefs les plus essentielles de son exceptionnelle créativité.
Le Dictionnaire sauvage Pascal Quignard, ponctué d'affiches ou encore de dessins que l'écrivain effectue cependant qu'il écrit un livre et qui constituent une véritable archive de l'écriture, est l'oeuvre d'un collectif de chercheurs et d'universitaires du monde entier. Près de trois cents entrées, répertoriées par ordre alphabétique et complétées d'une bibliographie exhaustive, offrent des clés de lecture et ouvrent de multiples parcours croisant divers domaines (lettres et arts, sciences, philosophie, langues et cultures antiques et contemporaines, anthropologie) qui sont autant de lieux, pour Pascal Quignard, d'une recherche insatiable de l'âme.
David Foster Wallace est un personnage aux multiples facettes. Enfant précoce aux talents singuliers, il excelle au tennis avant de l'abandonner pour se tourner vers de hautes études universitaires en littérature, mathématiques et philosophie. Écrivain débutant et déjà reconnu, il est rattrapé par de sévères épisodes maniaco-dépressifs qui le hanteront jusqu'à son suicide en 2008. Auteur d'un livre-monde, L'Infinie Comédie, il devient un écrivain de premier plan dans une génération qui en compte beaucoup, en même temps qu'un modèle d'authenticité artistique.
"Partages II reprend la deuxième année de mes chroniques sur Facebook, écrites entre juillet 2014 et juillet 2015."
Occupy Wall Street, Indignés, Nuit Debout - plus que jamais la question est posée de définir la vie que nous souhaitons choisir et vivre.
Une vie vécue est inséparable de ses formes, de ses modalités, de ses régimes, de ses gestes, de ses façons, de ses allures... qui sont déj à des idées. Le monde, tel que nous le partageons et lui donnons sens, ne se découpe pas seulement en individus, en classes ou en groupes, mais aussi en « styles », qui sont autant de phrasés du vivre, animé de formes attirantes ou repoussantes, habitables ou inhabitables, c'est-à-dire de formes qualifiées : des formes qui comptent, investies de valeurs et de raisons d'y tenir, de s'y tenir, et aussi bien de les combattre.
Salter par Salter réunit les trois dernières allocutions données par James Salter à l'université de Virginie en 2014, ainsi que l'entretien « Tout ce qui n'est pas écrit disparaît », paru dans la Paris Review en 1993. L'auteur d'Un bonheur parfait s'y confie et évoque les lectures qui l'ont inspiré, la genèse de ses romans, sa vie d'écrivain et ses rencontres, et tente d'analyser ce qui fait un « style ».
Ce recueil rassemble les conférences données par l'auteur à l'université d'Oxford. Sur les questions sans réponses, les énigmes insolubles et les ambigüités nécessaires qui font l'essence du roman et placent le lecteur en son centre : le point aveugle.